Modibo Sidibé a profité de sa visite, mercredi dernier au siège de l’URD pour se prononcer sur la démission de certains cadres du parti et de cinq sur les six députés que comptait le parti FARE à l’issue des élections législatives.
Pour rappel, au lendemain du coup d’Etat qui a mis fin au régime d’ATT, de nombreux hommes politiques caciques et non caciques du régime ATT ont créé le FDR, un front politique qui s’opposait fermement au coup d’Etat avec comme revendication principale : le retour à un ordre constitutionnel normal. Leur appel va être entendu d’abord par la CEDEAO, l’UA, l’UE, les USA et l’ensemble de la communauté internationale qui vont obliger les putschistes à un retour à l’ordre constitutionnel normal.
Ce regroupement politique aura gain de cause, contrairement au MP 22 de Oumar Mariko et la Copam de Hamadoun AmionGuindo qui roulaient plutôt pour Sanogo comme président de la transition.
Après le retour à l’ordre constitutionnel, il fallait organiser les élections pour doter le pays d’un pouvoir légitime. Ce qui va se matérialiser par l’organisation des élections en 2013(présidentielle et législatives).
Modibo Sidibé, candidat tombé dès le premier tour, faisant partie de ce regroupement va suivre sa ligne édictée jusqu’au bout. Contrairement à lui, certains membres de ce regroupement vont changer de veste à l’image du candidat de l’Adema, Dramane Dembélé.
En effet, il était convenu entre les partis de ce regroupement de soutenir le candidat du FDR qui va se retrouver au second tour à l’élection. Ainsi, il va soutenir SoumailaCissé au second tour. Un soutien qui ne lui permettra de faire le poids devant IBK qui avait été rejoint par la plupart des candidats.
Bref, Modibo est resté fidèle à son engagement. Toute chose qui n’a été du goût de certains cadres des FARE à l’image d’Alou Keita, Zoumana Mory Coulibaly et cinq des députés issus de son parti. Raison pour laquelle, ceux-ci ont préféré démissionné. A l’exception de Bakary WoyoDoumbia, député FARE élu à Bougouni qui a décidé de rester fidèle à la ligne de son parti.
Modibo, légaliste jusqu’au bout !
Par rapport à cette démission de cinq des six députés du parti, l’ancien PM, assure : « notre position est claire. Nous sommes dans l’opposition et c’est ce que nous avons fait valoir à l’Assemblée nationale. Seulement, il y a des militants et cadres qui n’ont pas souhaité épouser cela et qui ont démissionné du parti. C’est un choix politique et démocratique. Pour le reste, nous continuons notre combat qui est celui de notre positionnement dans l’opposition démocratique. Nous allons continuer à nous battre parce que l’opposition ne veut pas dire qu’on n’a pas d’engagement patriote pour notre pays. Cela veut dire que nous serons critiques et vigilants, que nous aurons à cœur de travailler à une alternance politique. C’est ça la démocratie pour que le malien ait à tout moment le choix ». Avant de préciser « en tant qu’opposant, nous serons là pour soutenir ce que le gouvernement entreprendra et qui va dans le sens de l’intérêt de la nation. Mais aussi, pour critiquer et même dénoncer ce qui n’ira pas dans ce sens ».
Georges Diarra