Le candidat des FARE à l’élection présidentielle de 2018, Modibo Sidibé, estime qu’il faut une transition économique, institutionnelle, sociale, éducative et sanitaire au Mali.
Depuis quelques mois, l’ancien Premier ministre sous Amadou Toumani Touré, Modibo Sidibé, Président des Forces alternatives pour le renouveau et l’émergence (Fare An ka willi), est dans l’arène politique et mène une campagne de proximité à l’endroit des électeurs potentiels. Modibo Sidibé se rend régulièrement dans les ‘’grins’’ pour échanger avec les citoyens sur son projet de société «Mali horizon 2030». Le 18 mai dernier, il était dans un ‘’grin’’ à Hamdallaye. Le patron des FARE était accompagné par certains de ses lieutenants comme le jeune Amadou Cissé et Me Alfousseini Kanté.
Le porte-étendard des FARE à la présidentielle de 2018 a évoqué de nombreux aspects de son projet de société «Mali horizon 2030». Il est convaincu qu’il faut reconstruire l’armée. «L’armée, c’est les citoyens. On ne naît pas militaire», a-t-il souligné. Modibo Sidibé accorde une importance particulière aux valeurs de citoyenneté dans la construction de l’édifice national. Il propose d’instaurer chaque année une journée dite «fête du citoyen». Le patron des FARE s’interroge sur les augmentations de salaire à hauteur de 20% faites par le gouvernement et les récurrentes revendications des syndicats. À ce rythme, a-t-il dit, «on risque d’avoir un budget de salaire».
S’agissant de l’initiative Riz, Modibo Sidibé est visiblement satisfait du succès enregistré. Il a cité certains pays comme le Sénégal, le Niger, qui sont venus s’inspirer de cette initiative dont le financement a été rendu possible grâce à une coupe de 5% sur le budget de fonctionnement des services publics. Il a détaillé les résultats obtenus dans l’augmentation de la production. L’ex-Premier ministre rassure ses interlocuteurs, la Primature n’a pas géré un franc de l’initiative riz. L’inspecteur général de police qui a pris sa retraite anticipée pour se consacrer à la réalisation de son rêve présidentiel, a une conscience claire et nette de toutes les potentialités dont le Mali dispose en matière d’agriculture, d’élevage et de pêche. «Notre pays peut nourrir l’Afrique de l’ouest», a-t-il affirmé.
En plus de l’Office du Niger, il a cité le système Faguibine dans le cercle de Goundam. «À partir de l’aéroport de Tombouctou, vous pouvez transporter des haricots verts produits dans le système Faguibine vers l’Europe», a fait savoir Modibo Sidibé. Il a parlé des avantages liés à la réalisation du barrage de Taoussa pour les régions du nord. «Nous voulons une croissance économique régionale. Si les Maliens ne s’occupent pas de leur territoire, d’autres viendront l’occuper», a ajouté Modibo Sidibé. Pour lui, il faut une transition économique, institutionnelle, sociale, éducative, sanitaire au Mali.
S’il est élu Président, Modibo Sidibé ambitionne d’organiser un dialogue national refondateur et d’élaborer un pacte de stabilité et de croissance pendant cinq ans afin de mettre en veilleuse toutes les revendications salariales et se concentrer sur l’essentiel. L’initiateur principal du nouveau pôle de gauche (NPP) émet de sérieuses inquiétudes sur la gouvernance actuelle du pays. «Si on continue comme ça, notre pays n’aura pas de développement, notre pays sera le théâtre d’opérations pour d’autres», a-t-il lancé.
Devant les membres de ce grin, Modibo Sidibé lance sa profession de foi : «Je crois au pays. J’ai vu mes limites. Je sais que je ne peux rien faire sans les autres». Prenant la parole, son jeune lieutenant Amadou Cissé a tenu des propos rassurants et demandé la mise en place des clubs de soutien à Modibo Sidibé. «Aujourd’hui, le changement s’impose à nous, la jeunesse. Notre victoire, c’est 2018», a-t-il souligné. Selon lui, Modibo Sidibé est un homme de parole. «On va mettre IBK à la retraite en 2018», a lancé Amadou Cissé. Ces échanges ont permis de briser le mur entre le candidat des FARE et ses interlocuteurs. Ceux-ci sont rentrés à la maison avec une autre image de Modibo Sidibé.
Source : Le Challenger
la transition ne se décrète pas elle s’arrache.
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