C’est une salle Bazoumana-Ba Sissoko du palais de la Culture pleine comme un œuf qui a abrité les travaux d’ouverture du 1er congrès ordinaire du parti Forces Alternatives pour le Renouveau et l’Emergence (FARE AN KA WULI). C’était du 15 au 16 mars derniers sous la haute présidence de M. Modibo Sidibé, en présence de madame Traoré Oumou Traoré, présidente par intérim du parti, d’autres dirigeants du parti, des représentants de partis amis et des délégués des sections et coordinations venus de l’intérieur comme de l’extérieur du pays.
A l’issue du congrès, M. Modibo Sidibé a été investi président du parti.
En effet, dans son intervention pour l’ouverture des travaux, Mme Traoré Oumou Traoré la présidente par intérim du parti dira que «le 1er congrès du parti Fare An Kan Wuli constitue un moment important que tout militant vit intensément avec émotion, fierté mais aussi et surtout avec beaucoup de responsabilité». Elle a aussi rappelé que le parti a été porté sur les fonts baptismaux le 3 mars 2013 lors de l’assemblée constitutive.
« Mu par une conviction, le parti a brillamment participé à l’élection du président de la République à l’issue duquel scrutin son candidat M. Modibo Sidibé est arrivé en 4è position sur un total de 28 candidats. Et dans la foulée de la présidentielle, les Fares ont également participé aux législatives. Malgré l’inexpérience et d’autres difficultés évidentes, le parti est parvenu à faire élire 6 députés à l’Assemblée Nationale » a rappelé la présidente par intérim du parti pour qui, ce premier congrès constitue un tournant décisif dans la vie du parti malgré le cas de quelques camarades qui ne semblent pas avoir compris que l’intérêt à tous réside dans la force du parti, dans l’union et l’unité d’action. Car dit-elle « notre approche des problèmes ne doit être ni individuelle, ni démagogique encore moins égocentrique».
« Au sortir de ce premier congrès, réaffirmons notre engagement à faire la politique autrement, à mettre le citoyen au cœur de toute l’action publique, à mettre l’intérêt supérieur au dessus de tout, à ne reculer devant aucun sacrifice pour le Mali et les Maliens ; à notre indéfectible attachement à l’Afrique et à l’intégration africaine ; à nos valeurs de démocratie et à notre attachement à la République » a conclu madame Traoré.
Quant à M. Modibo Sidibé, il a, après avoir rendu grâce à Dieu et s’être réjouit du retour de notre pays parmi les nations libres, déclaré qu’aujourd’hui, notre peuple attend que l’Etat affirme son autorité, qu’il prenne ses responsabilités et d’abord ses responsabilités en matière de sécurité et de défense du territoire.
Pour M. Sidibé, le peuple réclame le respect des lois, une justice égale pour tous. «Il souhaite que le pays connaisse la stabilité, que l’action des autorités publiques soit transparente et contrôlable. Il veut un Mali et des Maliens dignes, respectueux du danbe, ce sens de l’honneur qui est un des fondements de notre culture» a-t-il ajouté.
Toujours selon M. Sidibé, au nombre des défis qui demeurent clairement identifiés et qui doivent mobiliser les énergies se trouve la restauration de l’Etat, un Etat fort qui s’appuie sur une administration compétente servie par des cadres ayant recouvré toute leur dignité d’agents publics au service de l’idéal républicain. En cela ils ne doivent être soumis à aucune « pression politique », encore moins leur carrière qui ne doit obéir qu’à des règles et des principes préétablis dont le mérite.
Pour une réussite du système éducatif malien, M. Sidibé souhaite qu’une attention particulière soit accordée à l’enseignement supérieur et à la recherche, dont dépend notre capacité à nous développer par nous-mêmes.
Dans ce cadre dit-il « nous demandons que le Fonds de compétitivité pour la recherche scientifique et technologique soit suffisamment abondé parce qu’il est essentiel de développer nos capacités d’innover, tant « l’innovation est la principale force motrice » pour réussir notre décollage économique».
«Comme tous les Maliens, je souhaite ardemment que notre nouveau Président, mon Aîné Ibrahim Boubacar KEITA, réussisse la transition dont notre pays a besoin et il peut compter sur moi pour l’y aider, chaque fois que nos objectifs convergeront. Mais, sans me défaire du respect qui lui est dû, je lui dirai aussi ce qui, dans nos visions, diffère. Je lui dirai par exemple qu’en matière de lutte contre la corruption, les appels à la tolérance zéro ne suffiront pas et risquent fort de décevoir. La répression certes utile ne suffira pas. Le mal est structurel. Seul un travail de fond et de longue haleine pourra l’extirper» a fait savoir le président du Fare An Ka Wuli.
«Nos efforts devront se concentrer sur le renforcement des FARE et sur ses capacités à maintenir les liens avec les mouvements et associations, pour en faire une coalition capable de porter notre projet et d’en promouvoir les idéaux. Cet effort de structuration nécessitera la participation de tous, dans le cadre d’une démarche inclusive où nul ne sera laissé de côté, parce que nous avons besoin de l’engagement de tout un chacun, de l’expérience de chacun. Toutes les personnes, toutes les organisations grandes ou petites qui partagent ces vues sont les bienvenues. En vous remerciant très sincèrement de votre engagement qui nous a valu ce parcours honorable lors des élections présidentielles et législatives, je voudrais dire à toutes et à tous que nous avons ensemble commencé une aventure qui n’en est qu’à ses débuts. Il ne faut pas s’arrêter! Il nous faut continuer ensemble, jusqu’à la victoire de nos idéaux» a conclu M. Sidibé.
Dieudonné Tembely
<> pour la primature encore ? 😆 😆 😆 😆
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