Depuis le 17 janvier dernier, à la faveur d’une cérémonie de courte durée, Modibo Sidibé a levé toute équivoque sur ses ambitions pour briguer la magistrature suprême. Depuis, c’est un véritable silence de cimetière du côté de son QG. En dehors de parrainages de coupe par ci et de remises de don par là.
Ironie du sort, ou hasard de calendrier, c’est aussi à cette date du 17 janvier 2012 que les irrédentistes du MNLA ont lancé leur premier assaut contre Ménaka. Depuis lors, la situation ne fait que s’empirer.
A tel point, que de nos jours, tout procédé d’accompagnement des autorités maliennes dans la résolution de cette crise, constituerait un tremplin pour tout candidat, soucieux de briguer la magistrature suprême en 2012. Au regard de sa gravité, de nombreux observateurs s’accordent à dire que, la rébellion au nord sera le thème phare de la prochaine campagne électorale. C’est peut-être, la raison pour laquelle, que certains partis politiques se sont érigés en collectif pour élaborer, un plan d’actions, qu’ils ont proposé au Chef de l’Etat. Au sein de ce collectif, se retrouvent presque tous les ‘’gros’’ candidats, à l’exception de Modibo Sidibé.
L’ex Premier ministre a-t-il une vision différente de ses adversaires sur la crise du Nord?
C’est pourquoi, mieux que toutes autres formes de campagne, le candidat Sidibé a tout intérêt à dévoiler sa stratégie, en vue d’apporter sa pierre à la résolution de cette crise.
En effet, au-delà des partis politiques du collectif, d’autres leaders ont aussi dévoilé leurs propositions. C’est le cas du candidat, Jeamille Bittar. Qui, à la faveur d’une conférence de presse, tenue le week-end dernier, a fait étalage de ses propositions, pour la résolution de la situation du Nord-Mali. Idem, pour les leaders du parti SADI aussi.
Pendant ce temps, Modibo Sidibé reste muet sur la question du Nord. Aucune proposition concrète.
Car, au regard de l’importance que les Maliens accordent à cette question, il est impérieux pour chacun des candidats, d’analyser et proposer des alternatives en vue de la résoudre. Surtout, lorsqu’il s’agit d’un ex Premier ministre. Et, de surcroît, un Inspecteur Général de Police.
En somme, dans quelques mois, les électeurs maliens jugeront chacun des candidats à l’aune de son engagement, et de sa capacité d’anticipation, par rapport aux grandes questions de l’heure.
Moustapha Diawara
Modibo ne peut rien dire sur la crise du nord car il ne connait rien de cette crise.Allez lui demander de vous parler de l’initiative riz car c’est cela qu’il connait pour avoir rempli ses poches des sous cette initiative
Que Modibo Sidibé reste muet face à la crise, merite reflexion. D’autant plus qu’il etait le premier ministre pendant la formation de toute cette conspiration contre le Mali: les accords, la crise Libyenne, l’entrée des hommes avec armes au Mali…En plus d’être aux affaires depuis 1992, il est homme de tenue, ce monssieur m’inspire pas confiance à vrai dire.
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