Le samedi dernier, 17 décembre, les Forces alternatives pour le renouveau et l’émergence (Fare) ont tenu leur deuxième convention nationale, tout juste un an après les premières assises du genre qui ont eu lieu le samedi 19 décembre de l’année dernière. Une régularité et une constance saluées par les partis frères venus assister à l’ouverture solennelle des travaux dans l’amphithéâtre de la Maison des aînés rempli à craquer par les délégués venus de tous les coins du Mali et aussi de l’Extérieur. A cette occasion, Modibo Sidibé a fait le tour d’horizon de la gouvernance du pays, en dressant un tableau loin d’être reluisant.
La formation politique présidée par l’ancien Premier ministre Modibo Sidibé se porte bien. C’est l’enseignement principal à tirer de la tenue de sa deuxième convention nationale qui vient de se tenir le samedi dernier à la Maison des aînés de Bamako. Cela fait suite à la première convention nationale tenue le samedi 19 décembre 2015 et qui a été précédée du 1er congrès, lequel a quasiment marqué l’entrée du Parti par la grande porte de l’arène politique ; les 15 et 16 mars 2014. Comme annoncé lors des interventions, cette deuxième convention nationale prépare déjà le 2è congrès qui devra se tenir en principe courant premier semestre de l’année 2017.
Il n’est pas donné à tous les partis politiques de tenir régulièrement les conventions et congrès. Raison pour laquelle cette constance et régularité dont fait preuve le parti des Forces alternatives pour le renouveau et l’émergence a été saluée, notamment par des partis amis venus assister à l’ouverture officielle des travaux et principalement l’ancien Premier ministre Moussa Mara qui représentait sa formation politique, Yéléma.
Comme l’a précisé Modibo Sidibé, ” c’est l’occasion d’évaluer le parcours depuis la première convention, l’état du parti, de scruter la situation du pays et de tracer des perspectives“. Naturellement, cette convention se tenant au sortir d’élections communales controversées, “la problématique des élections transparentes et équitables s’impose à nous devant le triste spectacle des récentes élections municipales “ dixit Modibo Sidibé.
Il faut remarquer que la jeunesse du parti a tenu à démontrer qu’elle reste mobilisée, notamment par une forte présence, mais aussi et surtout par une participation remarquée dans l’organisation de ces assises. Cette jeunesse qui a donné à Modibo Sidibé l’assurance de son engagement à l’accompagner “ dans la quête de son ambition pour le Mali “ comme l’a clairement dit le secrétaire nationale à la jeunesse, Amadou Cissé. Mais c’est après avoir égrené un long chapelet de difficultés auxquelles la jeunesse malienne reste confrontée : “ L’absence de perspectives pour la jeunesse en proie un chômage endémique favorisé par le clientélisme et le népotisme dans la gestion des affaires publiques, nous conduit aujourd’hui au délitement du tissu social et la paupérisation accrue des couches les plus défavorisées “ citera-t-il, entre autres maux que vit la jeunesse malienne comme la détérioration du système éducatif, la recrudescence de la délinquance juvénile, etc.
C’est pourquoi, affirme-t-il, “le combat qui s’annonce est certes difficile mais pas impossible pour une jeunesse engagée “.
Emboîtant le pas à Amadou Cissé, Mme Maïga Diali Bass, au nom du Mouvement des femmes du Parti, a fait le bilan des activités menées et relevant du plan d’actions 2015-2016, avant d’exhorter les femmes à se mobiliser davantage pour affronter les échéances électorales à venir, mais surtout à s’investir beaucoup plus dans le travail de massification du parti des Forces alternatives pour le renouveau et l’émergence.
Modibo Sidibé fera remarquer que de la première convention à la deuxième, “le contexte que nous trouvions difficile s’est fortement dégradé “. Et pourquoi ? ” Gouverner c’est créer la confiance. La confiance ne nourrit pas de mesures spectaculaires, elle ne naît pas non plus de l’éloignement des préoccupations de notre quotidien. Et le déficit de confiance érode dramatiquement nos espoirs de lendemains meilleurs” dira Modibo Sidibé qui a tenu en haleine l’assistance par une grande éloquence soutenant un discours vivant pour faire le tour d’horizon des grandes questions de l’heure.
En dressant un tableau sombre de la gouvernance du pays il a relevé que ” les dix-huit mois de la période intérimaire de l’Accord pour la paix s’achèvent dans la confusion institutionnelle “, Modibo Sidibé dira que ” …l’année 2016 qui nous porte au-delà de la mi-mandat est cruciale pour notre pays et que nous l’entamons sans cap, sans clarification sur la refondation et les réformes. L’année 2016 qui était cruciale pour redonner du sens à l’action gouvernementale, dévoiler les réformes majeures à conduire, a été dilapidée par des actions erratiques, sans aucune vision ni volonté réformatrice”.
Rappelons que lors des élections communales, les Fare ont été en compétition dans 243 circonscriptions et ont enregistré b205 élus dont deux maires et 10 conseillères. Mais le président des Fare a tenu à préciser que “le vote des Maliens est tout aussi précieux et nous devons le protéger contre toutes les ingérences, contre la fraude et la corruption électorales. Nous devons dès maintenant promouvoir la tenue d’élections libres, justes et transparentes devant traduire la volonté authentique exprimée par le peuple malien “.
Concernant le dialogue avec l’Union européenne sur les questions migratoires, Modibo Sidibé est sans équivoque : “Le gouvernement doit marquer très fermement son attachement aux droits et à la dignité des migrants et donc à leur respect”.
A.B. NIANG
C’est lui au moins qui incarne au moins l’opposition parce qui il est visible et il occupe le terrain. Bon courage pour la démocratie.
Appeler un chat un chat!
Déficit de confiance ? Non, défiance totale face à un régime de voleurs et d’incapables.
Érode l’espoir??? Non, désespoir totale !
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