Modibo Sidibé dans le collimateur du FDR : La mission secrète confiée à Tiébilé Dramé

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               Décidément, les prétendus opposants maliens doivent “retourner sur les bancs politiques” afin de parfaire leur perception de l’Opposition. Cela est d’autant plus pertinent que le seul sens que ces opposants ont jusque-là conféré au mot se  limiterait à la conception de combines dits de bas étage pour discréditer, sinon abattre leurs adversaires politiques.

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                Pour l’heure, ce qu’il nous est donné de constater, c’est surtout le contact établi avec les religieux par le Front pour la Démocratie  et la République (FDR), qui, quelque part, relève de la pure manipulation.

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                 Aussi, cette manoeuvre d’approche du FRD, trop impromptue pour être sincère, suscite une question fondamentale : en serions-nous là aujourd’hui sans l’adoption, par le gouvernement, d’un projet de loi tendant à l’abolition de la peine de mort ? Autrement dit, le FDR allait-il de rapprocher des religieux si le gouvernement n’avait pas adopté ledit projet de loi?

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                Pour les observateurs politiques avisés, la réponse est “certainement oui”. Pour qui connaît leur motivation profonde, la particularité des acteurs politiques regroupés au sein du FDR, c’est d’avoir une faiblesse humaine en commun : la haine sans réel fondement politique. Une haine qui jure avec les idéaux mêmes de l’Opposition, en général, puisqu’elle est aujourd’hui gratuitement aiguisée et dirigée contre le Pouvoir et le gouvernement.

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                Or l’adage ne dit-il pas que“les hommes faibles se nourrissent de la haine, tandis que les hommes forts se nourrissent de défis” ? L’Opposition a beau… et “maux” dire, il est unanimement reconnu qu’ATT n’est pas un homme haineux, sinon, il ne serait pas aujourd’hui à Koulouba.

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Entre la haine et l’aveuglement?

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                 S’il est vrai que la haine conduit à l’aveuglement et que l’aveuglement conduit à la destruction, il est autant vrai que les opposants du FDR n’ont guère pu relever le défi qu’ils s’étaient lancés: faire l’alternance et, comme qui dirait,  “conjuguer” le pouvoir d’ATT “au passé”, tout cela, à la faveur de combines et autres pièges d’intoxication et de diffamation.

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                Pour rappel : dans la foulée de la campagne présidentielle, celui qui occupe aujourd’hui la présidence tournante du FDR avait anticipé sur les évènements en étalant, au milieu d’enfants appelés à la rescousse, son voeu le plus cher : voir ATT partir.

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                Pourtant, à l’issue de la présidentielle, celui dont il souhaitait tant le départ est… arrivé bon premier, avec un score sans appel de plus de 71% des suffrages exprimés. Mais après la baisse de la fièvre électorale, voilà que les mêmes détracteurs dits opposants “remettent le couvert”, à la faveur de ce projet de loi sur l’abolition de la peine de mort. Et pour cause : le sujet est sensible, surtout dans une population à plus de 80% musulmane. Aussi, les “opposants” ont cru avoir visé juste en misant sur le sujet. Erreur !

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                Certes, ledit projet de loi, adopté par le gouvernement le 17 octobre dernier, a suscité des débats dans les milieux religieux et même au sein de l’opinion nationale.

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                Pourtant, cette réaction, somme toute normale, avait bien été prévue par le gouvernement, car elle ne tirait, du reste, pas à conséquence. Mais personne ne s’attendait à ce que des personnes en mal d’opposition en fassent une récupération politique !                               

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                Malheureusement, c’est ce qu’a fait le FDR, à travers son directoire. Tiébilé Dramé aurait-il été investi, par ce directoire, de la mission secrète d’user de tous les moyens pour empêcher le Premier ministre, Modibo Sidibé, de travailler en toute quiétude ?

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                La logique des opposants est aussi simple… que simpliste : en mettant “des bâtons dans les roues” de l’attelage gouvernemental, ils comptent, par la même occasion, atteindre le pouvoir et son représentant. D’où les différentes rencontres initiées par le Front à l’endroit des religieux et d’autres acteurs de la société civile.

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                Pour la cause, ils auraient mis en branle leur machine de propagande pour faire croire aux religieux qu’en plus du projet de loi visant l’abolition de la peine de mort, le pouvoir aurait aussi instruit au gouvernement un autre projet de loi sur le nouveau code de la famille qui aurait, selon eux, la particularité de s’illustrer par… la légalisation des mariages homosexuels, le droit de la femme de donner son nom à l’enfant -à l’image du père-, le partage équitable des héritages, et tutti quanti…

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                Heureusement que le Chef de l’Etat est venu, une fois de plus, prouver, à l’opinion nationale et internationale, qu’il n’a pas de combat personnel à mener, et que ses actions s’inscrivent dans le seul sens du confort  des intérêts exclusifs du peuple malien.

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                D’où sa décision, après une rencontre avec les responsables du Haut Conseil Islamique du Mali -à leur initiative-, de demander à l’Assemblée nationale l’élargissement du débat sur la question de l’abolition de la peine de mort, au niveau des religieux, acteurs de la société civile, et personnes ressources en mesure d’apporter une lumière sur le sujet. Mais de retrait de l’adoption du projet de loi sur l’abolition de la peine de mort par le gouvernement, il n’en a pas été question. D’ailleurs, ledit projet de loi  est déjà sur la table de l’Assemblée nationale. Le reste du débat se déroulera alors à l’Hémicycle.

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                En tout cas, pour le Président de la République , il n’y a aucune urgence de temps, concernant l’adoption des textes du projet par l’Assemblée nationale. Il n’est donc pas évident que les députés votent pour ou contre ledit projet de loi au cours de la présente session, encore moins, pour la session d’avril prochain.

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Qu’en est-il du code de la famille?

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                Concernant le code de la famille, ATT est formel : à ce jour, il n’y a jour  projet de texte en la matière. Certes, depuis 1997, des polémiques ont entouré ce code de la famille, qui continuent d’ailleurs de nos jours. Mais  aucun texte en la matière n’a été soumis à l’appréciation ou à l’approbation de l’Assemblée nationale.           

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                Il a été seulement demandé à la ministre de la Promotion de la Femme , de l’Enfant et de la Famille , Mme Maïga Sina Damba, de dépoussiérer les textes existant en la matière, en vue de voir comment élaborer et adopter un projet de loi dans ce sens.

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                Aussi, il a paru nécessaire de pallier toutes les insuffisances et déficits de communication et d’information sur le sujet, et couper court à toute tentative d’intoxication ou de désinformation.

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                Le Président de la République a donc proposé la mise en place d’une commission nationale ad hoc, qui sera composée de toutes les sensibilités de la société, afin de décortiquer les textes existant, d’élaborer et d’adopter un nouveau code de la famille acceptable par tous. Un bâtiment de l’Etat a même été réquisitionné pour permettre aux nombres de ladite commission de travailler uniquement sur le sujet.

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Ce qui n’a pas été dit par le FDR

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                Ce que Tiébilé Dramé et camarades du FDR n’ont pas dit au peuple malien, c’est la manière singulière par laquelle ils attendaient tirer des dividendes politiques dans cette affaire.

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                 En effet, on aura constaté que toutes les personnes qui ont tenté de galvauder le projet de loi sur l’abolition de la peine de mort et fait croire aux Maliens qu’ATT veut faire adopter le nouveau code de la famille à leur insu, sont des  caciques proches du FDR.

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                De Modibo Sangaré de l’UNPR à Mahamoud Dicko, en passant par Ousmsane Samaké, tous tissent -et arborent même- des relations avec les responsables de l’opposition. A un moment, Modibo Sangaré était pris en charge par IBK. Et Mahamoud Dicko, lui, est l’ami de Tiébilé Dramé.

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                La tactique du FDR était donc de pousser ces derniers à la révolte, puisqu’ils nourrissent, à leur tour, une ambition : ils veulent être membres du Haut Conseil Islamique du Mali qui sera bientôt renouvelé : en janvier 2008. Dans les coulisses, on apprend même que Mahamoud Dicko aspire à la présidence de cette institution religieuse.

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                En faisant le combat du FDR, ces deux compères espéraient pouvoir s’attirer la sympathie des musulmans et conforter leur position. Aux musulmans donc d’y prendre garde, car de tels individus n’hésiteraient pas à briser le mur séparant la politique et la religion, rien que pour satisfaire leurs intérêts personnels. Mais pour l’heure, eux et leurs mentors du FDR doivent attendre une autre occasion, car, pour cette fois-ci, les Maliens ont compris qu’ils ont un Chef d’Etat capable de donner suite à leurs préoccupations et cris du coeur.

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                Aussi, ceux qui clament que le Président de la République a capitulé, retiré ou  renoncé au projet de loi sur l’abolition de la peine de mort doivent bien se détromper !

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                Et pour cause : il ne s’agit nullement d’une capitulation ou d’une recul, mais plutôt du reflexe sensé et normal d’un Président de la République qui ne veut pas perdre de vue un aspect capital : s’il est toujours à Koulouba, c’est parce que le peuple malien l’a voulu.

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Adama S. DIALLO

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