Modibo Sidibé, ancien Premier ministre du Mali « Les périls deviennent de plus en plus nombreux, le temps joue contre le Mali, il faut le dialogue refondateur»

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Le mardi 26 mars 2019, dans l’après midi, le parti Fare An Ka Wuli (Force alternatives pour le renouveau et l’Emergence) conduite par son président, Modibo Sidibé a rencontré le bureau du Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne (CSDM), présidé par Chérif Mohamed Haïdara. Cette rencontre à huis clos de plus d’une heure de temps avait pour objectif de chercher les voies et moyens de sortie de crise au Mali. Il ressort de ladite rencontre que la diaspora malienne avec plus de 6 millions d’habitants a une part importante à prendre dans le redressement du Mali.

A l’issue de la rencontre à huis clos de plus d’une heure de temps, les deux responsables ont fait des déclarations à la presse. Prenant la parole, le président des Fare An Ka Wuli, Modibo Sidibé s’est réjouit de cette rencontre. Avant de souhaiter un véritable projet de sortie de crise au Mali partagé par tous. Il a déploré l’attaque du village de Ogossagou dans le cercle de Bankass (Région de Mopti), le 23 mars 2019, ayant fait plus de 160 morts. Selon lui, l’Etat a le devoir de protéger chaque malien et chaque malienne. Il a souhaité à ce que l’autorité de l’Etat puisse s’exercer sur toute l’étendue du territoire national. Il a invité les Maliens à se rassembler. Pour lui, le peuple malien ne cédera à aucune contrainte. « Les périls deviennent de plus en plus nombreux, le temps joue contre le Mali, il est clair que nous avons besoin d’engager un processus. On était venu discuter avec le CSDM qui représente la diaspora qui a une part importante à prendre dans ce redressement du Mali, parce que le Mali a besoin d’un projet, d’un programme de redressement sur tous les plans, c’est de ça qu’on était venu discuter. Nous avons trouvé des convergences, notre volonté commune est que le Mali ne reste pas dans cette situation que nous connaissons aujourd’hui, il y a un autre avenir possible », a déclaré Modibo Sidibé. Il a insisté sur un véritable dialogue refondateur pour une sortie de crise au Mali. En langue Bambara, il a mis l’accent sur l’insécurité au Mali et la grève dans plusieurs secteurs. Pour sa part, le Président du Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne (CSDM), Chérif Mohamed Haïdara a aussi indiqué que le temps joue contre le Mali.

A l’en croire, Modibo Sidibé a fait une saine appréciation de la situation qui prévaut au Mali actuellement. « Il a des propositions que le CSDM partage avec les Fare An Ka Wuli du président Modibo Sidibé. Pour la sortie de crise, il faut le dialogue refondateur, on n’a pas d’autre solution que ça. Personne ne pourra dire que je connais le Mali mieux que le président Modibo Sidibé », a-t-il dit. A ses dires, la diaspora malienne est plus de 6 millions d’habitants et contribue énormément à l’économie malienne.

Aguibou Sog

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1 commentaire

  1. Ce témoignage devrait convaincre les indécis et ce qui n’ont pas encore compris que nous sommes en train d’assister à une guerre de 4ème Génération ( type guerre par porcuration) voulue et imposée par une puissance étrangère dont l’effet majeur recherché :
    1_ donner l’impression aux populations qu’elles sont abandonnées par l’administration de l’Etat,

    2_mettre les peuples d’un même terroir dos à dos, chacun pensant que l’autre est responsable des forfaits commis à son encontre,

    3_ décrédibilisation de l’Etat embrasement de la situation, massacres à répétions, guerre civile et/ou génocide,

    4_Ingérance Occidentale (au nom de l’assistance humanitaire, ou Droit Humanitaire International) à l’issue d’une résolution votée à main levée.,

    5 Arrivée et Incrustation des forces d’occupation, exploitation des ressources minières et préparation psychologique des leaders locaux à une Autonomie de leur Terroir, partition de l’Etat faible en entités non viables aussi bien sur le plan démographique que celui économique.
    Tout cela peut paraître abstrait aujourd’hui pour le citoyen Lamda, mais tous les ingrédients sont là et palpables.

    *Les peuls et les dogons s’accusent mutuellement et se font la guerre parce que un esprit malin veut qu’il en soit ainsi,
    *Les dogons et les peuls pensent chacun de leur côté que le gouvernent aide un camp au détriment de l’autre. Il arme les peuls contre les dogons. Et pourtant tout (pièce d’identité ramassée, dialecte parlé par certains assaillants) porte à croire que c’est des étrangers qui se déguisent selon le cas soit en peul ou soit en dogon et ça marche
    * Les représentants de l’exécutif et les forces de défense et/ou de Sécurité restent sourds quand ils sont sollicités.
    Les populations sont aujourd’hui meurtries, martyrisées, terrorisées, affamées et prêtes en l’absence des structures légales et requises de l’Etat à s’auto-administrer quelque soit le prix à pays.
    Solutions: l’Etat doit jouer pleinement son rôle d’Admistrateur général qui lui est dû d’une manière générale. Et en particulier il faudrait une vaste et profonde campagne d’information, et d’éducation des protagonistes et de toutes les populations sur les causes, origines, modes opératoires et les conséquences de ce type de conflit.

    Puisse Allah le Tout-Puissant préserver le Mali et les maliens d’une guerre qui ne dit pas son nom.
    Amen.

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