C’est désormais officiel depuis le samedi 19 novembre 2011, l’ancien Premier ministre Modibo Sidibé a rencontré à l’hôtel El Farouk les responsables et membres des Associations et Mouvements de Soutien à sa personne pour les élections présidentielles de 2012. Le peulh sort ainsi de sa tour d’ivoire.
Deux temps forts ont marqué cérémonie de prise de contact, d’échanges sur les stratégies à adopter pour bien mener le combat qui le portera probablement à la magistrature suprême. Il s’agit de l’intervention de Modibo Sidibé et la rencontre à huis-clos avec les responsables des associations et mouvement de soutien à sa candidature. C’était en présence du coordinateur technique des associations, mouvements et clubs de soutien Farouk Camara, ancien ambassadeur du Mali en Angola, du colonel des douanes Zoumana Mory Coulibaly de Sory Makanguilé, Directeur de campagne, ancien président du COCAN, Alfousseyni Sow ancien chef de cabinet du PM, Cheick Hamalla Diarra journaliste réalisateur, chef Q-G communication, ancien DG de l’ORTM de Mme M’Bodji Sène ancienne ministre de la Promotion de la Femme de l’Enfant et de la Famille , Amadou Cissé ancien responsable de la jeunesse, Mme Djita Dème, pharmacienne, Modibo Doumbia secrétaire politique du PCR et plusieurs personnalités importantes du district et de l’intérieur.
Dans une intervention bien structurée dont-il détient le secret depuis des années pour avoir été à bonne école (celle des grands cadres), Modibo Sidibé a salué l’engagement des ses partisans et demandé une solidarité de tous. Nous vous proposons la substance des propos tenus à l’occasion de cette grande interne historique.
« Aujourd’hui, vous avez montré que vous êtes une force. Maintenant vous devrez montrer que vous êtes une grande force qui ne s’arrête pas aux élections, mais qui va au-delà. Une force qui est porteuse d’un véritable renouveau démocratique et d’un autre engagement pour le pays, en tant que citoyens, en tant que politiques. Ce pays est un pays de grandeur ; nous devons perpétuer cela.
Le Mali es, grand et il doit le rester. Et cette valeur doit traverser toutes nos actions. Nous devons l’avoir constamment dans nos esprits. C’est la base de toutes nos ambitions et nos réalisations. Aujourd’hui, il faut que vous vous implantiez et continuez à couvrir le territoire. Il faut que vous soyez présents dans les recensements. Il y a peut être 25000 bureaux de vote que vous devrez couvrir. Vous ne pouvez pas les couvrir si vous ne rassembler pas vos forces et si vous n’allez pas à la bataille ensemble afin d’aller toujours plus loin sur l’espace pour pouvoir avoir plus de militants et d’adhérents qui pourront vous permettre d’accomplir effectivement tous les actes relatifs au processus électoral. C’est pourquoi, il faut que vous soyez forts. Vous n’êtes pas forts sur la base des futilités ou d’une convergence momentanée. J’ai écouté, les associations vos déclarations successives. J’ai entendu ce que vous dites et ce que vous pensez. En réalité, peut être que j’en suis le symbole, mais c’est fondamentalement des valeurs, des principes, des façons de faire et de se comporter ainsi que des idées de ce qu’on veut faire pour ce pays qui vous animent. Ces valeurs de loyauté, de patriotisme doivent être préservées. Elles doivent être les sillons de renouveau de notre démocratie et de notre République. Et dans ce sens, il faut que nous, nous préparons à tout cela et que vous sachez également que la marche vers un mouvement coordonné, vous permettra de vous, d’être cohérent, d’être une force présente sur le terrain. Parce qu’à un moment faudra à Bamako où dans n’importe quel endroit, qu’on sache identifier un représentant de la tendance Modibo Sidibé et lui transmettre les informations nécessaires pour qu’il agisse à temps. Cela demande du travail, de la cohésion, de la solidarité.
Mais, je suis convaincu d’une chose : la conviction que j’ai senti en chacun et en chacune de vous démontre que ce travail est à votre portée. Pour cette nouvelle étape, il faut qu’on se connaisse mieux sur le terrain, qu’on soit complémentaire, qu’on mutualise nos efforts. Cet apprentissage de solidarité politique, citoyenne, d’action, devrait permettre aussi de donner un autre sens à nos relations entre pouvoir et citoyens.
Donc je compte beaucoup sur vous pour aller dans cette direction. Pour aller dans cette direction, il faut une union des citoyens, des politiques, des associations, dans une plate forme politique. Il faut savoir qu’il y a des partis politiques qui sont également intéressés à soutenir la candidature et à aller se battre avec les autres. Avec eux nous devons pouvoir constituer une véritable dynamique politique citoyenne très forte, un courant pour porter ces valeurs et pour propulser plus loin le Mali.
Je ne veux pas aller très loin dans un certain nombre d’éléments révélateurs du projet de société auquel vous êtes entrain déjà de participer. Nous voulons que ce projet de société soit participatif, parce qu’il est le vôtre. Vous serez présents et vigilants au moment de sa mise en œuvre.
Par conséquent, nous avons ces contacts, nous allons les intensifier dès la semaine prochaine pour aller vers des paris qui sont déjà décidés à soutenir cette candidature. Il faut que vous continuer à occuper le terrain. Soyez encore plus forts parce que vous croyez au Mali. Il faut que ce bras de politique et citoyen ait un engagement renouvelé une façon de la citoyenneté qui ne laissent pas les questions de la cité de côté.
Nous allons être présents ensembles. Je voudrai juste donné un aperçu sur la façon de s’organiser. D’abord je voudrai fortement remercier les associations, les militants et sympathisants pour leur remarquable effort fourni depuis des mois et semaines. Je remercie aussi le secrétariat technique qui a su coordonner les choses.
Puisqu’il y a des moments d’incompréhension. Quand vous partez à la bataille, l’esprit ne doit pas être à l’intendance. Vous ne pouvez pas allez à la bataille vouloir gagner pour votre candidat et que vous soyez préoccupés par des problèmes administratifs et techniques. Il faut des gens compétents qui font ce travail avec beaucoup d’abnégation et de bénévolat. Il faut comprendre que c’est un appui à l’ensemble des forces associatives. Le secrétaire technique n’est pas une coordination, il ne signe rien du tout, mais c’est l’espace qui permet de mutualiser, récapituler les données et les transmettre.
Ce qui permettra au staff du candidat d’avoir une cartographie exacte de l’implantation. Parce que, c’est ça la bataille électorale. Ce n’est pas au mois d’avril que nous allons découvrir si nous sommes forts, faibles ou inexistants. C’est maintenant qu’il faut le savoir pour organiser nos efforts. Il nous faut le reste des données qui reflètent le niveau des efforts fournis. Ne laissez pas ce travail se perdre. Je voudrais dire à tous que nous devons être des rassembleurs. Nous devons nous ouvrir à tout le monde. Ce qui compte, c’est d’être fort dans sa conviction quelque soit la position dans laquelle vous êtes. Chacun de vous a un rôle et une place qui sont irremplaçable. Soyez convaincus de çà. C’est sur ces bases et ensemble que nous pourrons espérer aller à la victoire.
Parce que c’est le sacrifice de tout un chacun qui vaut cela. Pour bien travailler, il faut asseoir un staff. Et moi j’ai besoin d’un regard sur le travail des associations qui doivent cependant désigner des gens qui ne se substituent pas à elles et qui rendent compte des activités de ces associations. J’espère que c’est sur la base la coordination que vous ferez cette construction. A mon avis, ce travail de concession et d’impulsion se fait avec la coordination pour évaluer, pour diriger, pour faire passer les bons messages et voir comme la masse réagit.
Périodiquement, avec moi-même, des réunions seront élargies à cette coordination que vous allez constituer. Je peux vous assurer qu’on est ensemble. Dans les jours et semaines à venir, il va y avoir un lieu qui va servir de siège ou d’espace d’une cellule politique qui est au travail, d’une cellule électorale, une cellule juridique, un groupe de communication etc.…
Tout ça pour préparer avec vous les semaines à venir. Il faut que vous compreniez une chose : vous avez fait un travail, vous avez balisé, vous avez la piste, vous voulez préparer l’avion, alors donc il faut attacher les ceintures.
Il y a une chose qui est certaine, j’ai toujours répondu à ce qui me semble être mes responsabilités dans ce pays. Ce n’est pas aujourd’hui, que je ferai autrement ; vous avez suivi et vous avez été informés que j’ai quitté la police avec beaucoup de douleur. Parce que ce corps, mon corps et j’ai été toujours fier d’appartenir à ce corps. Je rends hommage à tous mes camarades, mes promotionnaires, à tous les fonctionnaires de la police pour ce qu’ils ont fait. La même chose pour les forces armées et de sécurité. Cela, on ne le fait pas pour rien. On le fait pour quelque chose. Vous avez été aussi informés que certaines associations de quartiers et moi, avions rendu visite à un certain nombre de notabilités traditionnelles, religieuses, pour allez les parler. C’est aussi notre tradition. Avant de se précipiter dans les choses, il faut allez voir les autorités morales, leur dire ce que vous avez comme intention. Ils ne pouvaient pas l’apprendre sur les antennes, il fallait que je vienne les informer pour écouter leurs conseils et recueillir les bénédictions. Nous avons entamé ce travail depuis plus d’un mois. Nous avons rencontré des dizaines de chefs de quartiers à Bamako. Mais dans quelques jours, nous allons continuer cette démarche à l’intérieur du Mali. Un agenda qui vous sera communiqué dans les jours à venir. Il faut voir la démarche qu’on a choisi, ce n’est pas une démarche d’hésitation, c’est une démarche de considération vis-à-vis de notre culture.
Comme le disait un grand penseur : « Quand la tempête souffle, ce ne sont pas les branches ou les feuilles encore moins les fruits de l’arbre qui sauvent, ce sont ses racines ». C’est dans cela que nous devons être ancrés. Quel qu’en soit les moments où la déclaration devrait intervenir, qui sont des moments stratégiques et politiques, vous allez continuer à vous battre, parce que vous avez dans cette attente l’espoir qui vous serait comblés. Je me réjouis de cette rencontre fondamentale. Je l’avais souhaitée. Mais là aussi, chaque chose à son temps.
Je vous demande une fois de plus d’être unis car le décollage, c’est la phase la plus difficile. Il faut le réussir et parer aux vents de travers. Je suis sur et certain qu’avec vous, qui êtes animés de convictions, nous allons bien décoller.
Revenons, au huis-clos. Celui-ci a été un autre temps fort de la rencontre de l’ancien Premier ministre, avec les responsables des associations, mouvements et clubs de soutien à sa candidature. Des informations recueillies dans les coulisses, il ressort que Modibo Sidibé a insisté sur des valeurs essentielles, notamment la cohésion, l’écoute et la solidarité. Ses partisans qui partagent la pertinence de ces propos, ont lui prodigué des conseils pour une bonne organisation et une synergie d’actions. On s’achemine vers l’unicité et l’on peut, sans risque de se faire contredire, qu’il n’y a plus d’équivoques sur la probable candidature à la présidentielle de 2012 de l’ancien Premier ministre Modibo Sidibé.
Jean GOÏTA et Tiémoko Traoré
Association de soutien à Modibo Sidibé :
Standing Ovation pour le candidat
Comme un coach qui ne doute point de la capacité réelle de son équipe à enchaîner les matches dans la constance, Modibo Sidibé prépare la présidentielle d’avril prochain avec aisance, méthode et efficacité. Puisse sa modestie en souffrir, mais rien ne semble s’opposer à au destin, tout tracé de ce fils d’officier et grand amateur de sport, notamment le tennis dont-il est même le président de la fédération.
Il a rencontré les associations de soutien à sa candidature à la présidentielle de 2012. Il a dit dans une parabole, la formule célèbre de l’autre : « Oui je vous ai compris ». Modibo Sidibé et les partisans de ces associations de soutien ont-ils les atomes crochus ? Tout porte à le croire, tant la mayonnaise semble avoir bien prise. L’atmosphère de la rencontre de l’ancien Premier ministre avec ses admirateurs, traduisait la totale confiance pour un homme prêt à en découdre, même avec les adversaires les plus redoutables, lors de la prochaine présidentielle.
La symbolique du décor de la rencontre avec les associations de soutien à sa candidature, (l’hôtel El Farouk du nom de ce chevalier mystérieux de Tombouctou, la ville des 333 saints et qui offre une vue imprenable sur le fleuve Djoliba (l’eau est la source de vie) peut être interprétée. Modibo Sidibé, comme El Farouk, terrifie ses adversaires par son vécu et son bilan mais il rassure le Malien moyen par sa vision globale de la gouvernance et lui donne espoir.
Drapé dans un ensemble traditionnel blanc (couleur de la pureté) Modibo Sidibé a reçu un « standing ovation » de ses sympathisants à son entrée dans la salle pleine à craquer. Cette marque de sympathie, exprimée à son endroit était accompagnée d’une charge émotionnelle et d’une extraordinaire chaleur humaine. « Chaque chose à son temps » a-il laissé entendre comme pour dire que c’est maintenant le bon moment de donner une autre tonalité aux activités déployées sur le terrain en faveur de sa candidature. Ses partisans ont salué par un applaudissement nourri ces propos d’un homme serein, d’un cadre compétent et simplement d’une personne admirable.
Bien sûr que tout n’a pas été rose. Il y a des quiproquos avec la presse. Mais ceux-ci relevaient plus du souci de la bonne organisation de l’évènement. Ces malentendus ont été vite aplanis et les nombreux journalistes présents sur les lieux ont pu faire correctement leur travail.
Désormais la candidature, est la meilleure des choses qui puisse arriver à notre pays. Parce que l’homme est porteur d’espoir. Modibo n’a jamais été officiellement militant d’un quelconque parti politique. Mais il arrive à faire l’union autour de sa personne parce qu’il bénéficie du soutien de beaucoup de militants des autres partis. C’est donc dans cette logique et fort de ces soutiens qui tissent autour de lui une véritable toile d’admiration. Il y a de quoi rassurer les gens chez cet homme.
En effet, le stimulus de Modibo Sidibé ne vient pas que de cette force motrice que constituent ces mouvements et associations de soutien, mais il réside dans sa capacité rassembler autour de lui, militants des partis qui tergiversent.
Youma