Lors de cette séance, les débats ont surtout porté sur l’insécurité, l’amélioration des conditions de vie des populations, la justice, les infrastructures de base, les logements sociaux, l’accord d’Alger…..
Dans leurs interventions, les députés de la majorité présidentielle ont salué cette DPG. Même si certains ne se sont pas privés de poser des questions de compréhension sur des aspects de ce document.
Le député Youssouf Aya, élu de l’Adema a évoqué le problème d’insécurité aux frontières entre le Mali, la Mauritanie et la Guinée-Conakry. Et de poser des questions sur les mesures que le gouvernement entend mettre en œuvre pour mettre fin à cette situation. Mais aussi, la suite réservée au projet routier de l’axe Wo-Bankass-frontière Burkina-Faso.
L’honorable Idrissa Sankaré a surtout évoqué le problème d’insécurité qui sévit au nord et partout au Mali. Avant de demander au gouvernement de prendre des mesures idoines pour juguler ce phénomène qui va crescendo. En plus de lui, le député Yaya Sangaré a demandé un certain nombre de précisions sur la mise en œuvre de certaines mesures citées dans la DPG dont la révision constitutionnelle.
Le député Nanko Mariko du parti SADI estime que cette DPG n’a pas pris en compte les enjeux de la situation. Car, « pour l’avenir du pays, elle devrait avoir une orientation claire et précise sur les enjeux socio-économiques. Et de dénoncer l’impunité institutionnalisée et la corruption…. S’y ajoutent le sabotage organisé de l’Etat, la spéculation foncière, le bradage de l’économie nationale, la destruction du système éducatif, la cherté de la vie, l’insécurité galopante, les difficultés d’accès à la santé et à l’éducation. Autant de questions auxquelles le député a demandé des réponses de la part du gouvernement.
Oumar Mariko ajoutera qu’il ya trop d’injustice posée par l’Etat contre les citoyens. Notamment à travers la privatisation des entreprises d’Etat (Huicoma, Socima..).
L’opposition revient à la charge
Les députés de l’opposition ont rejeté cette DPG en bloc en évoquant les mêmes questions qu’elle avait évoquées lors de la DPG de l’ancien PM Moussa Mara.
D’abord, Brehima Beridogo a attiré l’attention du gouvernement sur l’attaque meurtrière de Misseni loin du nord du pays. Avant d’inviter le gouvernement à renoncer aux dépenses de luxe pour équiper les forces armées et de sécurité. A l’en croire, au moment où une maison des hôtes est en train d’être construite à Bamako, les gendarmes étaient à court de munitions à Misseni.
Amadou Maïga ajoutera que cette DPG ne prend pas en compte suffisamment les besoins des populations.
Le député Alkeidy Touré quant à lui a évoqué la détérioration de la situation sécuritaire depuis la visite, qu’il juge inopinée de Moussa Mara à Kidal. Et de revenir sur l’achat de l’avion présidentiel qui, selon lui, a été acheté à 17 milliards FCFA pour certains, à 18,19 ou 20 milliards pour d’autres.
Selon lui, le Premier ministre parle de reforme de la justice de l’administration pénitentiaire alors que la justice est vendue au plus offrant. Et d’ajouter qu’il parle de construction de nouvelles prisons alors que le terrorisme Wadoussène s’est évadé parce que les gardes pénitentiaires n’avaient pas de moyens. Avant d’être libéré sans procès par le président IBK lorsqu’il a été arrêté par les forces de sécurité.
Le député a aussi évoqué les récents recrutements qui ne se sont pas déroulés dans les règles de l’art à l’INPS, l’EDM et à la CANAM.
L’honorable Bakary Woyo expliquera qu’aucun accord signé ave les groupes rebelles n’a été présenté en plénière devant les députés par le gouvernement.
Le Premier ministre précis et concis
Le Premier ministre Modibo Keita pour sa part que les questions des députés visent à pousser le gouvernement à mieux faire dans l’amélioration des conditions de vie de populations. Avant d’inviter les honorables à faire le distinguo entre le programme d’activités d’un gouvernement (qui nécessite des milliers de pages) et une DPG (qui détermine les axes fondamentaux).
Selon lui, si la sécurité n’est pas au rendez-vous, les bonnes intentions se perdent dans les dunes de sable. Et d’indiquer que l’attaque de Misseni est une alerte. C’est pourquoi il a immédiatement ordonné aux ministres concernés de réajuster le système de défense à la nouvelle situation.
Le Premier ministre a annoncé son ambition de faire passer la part du budget de la santé de 12% à 15%. Et d’annoncer la construction prochaine de l’hôpital de Kayes et son érection en CHU.
Le PM a aussi évoqué le relèvement du niveau de l’ITS et des allocations des fonctionnaires. Et de promettre la moralisation des recrutements à la fonction publique qui se fondent sur l’égalité des citoyens.
Par ailleurs, il a évoqué la justice comme étant un facteur de stabilité et privilégié la prévention à la répression. « La justice fera son travail et le gouvernement se pliera à ses injonctions » affirme le PM.
Le PM a aussi évoqué la mise en œuvre de la justice transitionnelle qui permet l’égal accès des populations à la justice, à la réparation des préjudices subis en fonction des us et coutumes.
Il a aussi annoncé des mesures pour endiguer le phénomène de l’immigration chez les jeunes en les retenant au pays. Sur ce plan, il affirme qu’il faut détecter et détruire les réseaux qui pêchent les enfants pour les mener à une aventure qui est fatal. « Certes la migration est un phénomène culturel, mais nous allons créer des conditions pour permettre à ces jeunes de rester au pays » clame Modibo Kéita.
Modibo Keita a aussi précisé que les logements sociaux n’ont pas perdu leur sens social car les terrains sont cédés gratuitement, la viabilisation subventionnée par l’Etat. Et que c’est seulement les frais de construction qui sont remboursés par les bénéficiaires en 25 ans.
Et de préciser que le gouvernement ne fait pas de dépenses de prestige, mais des dépenses utiles pour répondre à l’opposition qui a estimé que l’Etat est en train de faire des dépenses de prestige en construisant à coût de milliards une maison des hôtes pendant que l’armée est en manque d’équipements.
Le PM a laissé entendre qu’aucun élément du document signé il ya quelques jours à Alger ne jure avec l’accord signé le 15 mai dernier à Bamako. Et de préciser que les relations entre le gouvernement et les institutions de bretton woods sont au beau fixe.
Comme on pouvait s’y attendre, l’Assemblée nationale, composée en majorité par des députés de la majorité présidentielle, a adopté la DPG. Une adoption qui fait suite à des débats très houleux. C’était prévisible : les députés de l’opposition ont rejeté en bloc cette DPG.
Nous y reviendrons
D. Diama
Si un chef de famille ne subvient pas aux besoins les plus primaires de ses enfants et qu’il s’achète une voiture qui n’est pas utilitaire ne fait-il pas des dépenses de prestige ? Pour l’intérêt du Mali qui doit être trandanscental ne soyons pas dans le déni Dans toues circonstances on doit observer les normes morales. en conformité avec sa dignité
La priorité du mali doit être la santé et l’éducation
Tout ce tapage est dû que les opposants n'ont pas été nommés ministre ou DG quelque part. Vous voyez maintenant que Soumi ne parle plus beaucoup parce qu'il a eu sa dose (part de gateau)
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