Face à la classe politique au Gouvernorat du district de Bamako, le Haut représentant du Président de la République dans le dialogue inter-malien a déclaré que quatre autres feuilles de route étaient en préparation dans le cadre de futures négociations qui s’ouvrent, en principe, ce mercredi 16 juillet 2014 entre le gouvernement et les mouvements armés ou non armés.
Le contenu de ladite feuille de route, qui reste toujours un projet jusqu’à son adoption par le gouvernement et d’autres parties prenantes aux négociations, a été brièvement expliqué aux représentants des partis politiques. C’était le jeudi 10 juillet 2014, en marge du cadre de concertation entre le ministère de l’Intérieur et la classe politique.
Si l’on en croit Modibo Kéita, ce projet de feuille de route a été élaboré par une équipe constituée notamment des communautés du Nord, complétées par des experts. «Cette feuille de route a été élaborée par mon équipe pour éviter que nous soyons pris en otage par d’autres feuilles de routes», a justifié le Haut représentant du chef de l’Etat. Aux dires de l’ancien Premier ministre, quatre autres feuilles de route étaient en préparation. «Mais nous leur avons dit que le Mali prépare sa feuille de route et que leurs feuilles de route ne seront la bienvenue que si elles viennent en enrichissement de celle du Mali», a-t-il confié.
Par ailleurs, M. Kéita s’est dit conscient qu’il y a une tendance à vouloir privilégier les mouvements qui ont pris les armes, mais il faut, dit-il, tenir compter des forces géopolitiques et géostratégiques en présence. Et Modibo Kéita de rassurer que tous les mouvements qui se reconnaissent dans l’Accord de Ouagadougou- signataires ou adhérents-feront partie de l’équipe de négociation. Pour lui, qu’on le veuille ou pas, l’Accord du 18 juin 2013 reste un document de base des négociations qui s’ouvrent dans deux jours dans la capitale algérienne.
A ceux qui pensent que le gouvernement part à Alger en position de faiblesse, le Haut représentant a répondu qu’autant nous avons des problèmes, autant les autres en ont. L’essentiel, estime-t-il, c’est de savoir exactement ce que l’on veut.
Il a surtout invité certains politiques à reconsidérer leur jugement vis-à-vis des pays voisins, soupçonnés de comploter contre le Mali. «Il faut ausculter le passé, le revisiter pour en tirer des enseignements», a prodigué Modibo Kéita.
Bakary SOGODOGO