Les membres du directoire de l’Alliance pour le Mali (APM-Maliko) étaient hier mercredi face à la presse pour se prononcer sur le chronogramme des élections annoncées par les autorités et les réformes en cours. Ce parti propose à la transition au pouvoir de se consacrer aux réformes en réduisant le nombre des scrutins à deux.
Cette conférence était animée par Modibo Kadjoké et Yaya Haidara, tous membres du directoire du parti. D’emblée, Modibo Kadjoké a exprimé le désaccord du parti sur les attentes de la communauté internationale et les autorités par rapport à la fin de la transition. Selon lui, le gouvernement en convoquant 6 scrutins dans l’espace d’un an se trompe de mission. « La Transition peut et doit se contenter de l’organisation de la Présidentielle. Elle aura rempli honorablement sa mission et tenu sa promesse faite à la Communauté Internationale. Si elle veut apporter un bonus, elle peut adjoindre les législatives », a déclaré le conférencier en ajoutant qu’en réduisant le nombre de convocation des électeurs et aussi le coût des élections : 2 scrutins au lieu de 5 ou 6.
Pour ce parti, la transition doit se consacrer à trouver des solutions aux « dysfonctionnements des Institutions républicaines et leur perte de légitimité » en réalisant des réformes majeures. Ainsi, explique Modibo Kadjoké, la mauvaise organisation des élections est à la base des problèmes ayant contribué à plomber le pays. C’est pourquoi il a insisté sur la nécessité « d’asseoir de nouvelles Institutions fortes et de reformer le système politique qui prendront en compte les prochaines élections présidentielles et législatives au sortir de la transition en cours avec le moins de contestations possibles ». Poursuivant dans le même sillage il a déclaré que « le Mali a besoin de plus de réformes et de moins d’élections… » Parce que, dit-il, aucun de ces scrutins n’est lié aux nombreuses reformes attendues
« Des élections totalement déconnectées des préoccupations nationales »
Evoquant par ailleurs un pan du document du Dialogue Nationale Inclusif, Modibo Kadjoké a indiqué que la démarche du gouvernement est différente des préoccupations exprimées par les Malien lors de ce dialogue. « Malgré́ les nombreuses réformes législatives et règlementaires et tentatives de réformes constitutionnelles, le dispositif politique et institutionnel connait encore des lacunes et des insuffisances », a rappelé le conférencier. Il déplore le fait que le gouvernement annonce le chronogramme des élections sans pourtant donner des garanties sur les réformes majeures liées à la charte des partis politiques, la participation, création d’un organe unique aux élections, le comité d’égal accès aux médias d’Etat lors des périodes électorales.
Et le parti APM-Maliko d’exprimer son inquiétude sur les conditions d’organisation des les élections. « Des scrutins organisés dans des conditions qui ne garantissent ni la sincérité ni la sécurité ni la transparence et pour des objectifs difficiles à cerner », a-t-il dit. Poursuivant que le schéma proposé par le Gouvernement pour la tenue du Referendum de la nouvelle Constitution fera en sorte que la Constitution ne profitera pas aux élections à venir. « Sa promulgation est prévue le 14 janvier 2022 pour des élections dont le collège est convoqué : le 20 octobre 2021 pour les Collectivités et le 29 décembre 2021 pour l’élection du PR et des députés à l’AN », a souligné Modibo Kajoké ajoutant que les élections présidentielles couplées avec les législatives seront organisées sur la base de la Constitution du 25 février 1992. En bref, ce parti a dénoncé l’absence de nettoyage du fichier électoral, de résolution de l’épineuse question de l’insécurité et la réorganisation territoriale.
Pour ce faire, l’APM-Maliko, propose que le Comité d’Orientation stratégique, présidé par le Premier Ministre, de jouer son rôle en définissant le périmètre des reformes, d’établir un calendrier consensuel des reformes, suivi d’un chronogramme et d’un plan de sécurisation des élections. En saluant le respect de la fin de la Transition en 18 mois, ce parti exhorte les autorités de la transition à organiser un débat démocratique plus large, profond et inclusif au tour de la nouvelle constitution en convoquant le scrutin référendaire à partir de 2022 contrairement à la date annoncée dans le chronogramme. L’APM-Maliko demande toujours de préparer dans les meilleures conditions l’élection au niveau des Collectivités en 2022 en évitant de les organiser dans les zones sécurisées par des armes non étatiques.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net
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Mali needs one party political system that draft general development agenda with details to be worked out under total circumstance by government in office. Regardless of government in office priorities will should be maintained so that government is transparent, accountable plus inclusive as it’s capable personnel allows it to timely be.
Mere fact Europeans have proclaimed they will finance elections is clear evidence they have bought present us next government. Europeans do not give Africans money without benefitting however most corrupt African government will not speak truth about that condition.
Will Mali government acknowledge it have in part or whole sold itself to Europe?
Stupid is what stupid governments do.
Henry Author Price Jr aka Kankan
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