C’est, du moins, ce qu’a déclaré Modibo Kadioké, président de l’Alliance Pour le Mali (APM-Maliko), lors de la cérémonie d’implantation officielle de son parti, dimanche 9 novembre dernier, à Dio-Gare. Par la même occasion, il a plaidé pour la reconnaissance du mérite, la valorisation des connaissances traditionnelles, médicinales, les Us et coutumes, le cousinage à plaisanterie… conformément au slogan de son parti qui est « par nous, nous pouvons ».
Pour accueillir la délégation de l’Alliance Pour le Mali (APM-Maliko), les populations de Dio-gare avaient mis les petits plats dans les grands. Cette délégation était composée de Modibo Kadjoké, président du parti, Amadou Konaté, coordinateur du parti à Kati, Sidi Lamine Samaké, coordinateur adjoint, Mme Konaté Denkoura Sangaré, représentante des femmes de Kati et Amadou Konaté, secrétaire général de sous-section de Doumbia.
Après un accueil populaire, la cérémonie a commencé par la présentation des membres de la section de Dio-gare. Un bureau composé par les représentants des sept villages qui composent cette localité.
Il s’agit d’un bureau de 31 membres présidé par Ousmane Diarra, 3ème adjoint au maire de Dio-Gare, un transfuge du parti ADM de Madani Tall, avec comme vice-président Moctar Diarra et Soungalo Diarra comme secrétaire général.
Après son mot de bienvenue, le représentant du chef de village indiquera que par le passé, les villageois ont été sollicités par plusieurs partis politiques dont les promesses sont restées lettre morte après les élections. Et d’égrener les différents problèmes dont souffrent les populations de Dio-Gare . Problème d’écoles, car les enfants parcourent de longues distances pour se rendre à l’école, problème d’accès à l’eau potable, de nourriture avec les mauvaises récoltes, de moulins pour mettre fin au calvaire des femmes qui sont obligées de piler le mil….
Selon lui, les populations de Dioro ont plusieurs fois été trahies par les hommes politiques. Et qu’ils ne voudraient que cela se répète avec l’APM-Maliko.
Même discours pour le responsable des jeunes de Dio, Mamoutou Diarra qui, dans un franc-parler, a laissé entendre qu’il ya longtemps que les populations de Dioro soutiennent des partis politiques qui ensuite les trahissent.
« Après les élections, ceux-ci nous disent que nos demandes ne font pas partie de leur programme », regrette-il.
Modibo Kadioké accueilli comme un chef d’Etat
Il était 14h27mn lorsque le véhicule de Modibo Kadioké s’est immobilisé à l’entrée de Dio-Ba. Une foule immense l’attendait aux abords de la route qui mène à la place publique où se tenait la cérémonie. Femmes, jeunes, vieux, tous y avaient convergé pour l’accueillir.
Dans son intervention, le secrétaire général de la section de Dio-gare Soungalo Diarra reviendra sur les problèmes évoqués par les populations. Selon lui, l’APM-Maliko est un nouveau parti créé il ya moins d’un an. Mais a déjà été implanté dans de nombreuses localités.
Amadou Konaté, coordinateur du parti à Kati présentera Modibo Kadioké comme étant un homme de conviction, un acteur de l’avènement de la démocratie au Mali qui a combattu le régime militaire de Moussa Traoré avec Alpha Oumar Konaré, Tiebilé Dramé, Oumar Mariko,…
Selon lui, il a été directeur de l’APEJ, ministre sous ATT, puis directeur de l’Office Malien de l’Habitat (OMH). Pour lui, c’est en raison de son engagement pour son pays, pour ses prochains, ses ambitions pour le Mali et son patriotisme qu’ils l’ont suivi dans la création de l’APM-Maliko.
Sidi Lamine Samaké abondera dans le même sens. Selon lui, c’est un jeune parti qui a déjà fait du chemin. En témoigne son succès aux élections législatives partielles de Yorosso.
Modibo Kadioké, après avoir écouté les populations de Dio-gare s’est réjoui de l’accueil populaire à lui réservé. Surtout de la part des femmes qui, pour lui, sont déterminantes dans la vie d’un parti politique.
Il s’est ensuite réjoui du bureau de la section mis en place où sont représentés tous les sept villages de Dio.
Un parti avec quatre présidents
Une des particularités du parti Alliance Pour le Mali (APM-Maliko), c’est qu’il dispose de quatre présidents qui ensuite élisent à leur tour le président du parti avec le pouvoir de le destituer.
Selon lui, cette démarche vise à éviter une main-mise sur le parti par une seule personne comme c’est le cas dans certains partis où le dernier mot revient seulement au président qui impose ses décisions.
« l’UMP fait la même chose en France après l’APM-Maliko au Mali », a ajouté Modibo Kadioké. Qui indique que le slogan du parti est « par nous, nous pouvons ». Car selon lui, il faut compter sur soi-même avant les autres.
Pour lui, les africains et plus particulièrement les Maliens disposent de beaucoup de connaissances et de valeurs qu’il suffit de mettre en valeur pour avoir la solution à beaucoup de problèmes. Il s’agit, entre autres, des connaissances médicinales pour soigner les maladies comme c’est le cas en Chine, au Ghana ou en Inde où la médecine traditionnelle a été mise en valeur au même titre que la médecine moderne.
Sans compter le beurre de Karité avec toutes ses vertus médicinales, la cousinage à plaisanterie qui est une exclusivité malienne à travers le monde qui peut contribuer à éteindre tout feu de tension entre les populations
Enfin, Modibo Kadioké dira que le parti est fondé sur la reconnaissance du mérite, la construction du pays par nous-mêmes car personne ne le fera à la place des Maliens.
- Diarra, envoyé spécial à Dio-gare
Bon vent à Kadioké, le symbole de la nouvelle classe politique
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