Le « MNLA de la Commune III » veut faire exploser le Rpm au vol : Le moins que l’on puisse dire est que le Rpm est miné en Commune III Mais la gangrène vise le parti tout entier.

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RPM
Les militants du Rpm (photo archives)

Beaucoup se posent la question : « mais pourquoi IBK ne nomme jamais un Premier ministre issu du Rpm ? » pour y répondre, cette autre question : « mais qui nommer ? ».

 

En toute objectivité en qui est-ce que le « kankéléntigui » peut-il faire confiance au sein du parti du tisserand ? Cette interrogation existentielle prend toute son importance quand on considère la chienlit qui fait son… lit dans les couches dirigeantes du parti. Les militants, eux, sont toujours en phase avec le chef et la ligne et le parti mais au sommet on file le mauvais coton. Le lieu où la mauvaise herbe pousse le plus est la commune III du district de Bamako où une opération fractionnelle couve  et qui risque de gangréner tout le parti si les instances supérieures laissent faire le « Mnla de la Commune III ».

 

Tout est parti du choix du candidat du parti pour les législatives dernières. Les primaires ont désigné le professeur Ouattara qui a gagné contre le poulin du « Mnla de la Commune III », Chaka Traoré, le beau frère de Bocary Treta ; parachuté dans la commune comme chef des opérations de prise en main du parti. Après cet échec des primaires, la bande « fractionnelle » a lancé les travaux qui lui vaudront rapidement le qualificatif de « Mnla  de la commune III» de la part d’un élément du Bureau politique national du parti. Elle est réunie autour du bof (beau frère) de Bocary Treta. Il est assisté dans sa mission de créer un Azawad au sein du Rpm local par Alassane Dramé (challenger malheureux aux primaires contre le professeur Ouattara), Secrétaire général adjoint de la section et artisan infatigable pour la prise en main du siège de Bolibana (et non du Badialan comme nous l’avions écrit précédemment).

 

Parachuter son « bof »

 Bacary Séméga est le financier du groupe : il est le premier adjoint au Maire de la Commune III  et roulerait sur (ceci explique cela ?). Ibrahim Diabaté, comme son surnom « Maciste » l’indique, est le chargé des actions de force. Moussa Doucouré est celui qui a ouvert les hostilités en brandissant la «Motion de destitution » puis celle « Motion de suspension du Secrétaire général de la section » Bréhima Bomboté. Nous avons enfin Daha Kéïta le Secrétaire général adjoint des jeunes, chargé d’infiltrer cette structure statutaire des jeunes  au profit des « Azawadistes» locaux.

 

Le candidat du Rpm en Commune III, Kalilou Ouattara,  fera  campagne dans la difficulté et gagnera dans la douleur en passant «par l’entre-jambe de l’éléphant ».  Son élection « contre une partie des siens » laissera  des traces qui s’avèrent indélébiles.

En effet, les partisans de Bocary Treta qualifiés de «  Mnla de la commune III »  avaient un candidat aux primaires : Alassane Dramé. Sa mission était de remporter les primaires et gagner les législatives pour mieux  préparer les communales à venir. Et par là, faire main basse sur le parti en Commune III. Si cette manœuvre gagne en Commune III, alors, elle garantira partout la suprématie du Secrétaire général Treta.

 

Le Poulin « Mnla » a échoué aux primaires pour le choix du candidat du parti aux législatives. Mais, la section  le choisira comme directeur de campagne du professeur Ouattara dans le but de calmer les esprits. Ce ne sera pas suffisant… En effet, le « Mnla de la Commune III » aurait imposé au candidat non riche – un chirurgien qui venait d’aller à la retraite- le versement de 20.000.000 F Cfa pour faire campagne : » c’est ça ou pas de campagne ». Le « loyaux » dénoncent un vrai chantage des « fractionnistes ». Le Matin détient une note par laquelle le responsable des jeunes réclame la somme de 250 000 F Cfa au candidat. En ajoutant qu’il ne voulait pas dire ce qu’il allait faire avec cet argent.

Pire, des allégations font griefs aux « dissidents » d’avoir fait campagne ouvertement pour les adversaires du candidat du Rpm- Kader Sidibé, Adama Sangaré, Safi Traoré, etc. dans le but unique  de le faire perdre. Le professeur aurait donc gagné contre le « Mnla » local.

 

Couper la tête et les pieds

Début janvier lors de la première réunion de la section, le clan Treta aurait sorti une ‘’Motion de destitution du Secrétaire général’’ Bomboté. Elle se transformera, cette motion de destitution,  après en ‘’Motion de suspension’’. Les actions pour investir le parti et son siège s’intensifient dès janvier 2014. Alassane Dramé s’autoproclame « Secrétaire général par intérim » à la place de Bréhima Bomboté. Il s’attaque ensuite, avec son clan, au pied, le gardien du siège local du parti. C’est ainsi que lors d’une audience publique au Tpi  de  la Commune III, tenue en référence le 28 avril 2014, le public assistera à un drôle de  jugement. En effet, il oppose d’un coté la section Rpm de la Commune III, représenté par le « Secrétaire général par intérim de la section Rpm de cette commune », Alassane Dramé et de l’autre Dramane Dao (gardien du siège) et Bréhima Bomboté « Secrétaire général de la section Rpm de la Commune III ». Un parti, une section et deux Secrétaires généraux.

 

Le tribunal n’a pas reconnu Alassane Dramé comme Secrétaire général par intérim et l’a débouté. Il en avait été de même avec les deux commissions de conciliation et d’arbitrage mises en place pour « inviter les uns et les autres à arrêter toute tentative de déstabilisation du parti en Commune III » pour reprendre une lettre adressée à la section par la Présidente par intérim, Kéïta Rokia N’dyaye en date du 28 février 2014. Mais, la bande « Mnla » continue à chercher à couper la tête de la base du parti en Commune III.

 

Et pourtant, elle recevra de Alassane Dramé un courrier daté du 7 juin 2014  qui l’interpelle en tant que « Madame la première présidente » (donc il ne la reconnaît pas en tant que Présidente par intérim). Dramé expédie cette lettre en tant que « Secrétaire général par intérim » (donc il ne reconnaît  toujours pas celui appointé par le parti). Il s’agit d’un brulot et d’un long réquisitoire qui vise à dénoncer la partialité des instances supérieures du parti dans le traitement du différend. La « première vice présidente » y en prend pour son grade.

 

En voici quelques extraits : « Madame la vice présidente, votre allégeance aux textes du parti n’est que de façades ». Ou : « vous avez accepté la violation des statuts et Règlement Intérieur du parti tout au long des débats » (sur la crise de la Commune III). Ou encore : « Madame la vice présidente vous avez accepté aussi avec d’autres membres du Bpn que nous sommes en faute. Cependant nous ignorons les griefs formulés contre nous ». Enfin : «Madame la première vice présidente un peu de modestie et de bon sens … ».

Une question : Si Rokia Ndyaye est toujours première vice présidente, et le poste de président ? Doit-on comprendre que dans la tète du « Mnla de la Commune III » c’est Treta le Président par intérim du Rpm ?

Le scenario qui se passe en Commune II semble être le modèle à suivre et à appliquer dans le reste du pays afin  de prendre le parti en main.  En tout état de cause, la conclusion du courrier mentionné contient ce passage qui pourrait indiquer que ce qui se passe en commune III sera généralisé. En effet, après  avoir accusé le Bureau politique national d’ « invention d’autorité a titre personnel », Dramé  lance cette menace : « (…) nous nous réservons le droit de nous faire entendre par les voies appropriées par tous les militants du parti (…) »

 

Est-ce  de cela Ibrahim Boubacar Kéïta a besoin  en ce moment ?

Amadou Tall

 

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