Mme Sangaré Oumou Ba à la Pouponnière de Niamakoro : Une structure bien tenue, malgré les difficultés

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La ministre Oumou Bah au centre
La ministre Oumou Bah au centre

A la tête d’une forte délégation, Mme Sangaré Oumou Ba, ministre de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, a visité le 27 août dernier dans l’après-midi le Centre d’accueil pour enfants plus connu sous le nom de Pouponnière 2 de Niamakoro Cité Unicef. Objectif, s’enquérir des conditions de travail des agents et faire un état des lieux.

 

 

La Pouponnière de Niamakoro, dirigée actuellement par le Dr Salif Sissoko, a vu le jour en 2009, grâce à un appui de près de 450 millions de FCFA de l’Ordre œcuménique de Saint Jean, plus connu comme l’Ordre de Malte, au gouvernement du Mali.

 

 

Contrairement à une idée très répandue, ce n’est pas uniquement un orphelinat qui recueillerait des bébés abandonnés. Certains des 30 enfants qui y séjournent actuellement y ont été momentanément placés pour des raisons sociales ou économiques par les autorités, tous comme nombre des 200 qui l’ont fréquentée depuis sa création, après des enquêtes diligentées par la Brigade des mœurs et de la protection de l’enfance et les décisions de la juridiction spécialisée.

 

 

Dès le premier coup d’œil, on est frappé par la propreté qui règne dans les locaux. Les 3 salles actuellement utilisées sont impeccables, tout comme les tout petits qui y logent et le mobilier qu’ils utilisent. Au mur, les prescriptions pour chaque enfant, qu’elles soient médicamenteuses ou nutritionnelles, sont respectées par les 12 nounous très dévouées et leur responsable.

 

 

On voit que, malgré les difficultés, et l’invasion de moustiques que tout un chacun doit subir, la bonne volonté des agents et leur conscience professionnelle ne peuvent être mises en doute. Ce dont témoignera volontiers Mme la ministre, qui parlera «d’un centre agréable à voir au plan physique, avec une bonne hygiène, jusqu’à dans la buanderie, un matériel et un mobilier adéquats et des enfants bien traités par tout le personnel».

 

 

Accompagnée de la Secrétaire Générale du département, Mme Diarra Kadiatou Samoura, de la Conseillère Technique Genre, Mme Yaba Tamboura, des responsables de la Direction nationale et de la Division en charge de l’Enfant et de la Famille, du Secrétaire général du syndicat et de ses chargées de mission et attachée, entre autres membres de sa délégation, Mme Sangaré Oumou Ba a profité de cette première visite dans cette structure «spéciale» pour échanger avec le personnel, s’enquérir de ses contraintes et lui prodiguer des conseils.

Le Directeur de la Pouponnière 2 a pu présenter le centre et expliquer les difficultés auxquelles il est confronté. Actuellement, parmi ses ouailles, le plus jeune a 40 jours et l’aîné 4 ans. Il s’agit d’enfants abandonnés, orphelins ou en danger. Le gouvernement et son partenaire prennent en charge les salaires et primes du personnel et l’entretien des locaux, ainsi que les factures d’eau et d’électricité. La plus grosse contrainte est la prise en charge nutritionnelle adéquate des enfants, faute de lait maternisé.

 

 

S’y ajoutent des problèmes de coûts de la prise en charge médicale des tout petits, qui ont quelquefois des pathologies sévères ou des malformations congénitales et font tous l’objet d’un bilan à leur arrivée à la pouponnière.

 

En conclusion de sa visite, Mme Sangaré Oumou Ba, a félicité le Directeur et son personnel, «qui se battent», et les a exhortés à maintenir une ambiance amicale dans la structure, afin de permettre de mieux prendre soin de ces enfants «pour lesquels on n’en fera jamais assez», selon elle.

 

En demandant à tout un chacun, journalistes y compris, de s’impliquer pour mobiliser dons et soutiens de tous ordres pour la Pouponnière, et en remerciant ceux qui le font déjà, Mme la ministre Sangaré Oumou Ba révèlera qu’elle a instruit à ses services centraux et à leurs démembrements concernés d’effectuer un «audit de toutes les structures intervenant au Mali dans la prise en charge des enfants, afin de permettre leur évaluation et la formulation de propositions concrètes pour améliorer leur fonctionnement».

 

Ramata Diaouré 

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