Le candidat ou la candidate de son parti à l’élection présidentielle de juillet prochain, la réconciliation mondiale, la guerre contre les jihadistes…
Tels sont, entre autres, les sujets abordés par Mme Dao Oumou Dembélé dans cette interview qu’elle a bien voulu nous accorder. Sans détour.
Quelles sont les dispositions prises par votre formation politique, à l’orée de cette présidentielle, dont le premier tour est prévu pour le 7 juillet prochain ?
Les dispositions que nous avons prises et que nous devons prendre sont d’abord la participation des femmes au processus électoral. Il faut que les femmes soient mobilisées. Donc il faut faire en sorte que le maximum de femmes participe au processus électoral.
Y’aura-t-il une femme candidate au sein de votre parti ?
A notre niveau, il n’y aura pas de femme candidate au sein de notre parti.
Mais, il y aura des femmes qui vont se présenter à l’élection présidentielle et nous comptons bien les soutenir.
Pourquoi, jusque-là, aucune femme n’a tenté de faire acte de candidature pour briguer la magistrature suprême dans votre parti ?
Les femmes n’ont pas assez de courage politique. Dans les partis politiques, on ne le signale pas assez. Mon parti n’est pas assez grand, comme on le dit. Si je me présente aux élections présidentielles, il va falloir que je fasse beaucoup de choses pour convaincre les membres de mon parti et tout le monde d’ailleurs par ce qu’ils diront pourquoi moi. On a tendance à faire comme si la femme n’est autre qu’une subordonnée à l’homme. On a toujours pensé que l’homme est le chef de famille, raison pour laquelle les femmes sont en train de s’organiser pour inverser cette tendance.
Votre parti est-il prêt pour descendre dans l’arène politique en juillet prochain ?
L’UMP n’a pas besoin de présenter un candidat. Du moment que l’UMP s’est prononcé pour que IBK porte sa candidature à la magistrature suprême de notre pays. Donc l’UMP soutiendra le candidat du RPM : IBK.
Selon vous, peut-on tenir les élections, présidentielles et législatives, en juillet prochain ?
Ce n’est pas évident. Parce qu’il doit y avoir une relecture des textes. A cela, il faut ajouter que les gens ne se sont pas préparés. D’abord, au nord la stabilité n’est pas retrouvée. Ensuite, Il y a le problème des refugiés qui sont toujours dans les pays voisins. Faire des élections pour que le Mali ait des institutions dites normales dans ces conditions n’est pas souhaitable. Cette guerre n’est pas finie. Mais, si les partenaires veulent des élections, ils ont certainement leur raison.
Votre appel au peuple malien ?
Il faut que les gens s’acceptent dans la différence. Le Mali a toujours été un pays béni. Certes, Nous traversons des moments pénibles, mais rien n’est encore perdu. Il y a un remède à toute chose. J’invite les Maliens à la cohésion afin que notre pays retrouve le chemin de la paix.
Aïssata DIARRA