Mission parlementaire : Le Parti SADI fait son bilan

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Hier, 3 août 2011, le Groupe des Députés de l’opposition du parti SADI, en collaboration avec le CMDID, a animé une conférence de presse dans le hall de la radio Kayira pour faire le point sur sa mission parlementaire. Plusieurs sujets ont été abordés.

«Le bilan de la Session ordinaire d’avril 2011 et l’analyse critique de la démarche parlementaire de l’opposition», tel est le thème de la conférence de presse organisée, en collaboration avec la Fondation Centre  Malien de Dialogue Inter-parti pour la Démocratie (CMDID), par le Parti pour la Solidarité Africaine et la Démocratie et l’Indépendance. L’exercice s’est déroulé au siège de la Radio Kayira le  mercredi, 03 août 2011. Animée par les Députés Oumar Mariko, Oumou Coulibaly et Moussa Coumbéré, cette conférence de presse s’est fixée comme objectif de faire le point sur les activités de l’Assemblée Nationale lors de sa Session d’avril 2011.

Dès l’entame de son propos, Oumar Mariko a tenu à rappeler qu’au nombre de quatre au début, le nombre des Députés SADI s’est amoindri avec le départ de Mamadou Guindo, élu à Niono, qui a rejoint la majorité présidentielle en intégrant les rangs de la CODEM.

Pour en revenir à l’ordre du jour, le principal conférencier a révélé qu’au cours de cette Session, 63 projets de loi ont été adoptés ; 2 projets de loi ont été rejetés ; les autres ont été renvoyés. Sur les sept propositions de loi faites par les Députés, une seule est passée. Dans l’exercice des questions orales au Gouvernement, il y a eu plusieurs interpellations. Cependant, deux questions orales sont encore sur la table du bureau de l’Assemblée Nationale, où elles ont été déposées par Oumar Mariko depuis quatre mois, sur la gestion de l’Office du Niger et sur des sujets relatifs à la défense et la sécurité.

Sur le fonctionnement de l’Institution, le conférencier a révélé que la plupart des lois votées par le Parlement étaient déjà mises en application, sous forme d’ordonnances, une pratique que permet la loi d’habilitation, laquelle permet à l’Exécutif de légiférer par ordonnances. Selon lui, les Députés auxquels on reproche très souvent de ne proposer aucune loi, se contentant d’adopter celles proposées par le Gouvernement, ont beaucoup de mal à élaborer des propositions de loi. En effet, avoue-t-il, les Commissions parlementaires ne disposent que d’un seul assistant, pas toujours qualifié, et ne bénéficient pas de l’aide d’experts sur les questions proposées.

Avant de se prêter aux questions de la presse, il a conclu son intervention liminaire par une autre révélation : depuis l’entrée de SADI au Parlement, le Mali s’est endetté à hauteur de 703 milliards de FCFA.

L’une des premières questions avait trait au refus de voter le projet de loi portant révision constitutionnelle. Pour Oumar Mariko, la position de son parti a toujours été claire : le SADI juge inopportunes les réformes, notamment la nouvelle Constitution et ce, malgré les 28 amendements apportés. Le conférencier estime qu’il y a plus urgent et important que des réformes, à quelques mois des élections générales.

Par rapport à la composition de la nouvelle CENI, il estime avoir été «déçu» par  le Ministre de l’Administration Territoriales et des Collectivités Locales, lequel est en train de se prêter à un jeu trouble et confus dont le but est de confirmer la volonté des autorités et des partis de la mouvance présidentielle, de nier l’existence même de l’opposition. Pour lui, il n’y a aucune raison de donner seulement un représentant à l’opposition dans la CENI. Surtout que ceux qui s’empressent d’investir la CENI, le font uniquement dans le but d’en tirer quelques bénéfices personnels, et non de s’adonner à un travail sérieux de supervision des élections.

Cheick TANDINA

 

 

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