Le samedi 2 avril 2016, la majorité parlementaire a tenu un point de presse à la maison de la presse. Elle était animée par le Président du groupe parlementaire du RPM (Rassemblement pour le Mali), l’honorable Moussa Timbiné, accompagné par ses collègues. Le but était de porter leur éclaircissement sur la modification de la loi Numéro 2012-007 du 7 février 2012 portant code des collectivités territoriales qui a été adoptée par l’Assemblée Nationale, le 31 mars passé.
Le vote de cette loi a connu des débats houleux au sein de l’hémicycle. Des députés, notamment les sieurs Alkaidy et Zoumana N’Tji Doumbia, ont failli en venir aux mains. En effet, cette loi vise principalement à remplacer les délégations spéciales par des autorités intérimaires.
Selon la majorité parlementaire, après le vote de cette loi, il est apparu important et opportun pour elle de rétablir la vérité des faits afin d’éclairer l’opinion sur le bien fondé de cette loi historique qui, du reste, sera d’application générale sur toute l’étendue du territoire national. La majorité parlementaire affirme, qu’au regard de l’ineffectivité des élections de proximité et de la mise en œuvre de l’accord de paix, qu’il fallait mettre en place des autorités intérimaires qui seront chargées des attributions dévolues aux conseils des collectivités territoriales pendant une durée n’excédant pas dix nuit (18) mois.
Elle ajoute dans son communiqué que, conformément au projet de loi, lesdites autorités intérimaires proviennent des services déconcentrés de l’État, de la société civile, du secteur privé ainsi que des conseils sortants. Le présent projet de la loi a été donc initié dans ce cadre.
A en croire les élus de la majorité parlementaire, en initiant ce projet de loi portant modification du code des collectivités territoriales, le gouvernement traduit sa ferme volonté et son engagement sans faille à concrétiser les engagements contenus dans l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger. Ils ajoutent que l’opposition a participé activement aux deux grandes rencontres, celle initiée par le Président de la République avec les partis politiques et celle du 28 Février 2016 qui a réuni les partis politiques (majorité et opposition), la société civile et les groupes armés autour de la mise en œuvre de l’Accord.
Selon l’honorable Moussa Timbiné, l’opposition a participé activement au débat sur l’adoption des amendements et a pu effectivement constater qu’aucune disposition de ladite loi ne viole la Constitution. A l’en croire, les agissements insensés de l’opposition en quittant la salle ne se justifient pas. « Ce comportement de l’opposition, qui se dit républicaine, est peu constructif au moment où le pays a besoin du concours franc de tous ses fils pour la réconciliation et la cohésion nationales, toutes choses qui représentent l’intérêt de tous ». Pour la majorité parlementaire, cela prouve les motivations inavouées du collectif des partis de l’opposition, dont l’appréciation reste à l’histoire et au jugement du peuple souverain.
Seydou Karamoko KONÉ