Mise en place du nouveau bureau communal en Commune IV :Une coalition de partis veut barrer la route à Moussa Mara

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Le second round des élections communales partielles en Commune IV aura lieu le 7 mars prochain. Et, déjà, les partis politiques s’activent pour constituer une majorité absolue et contrôler la mairie. Du coup, le vainqueur de l’élection dans les urnes panique. Il se livre à une campagne tous azimuts pour sensibiliser les esprits sur le «complot» que des partis politiques projetteraient, envoyant des affidés en mission commandée par actions sporadiques dans les marchés et dans les grins de jeunes…

rnStratégie postélectorale ou tactique de la terre brûlée  face à la coalition des partis Adéma, MPR, RPM, URD et PDES? Après les déclarations suffisantes et l’arrogance affichée au lendemain du scrutin communal du 6 février dernier, aujourd’hui le doute semble le disputer, dans le camp Mara, à la fébrilité. On serait même allé, semble-t-il, jusqu’à porter plainte contre les émissaires du maire de district de Bamako, Adama Sangaré.
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rnCeux qui ont toujours crié, urbi et orbi, que même si l’on reprenait 10 fois les élections, ils l’emporteraient 10 fois, et qui se sont précipités pour annoncer en grande pompe leur alliance, en vue de la formation de l’équipe municipale pour le 7 mars prochain, en sont aujourd’hui réduits à faire du porte à porte pour quémander les bénédictions des notabilités traditionnelles et religieuses, ainsi que celles des grandes familles de la commune, parce que, de leur aveu, la victoire n’est pas encore acquise.
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rnEt, en effet, la victoire de Mara est loin d’être acquise. Avec 19 élus sur 41 conseillers, il manque deux (02) précieuses voix à Moussa Mara le leader de la Mouvance Yéléma, pour se faire réélire Maire de la Commune IV. L’alliance «construite» voilà une dizaine de jours s’est-elle écroulée comme unchâteau de cartes ou y a-t-il eu défection dans ses rangs?
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rnEn réalité, elle n’en était pas une, disent les politiques snobés et vilipendés par le camp Mara. Car elle n’engageait personne, elle n’engage personne et elle n’engagera personne. Parce la seule chose qui engage en cette matière, c’est le vote du 7 mars, jour de la mise en place du Conseil communal. En attendant, la frilosité voir la psychose semble ronger le camp Mara, qui ne fait que multiplier les signes de perte de sang froid.
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rnComme ces visites de courtoisie aux notabilités locales, pour un homme connu pour son manque de modestie et qui souffle le chaud et le froid. Aux uns, on demande accompagnements, conseils et des bénédictions, aux autres, on brandit le spectre du complot politicien et de la mobilisation pour barrer la route aux politiciens qui veulent spolier Moussa Mara de sa victoire.
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rnChauffés à blanc, certaines vendeuses et bouchers affidés de Yéléma du marché de Hamdallaye, dimanche dernier, ont tout simplement fermé leurs étals momentanément, pour protester contre une coalition qui serait en gestation en Commune IV en vue de la mise en place du Conseil communal.
rnDe quoi s’agit-il? Y a-t-il en Commune IV une coalition politique anti-Mara? Avant même la proclamation des résultats provisoires de la municipale du 6 Février, la plupart des états-majors des grands partis politiques (Adéma, MPR, RPM, URD et PDES) ont félicité le Président Moussa Mara pour la victoire de son parti. Au lieu de remercier ses grands frères politiques, lui et son camp auraient entrepris contre ces partis une campagne de dénigrement systématique, qui jure avec la courtoisie, le respect et le fair-play politiques.
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rnDe plus, lui et son camp seraient directement entrés, comme par le passé, en contact avec des élus d’autres partis, pour tenter de négocier leur ralliement par-dessus la tête des états-majors politiques. Aussi, expliquent les responsables politiques locaux de la Commune (Adéma, MPR, RPM, URD et PDES), avec l’accord et la bénédiction de leur états-majors, et dans un élan de légitime défense, parce que dénigrés et méprisés par le camp Mara après sa victoire relative à la communale du 6 Février, ils ont décidé de répliquer à Moussa Mara et à sa Mouvance.
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rn«Rien de personnel contre qui que ce soit dans ce regroupement. Nous sommes des partis politiques responsables, qui entendent se donner la main pour gérer ensemble, en cas de victoire, la municipalité. Et cela n’est pas interdit en démocratie», expliquent ces responsables politiques, qui affirment que la porte de leur coalition n’est fermée à personne, contrairement à ceux qui disent qu’ils ont besoin de X ou de Y et pas de A ni B.
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rnUne élection municipale ne se joue pas et ne se gagne pas seulement le jour de l’élection. Sans une majorité absolue, elle se prolonge jusqu’à la mise en place du Conseil communal. Or, malgré ses 19 élus, la liste Mara n’a pas la majorité absolue. Elle doit donc attendre le second tour et essayer de rallier à sa cause au moins deux élus le 7 mars prochain. Pour les deux parties, rien n’est donc encore joué. Tout est possible jusqu’au 7 mars.
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rnAvec 22 élus (6 sous les couleurs de l’Adéma, 3 du MPR, 8 du RPM, 2 de l’URD et 3 du PDES), les autres partis, unis, peuvent bien ravir, théoriquement et en toute légalité démocratique, la marie à Moussa Mara, malgré ses 19 élus. C’est là tout l’enjeu du 7 mars. En 1992, l’Adéma avait le plus grand nombre de conseillers dans toutes les circonscriptions, mais elle a perdu presque toutes les mairies par le jeu des alliances. En 2004, avec un seul conseiller, le Parena a obtenu la Mairie de Kati. En 2009, le Cnid a obtenu la mairie de Ségou, bien qu’il ne soit pas le parti qui avait le plus grand nombre d’élus…
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rnMalgré son inexpérience politique, le camp Mara devrait tout de même savoir qu’à la proportionnelle, l’effet du nombre n’impressionne guère, car il se dégonfle aussi vite qu’une baudruche. Et, si toutes les composantes de la coalition des partis politiques tiennent leurs engagements, le 7 mars prochain, le nouveau maire de la commune IV pourrait bien ne pas s’appeler Moussa Mara.  
rnYoussouf Diallo
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