Mise en place de la Ceni : L’opposition invite Kafougouna Koné à appliquer la loi

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Les partis politiques de l’opposition, représentés par le Parti Sadi et le Parti Bara, ont, au cours d’une conférence de presse animée mardi dernier dans les locaux de la radio Kayira, dénoncé la gourmandise de la majorité présidentielle dans le partage des sièges à la Commission électorale nationale indépendante et par la même occasion, ils ont appelé le ministre de l’Administration territoriale et des Collectivités territoriales au respect de la loi.

 

Malheureusement, ce dernier semble être du côté des partis politiques qui soutiennent l’action gouvernementale. Sinon, comment comprendre la convocation d’une autre réunion autour de cette question dont la loi est très claire : majorité 5, opposition 5, société civile 5.

Selon le Dr Oumar Mariko, pour plus de transparence et de justice, la Loi électorale de notre pays confère aux trois acteurs clés de siéger au sein de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) mais dans des proportions de partage de voix égale avec la société civile comme arbitre. Il précise que c’est dans cet esprit que les dix sièges des partis politiques sont repartis de façon équitable (5 chacun).

L’opposition rejette en bloc les arguments avancés par la majorité qui interprète de manière mécanique le principe de l’équité contenu dans La loi électorale.

 

Pour Mariko, l’équité doit intervenir pour assurer et garantir la crédibilité de notre système démocratique en introduisant  le principe de la discrimination positive en faveur du plus faible pour réduire le déséquilibre des forces.

Les partis de l’opposition, convaincus de leurs arguments, ont sollicité l’implication du ministère de l’Administration territoriale pour régler la question en octroyant à eux les 5 sièges qui lui reviennent de droit. Et cela, conformément à sa déclaration devant le Cadre de concertation avec les partis politiques.

 

Ce débat montrera à l’opinion internationale si le Mali est un pays qui respecte ses propres lois.

La réunion que le général Kafougouna Koné a eue avec les partis politiques pour tenter de concilier les points de vue est un faux débat. Ici, nous sommes face à l’application d’une loi et non de trouver un terrain d’entente qu’on appellera désormais consensus, concept qui tue notre démocratie. La violation de cette loi, qui ne souffre d’aucun doute, nous renforcera davantage dans nos convictions que nos lois et textes sont faits pour piétiner les faibles.

 

Si le ministre interprète cette loi comme le font les politiciens véreux, soucieux de leurs intérêts, il donnera raison à ceux qui pensent que la médiocrité a atteint tous les rouages de notre administration.

Y.S

 

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