Mise en œuvre de l’accord de paix : Menace sur les élections communales et régionales du 25 octobre

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Législative partielle de Yorosso : Le second tour opposera l’ADEMA-PASJ ET l’URDPour marquer sa volonté d’aller vers la paix après la signature à Bamako de l’Accord de paix et après plusieurs reports dus à la situation d’instabilité du pays, le gouvernement a fixé au 25 Octobre 2015, les élections communales et régionales sur l’ensemble du territoire malien. Les ennemis de la paix ne l’entendent pas de cette oreille. Avec leurs complices tapis dans l’ombre, ils ont multiplié les attaques sur tout au Sud du pays et dans la capitale au point de créer la psychose au sein de la population. Des partis politiques, se faisant écho du ressentiment de la population, ont à leur tour demandé ou s’apprêtent à demander  le report sine die, de la date des élections communales et régionales fixée au 25 Octobre prochain.

Il est vrai que les ennemis de la paix sont à l’œuvre pour déstabiliser le Mali, mais le risque zéro insécurité n’existe pas. Un pays comme le Nigéria, en proie aux attaques terroristes de la secte islamiste Boko Haram, a réussi à tenir l’élection de son président Mahamadou Buhari, en remplacement de Goodluck Jonathan.

Le double jeu des partis politiques

Pendant qu’ils demandent le report de la date des élections communales et régionales du 25 Octobre prochain, la plupart des partis politiques se livrent à leur jeu favori : la duplicité, tandis que d’autres jouent franc. Qui sont-ils ?

Depuis que le gouvernement a fixé la date des élections communales et régionales au 25 Octobre prochain, l’on a assisté à un réveil au sein de la classe politique. Ainsi, il ne se passe un week-end  sans que les états majors des partis politiques ne tiennent des rencontres statutaires, ou des sortis sur le terrain. C’est ainsi qu’une forte délégation du Bureau Politique National du Rassemblement Pour le Mali (BPN-RPM ) comprenant le secrétaire général du parti, le président de l’Assemblée Nationale et plusieurs ministres s’est rendue à Banamba le 15 Août dernier pour une cérémonie d’adhésion au Rpm des transfuses du parti PDES, de l’Urd et de l’Adéma. Les adhérents du Rpm à Banamba, par la voix de leur porte-parole, l’ancien député Hamadaou SYLLA n’a-t-il pas promis que le prochain maire de Banamba sera issu du parti majoritaire au pouvoir : le Rpm ?

L’Adéma, pour sa part, après la suspension du maire du District de Bamako, Adama Sangaré par le ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, a tenu une conférence en sa section III le week-end end dernier. Cette réunion qui était  présidée par le président du parti, a été mise à profit pour désigner les portes étendards du parti aux prochaines élections communales et régionales. Il nous est revenu que plusieurs sous-sections du parti Adéma ont déjà désigné leurs candidats. Et les sections du parti tiendront ce samedi des conférences de sections dans le but de choisir les têtes de liste du parti.
Le pari Yèlèma (le Changement), présidé par l’ancien Premier ministre Moussa Mara,  n’a pas fait de mystère sur son intention de briguer  la Mairie du District de Bamako, à la suite du double scrutin du 25 Octobre 2015. Alors question : Moussa Mara sera-t-il le prochain maire  de la capitale malienne élu au suffrage universel direct ?

Le ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation (MATD) est à pied d’œuvre, dans les préparatifs pour la bonne organisation des deux scrutins couplés. Ledit département a tenu plusieurs rencontres  préparatoires et avec les partis politiques et avec les partenaires techniques et financiers. Les 8 gouverneurs de régions et celui du District de Bamako, plus les 49 préfets et leurs adjoints étaient en conclave à Ségou le 15 Août dernier, toujours pour mieux organiser les élections communales et régionales.

En tout cas, le 10 Septembre 2015 est le dernier délai pour le dépôt des dossiers de candidature. Tandis que la clôture de la campagne est fixée au 23 Octobre 2015.

Alors question : de quoi les partisans du report de la date du scrutin du 25 Octobre prochain ont-ils  peur ?

L’insécurité est certes là mais étant donné que le risque zéro sécurité n’existe pas, doit-on encore reporter la date d’une élection qui a été déjà reportée à deux reprises ?

Daba Balla Keita

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3 COMMENTAIRES

  1. Les communales et régionales sont différentes de toutes les autres, se sont des élections de proximité qui nécessitent un préalable : la présence effective des populations qui doivent élire leurs édiles. Pour le cas spécifique du Mali, un pays en crise, tenu par des engagements, notamment les accords d Alger. Si le gouvernement organise les élections en l état actuel des choses, ce serait une violation flagrante desdits accors, dont la mise en oeuvre nécessitent des réformes institutionnelles et législatives importantes. Des pays voisins en situation normale Sénégal, Burkina Faso avant le coup de balaie de novembre, la Guinée avant l installation de DS il y a un an, le Bénin, etc), se sont donnés le temps nécessaire des réformes pour organiser leurs élections de proximité, soit en prorogeant le mandat des élus de deux à trois ans, soit en transformant les conseils communaux en place en délégation spéciale Burkina Faso), en reduisant leurs prérogatives. Ce dernier cas pourrait convenir pour notre pays, avec déjà la suspension en cours des transactions foncières. A moins que des enjeux financiers ne soient la cause de l empressement des autorités en place ( les dessous de table, les commissions dans les marchés, le Ministre qui a peur de ne pas empocher ses prébendes avant un possible départ du gouvernement ou changement de poste, le fiston national Karim qui serait sous pression de sa douce moitié pressée d occuper la mairie du district de Bamako…), organiser ces élections seraient perilleuses pour le processus de paix….

  2. Tu es vraiment en dehors du débat. Les partisans du report – que tu qualifies d’ennemis – argumentent, à juste titre, que la mise en oeuvre des Accords issus du processus d’Alger doit repousser la date des élections. Ils ont raison. Lis les accords ou fais toi aider à leur lecture.

  3. SI les maliens veulent attendre le calme revient dans le nord pour organiser ces élections ne seront pas lieux avant 2030….

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