Ces dernières années, le Monde est miné par des crises politiques et/ou sécuritaires. C’est le cas de certains pays africains comme le Mali et la Centrafrique qui nous intéresse, particulièrement, puisqu’il est d’actualité. Il aura fallu que la MINUSMA soit déployée au Mali, à l’issue de l’intervention des Forces Serval Françaises, pour susciter le minimum d’espoir pour un retour progressif de la paix tant dans les régions nord du pays que dans la capitale. Cette force est dissuasive. Et, elle témoigne du soutien indéfectible de la communauté internationale au Mali.
Certes, il y a eu beaucoup de commentaires à ce sujet, ces derniers temps. Cependant, nul n’ignore l’importance de la présence des Forces serval sur le terrain au Mali. Ce n’est pas par hasard que le mandat de la MINUSMA, a été renouvelé.
En République centrafricaine comme au Mali, les Nations Unies, à travers une résolution de son Conseil de sécurité, ont décidé du déploiement de ses forces pour le retour de la paix et de la sécurité. Cette présence des forces des Nations Unies, a tendance à affecter l’orgueil des populations des deux pays. Mais avons-nous le choix aujourd’hui ? La réponse est non dans la mesure où nos Etats, n’ont pas les moyens d’assurer pleinement la sécurité des personnes et des biens. Cela pose, du coup, la problématique du réarmement de nos forces armées et de sécurité ainsi que le renforcement de leur capacité logistique et de leur compétence technique. Certes, on sait que, difficilement, un pays, seul, peut faire face aux djihadistes. Mais, il est nécessaire de dégager, progressivement, les ressources financières pour mettre nos forces armées et de sécurité dans les conditions optimales d’intervention rapide et efficace face aux menaces.
Ce n’est pas par hasard que certains pays africains, ont décidé, il n’ y a pas si longtemps, la mise en place d’une force commune d’attente qui réagirait avec promptitude en cas de menace. Il est urgent de doter cette force de moyens logistiques adéquats. Cela ne sera pas, à vrai dire, une alternative à des appuis de la communauté internationale, mais, il permettra à nos Etats, de jouer leur partition dans sa plénitude au moment de travailler à ramener la paix et la sécurité dans nos pays. Il n’y a pas, de ce point de vue, un travail de profondeur à faire pour reformer nos armées. Il y va de la souveraineté de nos Etats.
Sinaly