Le ministre Mahamadou Camara à propos du bilan d’IBK : « Durant les douze derniers mois, c’est la communication qui n’a pas du tout marché »

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Mahamadou Camara, ministre malien de la Communication
Mahamadou Camara,

Provocation ou dénonciation d’un collègue, qui se trouve être le porte-parole du gouvernement, Mahamane Baby, ou le mea culpa pour lui-même en sa qualité de Ministre de l’Economie Numérique, de l’Information et de la Communication, qui aura probablement manqué de stratégie dans la communication gouvernementale durant cette première année de mandature ? Difficile de répondre à sa place. Mais, la remarque très pertinente du bouillant ministre n’a pas échappé à la vigilance des médias, qui ont bondi sur le sujet et noté en gras cette partie de son intervention.  Mahamadou Camara, ministre de l’Economie Numérique, de l’Information et de la Communication, puis qu’il s’agit de lui, a reconnu les insuffisances du gouvernement en terme de communication durant cette période. Venant d’un grand spécialiste comme lui, les confrères ne peuvent que prendre avec force cette observation.

Le président de la République s’envolera la semaine prochaine pour la Chine où il devra prendre part au Forum Economique Mondial, prévu pour les 10 ; 11 et 12 septembre prochain. En prélude à ce voyage présidentiel, six membres du gouvernement se sont entretenus avec la presse sur les contours de cette mission. C’était le mercredi dernier au ministère de l’Industrie et de la Promotion des Investissements. A cette occasion,  le ministre de l’Economie Numérique, de l’Information et de la Communication, Mahamadou Camara, n’est  pas allé avec le dos de la cuillère pour critiquer la mauvaise communication du gouvernement. Car selon lui, durant ces douze derniers mois, ce qui n’a pas du tout marché c’est la Communication.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette première année d’IBK au pouvoir n’a pas tenu toutes ses promesses. Car la déception vole la vedette à la satisfaction chez les populations pour la plupart désemparée et inquiète pour l’avenir du pays. Surtout que l’actuel président de la République, qui a bénéficié du soutien de la majorité de la population, n’a pas encore posé d’acte pouvant susciter un grand espoir chez les populations pour des lendemains meilleurs.

4 septembre 2013- 4 septembre 2014, cela fait exactement un an qu’Ibrahim Boubacar Keita a prêté serment devant les Maliens. Une année au cours de laquelle beaucoup de choses se sont passées. Nombreux sont ceux qui pensent que la situation du pays ne peut dédouaner, les Pouvoirs publics de leur insuffisance de résultats. Le gouvernement aurait pu mieux faire.

Conscients de cette situation, certains ministres commencent à se dédouaner de l’antipathie générale de la population vis-à-vis du gouvernement pour jeter la responsabilité sur d’autres.

Le bal a été ouvert mercredi dernier, lors d’une conférence de presse sur la participation du Mali au Forum Economique Mondial par le ministre de la l’Economie Numérique, de l’Information et de la Communication, Mahamadou Camara.

Une conférence qui n’avait rien à voir avec le bilan d’IBK, mais il s’est saisi de l’occasion pour solder des comptes à des collègues et des collaborateurs du gouvernement et des médias publics (ORTM et AMAP). Une attitude compréhensible, si l’on sait que certaines formations politiques se préparent à animer un meeting géant le dimanche prochain. Connaissant l’homme pour ces genres de piques afin de détourner l’attention, il est probable qu’il aurait ouvert les hostilités pour détourner l’attention de la presse sur ce que les opposants auront à dire sur le bilan de son patron.

Donc l’accusation, selon laquelle,  le gouvernement n’avait pas de stratégie de communication, encore moins de medias publics assez forts pour mieux expliquer les enjeux des grandes politiques du gouvernement, ne serait qu’un subterfuge pour noyer le poisson. Toutefois, il a proposé des mesures correctives pour redresser la barre. A cet effet de passer le torchon sur la gestion des deux boîtes, notamment  l’ORTM, tout au plus en novembre. Il prévoit également la création de nouveaux programmes, de nouvelles émissions qui vont toucher les Maliens.

En plus d’une stratégie de communication gouvernementale qui a été mise en place et qui sera gérée par le Service  d’Information Gouvernementale (SIG) qui se fera le devoir d’informer le peuple sur toutes les décisions du gouvernement, les voyages du président de la République.

Selon lui, il s’agit aussi de mettre fin à la situation qui fait que les populations apprennent certaines informations sur le Mali à travers les medias étrangers. Pour le ministre Camara, chaque malien à quelque chose à reprocher à la chaine publique.

G. Diarra

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