Suite à l’appel à la grève de 48 heures les 21 et 22 août 2014 lancé par l’Union nationale des travailleurs du Mali (Untm), après l’échec des négociations entre le gouvernement et la centrale syndicale, le mot d’ordre a été quasiment suivi par les militants. À la veille de cette grève, le ministre du Travail, de la Fonction publique et des Relations avec les Institutions, Bocar Moussa Diarra, a animé une conférence de presse dans son département au cours de laquelle il a lancé des flèches à l’Untm.
Les deux jours de grève initiés par l’Union nationale des travailleurs du Mali (Untm), suite à l’échec des négociations entre le gouvernement et la centrale syndicale, ont vécu. Selon un constat général, ce mot d’ordre lancé par les responsables de l’Untm a été suivi par les militants et s’est traduit par la paralysie quasi-totale des différents secteurs d’activités. Du coup, les services publics et parapublics ont été paralysés. Certainement attendue par les syndiqués et au regard de la morosité qui a régné dans les différents services publics, parapublics et privés pendant ces deux jours de grève, il est aisé de comprendre que ces 48 heures de cessation de travail ont été bien applaudies par les militants de l’Untm. Rien que des discours tenus par certains d’entre eux pour montrer le degré de leur enchantement.
Rappelons qu’à la veille de cette grève générale, le ministre du Travail, de la Fonction publique et des Relations avec les Institutions, Bocar Moussa Diarra, après l’échec des négociations, a animé une conférence de presse, le mardi 19 août 2014, pour faire le point de la situation. Dans sa présentation liminaire, le ministre Bocar Moussa Diarra a expliqué que ce préavis de grève, comportant 17 points de revendication, intervient à un moment où notre pays sort d’une crise profonde et multiforme qui a menacé les fondements mêmes de son existence. Et le ministre Diarra d’ajouter que le gouvernement étant préoccupé à mettre en œuvre les 16 points d’accord du procès-verbal de conciliation du 2 octobre 2011 se trouve en face d’un nouveau préavis de grève. Selon le patron du département du Travail, la mise en œuvre du procès-verbal de 2011 s’est traduite par une incidence financière de près de 17 milliards de Fcfa, prise en charge par le budget national de l’exercice 2014.
Ainsi, après quatre jours de négociation autour des 17 points, les parties sont parvenues à 12 points d’accord, a fait savoir le ministre Diarra, qui précise que les cinq points de désaccord ont fait l’objet de trois propositions intéressantes de la part du gouvernement. Il s’agit, selon le ministre, du relèvement du SMIG d’environ 10% qui était à 28.400 Fcfa, alors que l’Untm avait proposé 60.000 Fcfa avant de le ramener à 40.000 Fcfa, pendant que le gouvernement demande de le fixer à 31.000 F CFA. Le deuxième point concerne le relèvement de l’allocation familiale au bénéfice des conventionnaires d’environ 10%. Au cours des négociations, l’Untm a proposé 4000Fcfa alors que le gouvernement proposait 2000 Fcfa. Le troisième point concerne la réduction de l’ITS. Sur ce point, le gouvernement indique qu’une proposition d’étude du système fiscal est en vue.
Le ministre Bocar Moussa Diarra a profité de la conférence de presse pour lancer quelques flèches. Il déclaré que «l’Etat du Mali est un Etat responsable et nous ne négocierons pas avec le couteau à la gorge. La République du Mali a un gouvernement qui s’assume. Nous sommes un gouvernement responsable qui ne s’engagera que dans ce qu’il peut faire».
En tout cas, cette première grève a permis à Katilé à et ses camarades de montrer leurs muscles au gouvernent. Il reste à savoir s’ils pourront aller jusqu’au bout de leur lutte.
Zakariyaou Fomba
Vous avez negocier couteau de hollande sous la gorge et lui donner kidal! Et nos base millitaires de Tesalit et de kidal. Et pour une question du monde du travail vous ne voulez pas discuter! Quel mépris envers les travailleurs maliens!
Comments are closed.