On le croyait fini, réduit au silence et à l’oublie pourtant, depuis 2012 il a été au cœur de la gouvernance malienne et ce, à plusieurs niveaux. Et quand, en septembre 2016 le moment pour lui de partir arriva, il s’est retiré sans dire mots. Il a accepté la décision du chef de l’Etat et a pris le temps d’écouter, d’accepter les critiques, même celles qui n’étaient pas fondées. Il a ensuite analysé la situation politique du pays tout en apportant quand cela était nécessaire sa petite pierre à l’édifice commun. Après un long temps d’absence, il est rappelé aux affaires en avril dernier dans le gouvernement de Abdoulaye Maiga. Il est redevenu la pierre angulaire du régime de son excellence monsieur Ibrahim Boubacar Keita avec désormais la lourde et délicate mission de conduire les élections générales de 2018.
Qui mieux que lui pourrait le faire ? Homme d’expérience dans les affaires et dans la politique, communicateur chevronné, le ministre a sans doute l’art et la méthode pour faire face aux situations les plus délicates. Du ministère des Affaires étrangères pendant la transition en 2012, à celui des Domaines de l’Etat, jusqu’au ministère de la Défense, l’homme a fait ses preuves. A seulement un mois à la tête du département de l’administration territoriale, les choses ne cessent de bouger.
Celui-là même qui a la réputation d’être « gentil » et aurait l’esprit de partage selon ses détracteurs, est aussi et surtout un vrai leader. Cette qualité, le gouvernement en a besoin pour recoudre le tissu social et réussir le défi des élections apaisées sur toute l’étendue du territoire national. Tieman Hubert Coulibaly saurait être à la hauteur ? Il n’y’a aucun doute en cela si on s’en tient aux acquis et à la performance de l’homme.
AS