Mini-Sommet à Ouaga sur le Mali: Le Gouvernement de Transition sur une chaise éjectable ?

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Blaise Compaoré, Président du Burkina Faso

La deuxième réunion du Groupe de contact pour le Mali s’est tenue ce 7 juillet à Ouagadougou sur convocation du Médiateur de la CEDEAO, le président Burkinabé, Blaise Compaoré. Principale information, la formation d’un gouvernement d’union nationale d’ici le 31 juillet, faute de quoi, la Cédéao ne reconnaîtra plus le gouvernement du Mali et le pays sera suspendu de toutes les organisations sous -régionales. Les jours du gouvernement CMD sont-ils comptés ?

Outre le gouvernement représenté par Mme Traoré Rokiatou Guikiné, ministre de l’Intégration africaine et des Maliens de l’extérieur, la réunion a enregistré la présence de la plupart des forces vives de la nation (partis politiques et société civile malienne) à l’exception notable de quelques partis politiques et organisations de la société civile pro putschistes tels la Copam et ses alliés, le groupe IBK 2012 etc.

Après l’embargo sur le Mali, au lendemain du coup d’Etat du 22 mars dernier et les menaces de sanctions ciblées contre des personnalités qui entraveraient le bon déroulement de la transition, les membres de la CEDEAO viennent de brandir la menace de suspension de toutes les organisations sous- régionales contre le Mali, s’il ne se conformait pas à ses décisions.

Dans le communiqué final à l’issue de cette rencontre de Ouagadougou, les Chefs d’Etat affirment « A partir du 31 juillet, si le gouvernement d’union nationale n’est pas mis en place conformément aux décisions prises samedi par le groupe de contact sur le Mali, la Cédéao (Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest) ne reconnaîtra plus le gouvernement du Mali et le pays sera suspendu de toutes les organisations sous-régionales».

Une menace à peine voilée des chefs d’Etats- membres de la CEDEAO qui vise à former un gouvernement inclusif, légitime et libre de prendre des décisions fermes face aux problèmes actuels comme suggéré au Sommet de Yamoussokoro. Pour la Cédéao, un gouvernement plus large que l’actuel cabinet de transition du Premier ministre Cheick Modibo Diarra est indispensable pour enfin affronter la crise dans le nord du pays, tenu depuis plus de trois mois par des groupes armés touareg et islamistes alliés à Al-Qaïda au Maghreb islamique. Toutefois, le maintien du Dr Cheick Modibo Diarra ou pas au poste de chef du gouvernement relève exclusivement, selon le médiateur, Blaise Compaoré, d’un choix purement malien. « C’est aux maliens de décider de cela » a-t-il dit.

Ainsi, après avoir réaffirmé leur soutien au Mali dans la résolution de la crise sociopolitique et institutionnelle, les six Chefs d’Etats présents à cette rencontre (Thomas Boni YAYI, Président de la République du Bénin, Blaise COMPAORE, Président du Burkina Faso, Alassane OUATTARA, Président de la République de Côte d’Ivoire, Mahamadou ISSOUFOU, Président de la République du Niger, Goodluck Ebélé JONATHAN, Président de la République Fédérale du Nigeria, Faure Essozimna GNASSINGBE, Président de la République du Togolaise), ont proposé des pistes de solutions et exhorté le Mali au respect d’un certain nombre d’engagements.

Ils ont encouragé le Gouvernement malien à mettre en place une structure nationale chargée d’engager avec les mouvements armés du nord du Mali des pourparlers de paix sous les auspices du Médiateur de la CEDEAO, afin de rechercher, par le dialogue, des solutions politiques négociées à la crise. Ils ont exhorté la CEDEAO à apporter un soutien pour le renforcement des capacités de l’Armée malienne afin de lui permettre de s’acquitter de sa mission régalienne de défense du territoire national et de protection des institutions, des personnes et des biens. Les chefs d’Etat ont invité le Gouvernement malien à établir une coopération dynamique et soutenue avec la CEDEAO, l’Union africaine et l’Organisation des Nations Unies en vue d’une gestion efficace de la crise au nord du Mali.

A cet égard ils exhortent le Président de la République par intérim à adresser sans délai une requête à la CEDEAO et aux Nations Unies en vue du déploiement d’une force de la CEDEAO pour soutenir l’Armée malienne dans sa mission régalienne de défense du territoire national . Le Gouvernement est encouragé à prendre les dispositions utiles pour renforcer sa coopération avec l’ensemble des partenaires techniques et financiers du Mali, afin de préserver le tissu économique du pays et de répondre aux besoins fondamentaux des populations maliennes sans exclusive.

Le Gouvernement du Mali est vivement exhorté à adopter, avant la fin du mois de juillet 2012, une feuille de route de sortie de crise, en concertation avec le Médiateur de la CEDEAO. Toutes les parties prenantes à la crise malienne sont appelées pour un arrêt complet des hostilités avant le début du mois de Ramadan.

Aux mouvements armés occupant le Nord du Mali, il a été lancé un appel pour mettre fin immédiatement à la destruction des monuments historiques de Tombouctou. Le Groupe de contact invite la communauté internationale à créer un fonds spécial destiné à la restauration et à la préservation de ces monuments qui sont classés dans le patrimoine mondial des biens culturels. Il est demandé aussi la libération immédiate de toutes les personnes arbitrairement détenues et invite en outre, la Cour pénale internationale (CPI) à procéder aux investigations nécessaires à l’identification des auteurs de crimes de guerre et à engager les poursuites nécessaires à leur encontre. Par ailleurs, il a été rappelé que tous ceux qui s’opposeront au bon déroulement de la transition et aux décisions de la CEDEAO s’exposeront à des sanctions individuelles ou collectives.

Par Daouda T. Konaté

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8 COMMENTAIRES

  1. Les responsables du FDR:
    Leurs égoïsmes et leurs orgueils les aveuglent sur la souffrance du peuple et l’humiliation de la nation.

    Est ce qu’on a besoin d’être dans un gouvernement pour aider son pays?

    En 2Oans de pouvoir, ils ont enfoncé ce pays par la démagogie, l’hypocrisie, la corruption, l’inconscience et l’absence de patriotisme.
    Mes respects au peuple malien

  2. n’envouloir à blaise serait de passer par des detours
    les apatrites qui montent ces scenarii doivent arreter de se tromper le mali ne sera plus la chose d’un grin
    après la chute du MNLA un vent nouveau soufle sur le mali
    maintenant que le monde nous foute la paix on est en malien et la charia ne nous gène en rien
    allez vous faire foutre
    tous les crimes comis ne viennent que des affamés qui n’ont eu que la mise en cause de l’integrité territorial pour divertir.
    fini la recreation nous montrerons à la CDEAO QU’ELLE n’EST QU’UNE MARIONETTE on a tout vu et tout su.
    la honte grosse fesse pour vous
    meme votre dioncounda vous abandonnera in cha alla hou

  3. ÉVITER LES AMALGAMES POUR PRENDRE SES RESPONSABILITÉS, S’ENTENDRE, SE RÉCONCILIER, VIVRE MIEUX DANS L’UNITÉ ET VOIR L’AVENIR AUTREMENT

    Bonjour,

    Suite aux échanges avec des centaines d’internautes, en particulier avec des Maliens, concernant la crise Malienne, certains font plusieurs amalgames qu’il convient d’éviter au risque de créer ou d’augmenter la fracture sociale et rendre difficile, voire impossible la vie commune, l’unité nationale et le développement.

    Vous trouverez, ci-dessous, une liste non exhaustive, mais déjà imposante, de ces amalgames.

    (1) Le premier amalgame, c’est de penser que tous les Touaregs sont du MNLA ou de Ansar Dine, sont rebelles, sont islamistes et sont des ennemis du Mali ou des terroristes.

    Exemple, je suis Touareg et je ne suis ni du MNLA, ni de Ansar Dine, ni rebelle, ni islamiste, ni ennemi du Mali, ni terroriste.

    (2) Le deuxième amalgame, c’est de dire que :
    MNLA=ANSAR DINE= MUJOA=BOKO HARAM=AQMI=TERRORISME

    Il convient aussi de ne pas faire cet amalgame dans le cas de MNLA et Ansar Dine car ils intègrent des Maliens et qu’on doit ACCORDER A CES MALIENS LE BÉNÉFICE DU DOUTE.

    MNLA et Ansar Dine ont commis des atrocités d’une extrême gravité ressemblant à des actes terroristes et ont eu probablement des liens confus avec les groupes terroristes Aqmi, Mujoa et Boko Haram.

    MAIS, MNLA ET ANSAR DINE, SONT-ILS VRAIMENT DES GROUPES TERRORISTES ?

    SI OUI, LA COMMUNAUTÉ NATIONALE ET INTERNATIONALE LE SAURA UN JOUR CAR CE JOUR, ILS NE VOUDRONT PLUS CONTINUER A NÉGOCIER ET SE LIVRERONT A DES ACTES TERRORISTES A VISAGE DÉCOUVERT.

    (3) Le troisième amalgame, c’est de croire qu’il faut faire la guerre et ensuite les communautés vont se réconcilier.

    La réconciliation après une guerre ne marchera jamais, elle générera une spirale de révoltes et empêchera l’unité nationale.

    (4) Le quatrième amalgame, consiste à se faire justice.

    LES MALIENS NE DOIVENT PLUS ACCEPTER CET AMALGAME. CEUX QUI LE FONT DOIVENT Y RENONCER ET LAISSER LA JUSTICE LEUR FAIRE JUSTICE EN LA LAISSANT JUGER LES CRIMES ET ATROCITÉS COMMIS PAR D’AUTRES, EN PARTICULIER PAR MNLA ET ANSAR DINE.

    (5) Le cinquième amalgame, c’est croire que les autres vont chasser le terrorisme pour eux.

    LES MALIENS DOIVENT CHASSER LES TERRORISTES DU MALI EN COLLABORANT A TOUS LES NIVEAUX ENTRE EUX, AVEC LES PAYS VOISINS ET AVEC LES PARTENAIRES, VIA UNE BASE D’INFORMATIONS STRATÉGIQUES D’INTELLIGENCE COLLECTIVE, CONTRE L’ENNEMI COMMUN: GUERRE INFORMATIONNELLE.

    Cette dernière est la seule solution efficace contre le terrorisme.

    (6) Le sixième amalgame, c’est croire que la démocratie permet à tout un chacun de faire tout ce qu’il veut, comme insulter les autres et/ou être raciste et/ou favoriser ses intérêts au détriment des autres.

    Chacun a des droits mais aussi des devoirs tels qu’assumer sa citoyenneté, participer aux décisions à tous les niveaux, respecter les autres, éviter le racisme et contribuer à la durabilité du Mali.

    (7) Le septième amalgame, c’est penser que les autres vont agir et développer leur pays à leur place.

    Ce n’est pas aux autres de s’occuper de la crise au Mali, c’est aux Maliens de le faire. La CEDEAO, l’UA et l’ONU ne pourront que conseiller, aider mais ce n’est pas à eux de payer les conséquences d’une fracture sociale et/ou économique au Mali.

    Ces amalgames, à éviter, créent un cycle de confusions et font qu’une sortie de crise tarde à se faire au Mali.

    Dr ANASSER AG RHISSA
    EXPERT TIC ET GOUVERNANCE
    E-mail: [email protected]

  4. Blaise est l’ennemi N°1 du Mali la guerre ne fait que commence il n’est même pas aime par la population du Fasso vilain garçon avec ses yeux de méchant tout fait

  5. Pourquoi Blaise a aidé le secretaire general du MNLA et leader rebelle ( ennemi du Mali) en l’évacuant par avion militaire vers le Faso? Telle est la question que les Maliens doivent se poser. La réponse à cette question est une des clés de la resolution de la crise.

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