Au commencement du PARENA, il y avait dix commandos tous assoifés du pouvoir et membres fondateurs du CNID-FYT. Lorsqu’il s’est agi de faire un choix entre l’opposition et le pouvoir, les dix ont opté sur la seconde et sont allés créer le PARENA en septembre 1995 sous le parrainage de l’ADEMA alors parti au pouvoir. On comprend donc aisément que le Parena est le produit d’un libertinage politique suite à la scission du CNID.
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Les leaders du PARENA se distinguaient donc par leur trop grande propension à la liberté, mais s’ils ne mettent pas un peu d’eau dans leur vin, ce qui a fait la particularité de leur parti, ils finiront par le détruire car, trop de liberté tue la liberté !
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COMMENT LE PARTI EST-IL NE?
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Le Parti pour la Renaissance Nationale (PARENA) est né de la scission du Congrès National d’Initiative Démocratique-Faso Yiriwa Ton (CNID-FYT) en 1995. C’est la gestion du pouvoir qui a motivé la création du PARENA car, à l’époque tous les initiateurs du parti bu Bélier Blanc, emblème du PARENA appartenant à ce qu’on appelait alors la tendance des dix sont membres fondateurs du CNID.
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A la faveur d’une gestion concertée du pouvoir, le CNID, présidé par Me Mountaga Tall avait désigné ses représentants pour siéger au gouvernement du président Alpha Oumar Konaré. Mais très vite, des divergences de vues opposèrent le CNID à l’ADEMA qui était le parti au pouvoir.
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Puisque le CNID n’avait pas la majorité absolue des députés qui lui permettait de changer le cours de l’histoire, le comité directeur du Faso Yiriwa Ton, dans sa grande majorité, décida de se retirer du gouvernement.
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Dix membres du comité directeur du CNID dont le Pr Yoro Diakité, Tiébilé Dramé, Me Hamidou Diabaté, le Pr Drissa Diakité, Bintou Maïga, Djiguiba Keïta dit PPR entre autres, sont allés créer le PARENA sous le parrainage de l’ADEMA. Contrairement à d’autres partis politiques comme le MPR qui est né dans l’opposition, le PARENA est né dans le pouvoir.
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L’ENTREE DU PARENA A L’ASSEMBLEE NATIONALE
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En 1997, c’est-à-dire deux ans après la création du PARENA, les électeurs maliens étaient aux urnes pour les deuxièmes élections pluralistes boycottées par plusieurs partis politiques qui se sont regroupés au sein d’un collectif appelé (COPPO). Les élections législatives ratées de 1997 constituaient les premières élections du PARENA en tant que parti politique constitué.
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Le PARENA, étant représenté au gouvernement a présenté des candidats sur des listes communes avec l’ADEMA lors de ces législatives. En fin de compte, le parti du Bélier Blanc a fait son entrée à l’Assemblée Nationale avec 8 députés aux côtés du parti de l’Abeille solitaire, emblème de l’ADEMA.
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Parmi les tous premiers députés du PARENA, il avait son président Tiébilé Dramé , Sidi Mohamed Zoboye, 1er vice-président. Toujours sous le règne de l’ADEMA, le Pr Yoro Diakité fut ministre au nom du PARENA quand Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) était Premier ministre pendant six ans. Me Hamidou Diakité a également siégé au gouvernement au nom du PARENA.
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UNE SCISSION DANS LA SCISSION
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Le PARENA né des flancs du CNID en 1995 connaîtra à son tour une scission en 2000. La scission du PARENA a donné naissance au Bloc des Alternatives pour le Renouveau Africain (BARA). Cette fois-ci, les mêmes causes n’ont pas produit les mêmes effets. Les caciques du PARENA voudraient faire sortir Yoro du gouvernement pour ensuite le chasser du parti. Le Pr Yoro Diakité, fort des expériences au CNID a vite compris les manoeuvres des “jeunes” et démissionna du PARENA pour aller créer le BARA.
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A la faveur d’un changement de gouvernement, Mandé Sidibé est nommé Premier ministre en remplacement d’IBK. Le Pr Yoro Diakité fut évincé du gouvernement.
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LA CHUTE DU PARENA
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En 2002, il y a eu les élections générales (présidentielle et législatives). Le PARENA présenta la candidature de Tiébilé Dramé à la Magistrature Suprême du pays. Pour un premier essai, le candidat du PARENA s’est classé 4ème sur 24 derrière ATT, Soumaïla Cissé et IBK. C’est surtout aux élections législatives de 2002 que le PARENA a chuté.
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De 8 députés acquis en 1997, il n’a pu avoir que deux députés en 2002. Malgré ce résultat mitigé, le parti pour la Renaissance Nationale a inscrit ses actions dans la mouvance présidentielle. Il fut représenté dans le premier gouvernement du Premier ministre Mandé Sidibé, nommé par ATT pour son deuxième vice-président Mamadou Diallo Maïga, ministre de l’Industrie, du Commerce et des Transports.
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Dans le troisième gouvernement d’ATT mis en place le 28 avril 2004, le PARENA était représenté par Moussa Balla Diakité, ministre de la Jeunesse et des Sports. Le 20 juin 2005, le troisième gouvernement mis en place par ATT a été réaménagé. Moussa Balla Diakité du PARENA est remplacé par Natié Pléah pour insuffisance de résultat.
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LE PARENA ET LES COMMUNALES DE 2004
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Lors des élections communales de mai 2004, le PARENA a obtenu 599 conseillers sur 10 777 du total pour l’ensemble du pays.
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LE VIRAGE A 180 DEGRE DU PARENA
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Lorsque la Cellule d’Appui aux Structures de Contrôle de l’Administration (CASCA) publia son 10ème bulletin en 2005, elle incrimina la gestion de Tiébilé Dramé à la tête du Comité National d’Organisation du 23ème Sommet Afrique-France (CNOSAF).
rnLe PARENA politisa cette affaire alors qu’il s’agit d’un rapport de gestion. De la mouvance présidentielle, il vire spectaculairement dans l’opposition radicale. Cela est une autre histoire.
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Daba Balla KEITA
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