Pour mettre un terme à la crise cyclique dans le septentrion malien : Le CPC demande d’accélérer la signature de l’accord de défense avec la France

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Cette déclaration a été faite hier dans les locaux de la maison de la presse lors d’une conférence de presse aux allures d’un meeting populaire. La rencontre, animée par les responsables du collectif pour le changement qui regroupe de jeunes candidats malheureux de la présidentielle passée était l’occasion pour ces derniers de faire des propositions pour sortir le nord de notre pays de l’œil du cyclone. Pour eux, la signature de cet accord permettra au Mali de mieux faire face à l’incursion des jihadistes et des narcotrafiquants. Un accent particulier a été mis sur l’instauration d’un dialogue franc et sincère avec les groupes armés maliens.

Nous ne voulons pas que le peuple malien soit amnésique ou ingrat envers les amis du Mali “. C’est en ces termes que le président du Cape et candidat malheureux à la dernière présidentielle, Racine Thiam a justifié la nécessité de la signature de cet accord de défense avec la France. Il a rappelé que celui-ci prend en compte l’aspect défense et celui de la sécurité. De plus, il a précisé qu’il prévoit une manne financière importante pour mettre à niveau l’armée malienne. Il a insisté sur le fait que le Tchad ne doit sa stabilité financière que grâce à la signature de ce document. Réagissant sur la polémique suscitée par la contre-offensive de l’armée pour reprendre le gouvernorat de Kidal et qui s’est soldée par un échec, l’un des conférenciers a indiqué que la question de savoir “ qui a donné l’ordre ” n’est pas à l’ordre du jour, mettant l’accent sur l’union sacrée autour des FAMA. Il a rappelé que la MINUSMA et Serval n’ont pas pour vocation ” de régler nos faiblesses à notre place. C’est à nous de prendre nos responsabilités et ils ne seront là qu’en appui “. Les conférenciers ont également invité les autorités à écouter les opposants et à prendre en compte leur point de vue. Car, pour eux le Mali a besoin de tous ses fils pour sortir de la crise.

 

Parmi les propositions faites par le collectif figurent la mise en place d’un mécanisme de négociation regroupant entre autres : la résolution définitive de la problématique de ” l’interlocuteur commun et crédible “, la prise comme base de négociations l’accord préliminaire de Ouagadougou et le soutien aux efforts du haut représentant du président de la République ” pour le dialogue inclusif inter-maliens ” ; Une garantie effective de la sécurité des populations dont la mise en place d’un dispositif immédiat dans le cadre du cantonnement et du retrait des armes dans les régions du nord du pays, la création d’un bataillon opérationnel des combattants du désert dotés et formés à cet effet, création de meilleures conditions de retour des populations déplacées et réfugiées en vue de renforcer la cohésion sociale et l’unité nationale, la création d’une agence sous-régionale de gestion des ressources naturelles du Sahara entre le Mali, l’Algérie, le Niger et la Mauritanie.

Le collectif propose aussi la réhabilitation de Kidal en permettant aux citoyens de cette région d’exercer leurs occupations, avec une administration complètement redéployée, sous une décentralisation effective et des institutions crédibles, la mise en place des mécanismes d’une justice indépendante, impartiale et équitable et, une commission vérité, justice et réconciliation, la concertation entre tous les acteurs politiques autour de la situation du nord du Mali. La dernière proposition faite par le collectif est relative à l’installation d’un mécanisme d’alerte, de suivi et d’évaluation.

 

Les responsables du collectif entendent soumettre ces propositions aux autorités afin que la paix puisse revenir dans notre pays.

Massiré DIOP

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