Pour le président de la République par intérim, l’histoire des grandes nations offre toujours des jalons pour mesurer le chemin parcouru et ce qui reste à parcourir. Le 26 mars, a-t-il rappelé, est une de ces dates-repères que personne n’avait souhaitées si violentes. La célébration de cet anniversaire est, selon lui, l’occasion de regarder dans le rétroviseur pour se rendre compte que les souvenirs amers de ces derniers mois ne doivent pas pousser au désarroi. Puisque l’espoir est permis; le pire étant derrière nous.
Dioncounda Traoré s’est d’abord incliné devant la mémoire de tous ceux et toutes celles qui sont tombés avant et pendant les mois difficiles qui ont permis au peuple malien d’obtenir le changement auquel il aspire. ” En vingt deux ans d’exercice démocratique, si notre pays a connu des succès indéniables, il a eu aussi des bas, il ne sert à rien de se le cacher, la politique de l’autruche ne menant qu’à l’impasse. Notre processus est perfectible. D’abord les libertés fondamentales méritent d’être renforcées, car sont partie intégrante des aspirations pour lesquelles notre pays s’est soulevé. Ces aspirations ne sont mieux traduites que dans le respect strict par l’Etat de tous les droits des citoyens.
En retour, les citoyens ne confortent la démocratie que s’ils sont à la fois conscients et respectueux de leurs devoirs “, a-t-il souligné.
Pour le Pr Dioncounda Traoré, l’Etat et le citoyen de la 3è République ont encore beaucoup à faire pour s’approprier les mécanismes et les codes de fonctionnement d’une société démocratique qui ne cautionne ni le fait du prince, ni la licence ou l’incivisme. Concernant le principe du libre choix des dirigeants et de l’alternance au pouvoir, a-t-il indiqué, la vigilance est de mise pour éviter ici les graves crises postélectorales qui, dans certains pays, ont créé des conflits fratricides et meurtriers.
“ Le 17 janvier, le 22 mars 2012 et les péripéties douloureuses et souvent tragiques qui ont émaillé l’année 2012 ont le mérite de nous rappeler qu’un Etat n’est jamais assez vigilant, qu’un processus démocratique s’appuie sur un Etat fort. Un Etat fort de son armée forte, disciplinée et républicaine “, a-t-il déclaré. Selon lui, nous avons beaucoup à apprendre de nos crises actuelles pour construire un Etat mieux gouverné, plus proche des préoccupations des populations et plus comptable de ses actes.
Mais s’ils ont surpris certains et choqué d’autres, les regrettables soubresauts de l’année 2012 ne doivent pas inciter au pessimisme.
Le projet démocratique, a insisté le président intérimaire, reste pertinent. Il reste le choix du peuple, il reste le choix des dirigeants, il reste le choix des partenaires qui accompagnent le Mali dans son processus de développement.
Après treize scrutins en vingt ans, soit un référendum, quatre élections présidentielles, quatre élections législatives et quatre élections municipales, a rappelé Dioncounda Traoré, le peuple malien a acquis le réflexe du vote. Ce qui n’est pas un mince acquis. Mais les défis sont immenses. Et le chef de l’Etat de mettre un accent particulier sur le défi de la décentralisation, qui, à l’en croire, a connu l’enlisement.
” Il est surtout le moyen le plus efficace de protéger ce que ce pays a d’essentiel : sa belle diversité et sa mosaïque humaine, de Kidal à Sikasso, de Tombouctou à Kayes. Il est enfin le lien le plus efficace pour ressouder notre pays que certains de ses propres enfants n’hésitent pas à malmener, ce pays qui nous a tout donné et à qui nous devons tout. Les défis de la jeunesse et de la demande sociale ne sont pas des défis faciles à relever non plus et c’est là la mère de toutes nos batailles “, a-t-il souligné.
Dioncounda Traoré n’a pas manqué de saluer la France de François Hollande, le Tchad d’Idriss Deby Itno, l’ensemble des pays de la CEDEAO et d’Afrique dont les valeureux fils sont en train de mourir pour la paix et la sécurité du Mali, pour le respect de l’homme dans ses droits et sa dignité, pour unmonde démocratique, juste et solidaire.
Bruno D SEGBEDJI
Ce sont tes soubresauts à toi qui incitent au pessimisme….
ON NE RÉCOMPENSE PAS UN PUTSCH DANS UNE RÉPUBLIQUE … IL FALLAIT LUI LAISSER LE POUVOIR ….C’AURAIT ÉTÉ PLUS RESPONSABLE …
Moussa Ag,…récompenser un putchiste…est une grosse irresponsabilité ….
LE 26 MARS A PERMIS A L ADEMA ET COMPLICE DE SUICER LE MALI.AVEC SES MINISTRES MILLIARDAIRE. 😆 😆 😆 😆
Est ce que dans les regretables soubresauts de 2012 il inclu le jour ou il s’est fait casser la gueule ??????????Pourtant il a eu tellement peur que se sont les français qui ont du le renvoyer au Mali contre son gré
Comments are closed.