Meeting du FDR : Intimidation et terreur à la Bourse du Travail

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Des véhicules et motos brûlés, des blessés graves, tel est le bilan provisoire de l’affrontement entre les pros et anti putschistes le 29 mars 2012 à la Bourse du travail. C’était au cours du meeting organisé par le  Front uni pour la sauvegarde de la Démocratie et la République (FDR) qui  demandait aux militaires de quitter le pouvoir.

Après la marche de soutien de la COPADEM au CNRDRE le mercredi dernier, le FDR  a, pour sa part, tenu  un meeting pour désapprouver la prise du pouvoir par la junte dans le  22 mars 2012. La Bourse du Travail était pleine comme un œuf et  tous étaient décidés à marcher pour montrer leur indignation à la junte. Parmi les personnalités présentes on note : Siaka Diakité, président du FRD ; Tièbilé Dramé, président du Parena ;  Soumaïla Cissé président  de l’Urd ; Oumar Hammadoun Dicko, président du Psp ; N’Diaye Ba du Pdes, Ali Nouhoum Diallo, Maitre Kassoum Tapo, Ousmane Sy, Ibrahima Ndiaye, Madame Sy Kadiatou Sow, Fatoumata Siré Diakité, Adama Samassékou    et beaucoup d’autres. Dans la cour et aux abords de la Bourse du travail, on pouvait lire des slogans comme « Nous comptons sur la Cedeao et l’UA », « Coup d’Etat = démocratie en danger », « vive la démocratie, non à la prise du pouvoir par la force », « le retour de l’ordre constitutionnel »

Le président du Fdr a remercié tous les militants pour avoir fait massivement le déplacement. Par cette sortie massive, a-t-il dit, «vous avez montré à l’opinion nationale et internationale que nous avons raison ».  « Nous sommes dans une République, elle obéit à des principes, à une discipline et cette discipline nous allons la respecter parce que nous sommes convaincus que nous allons atteindre notre objectif dans les prochains jours », a-t-il dit. Il a aussi demandé à ses militants de se mobiliser et de ne pas tomber dans les provocations. La marche initialement prévue a été reportée  du fait que la junte a demandé une rencontre avec le FDR avant d’aller aux devants des chefs d’Etats de la Cedeao attendus à Bamako aux environs de midi , a-t-il expliqué. « Nous allons leur dire  que ce qu’ils ont fait est pire pour le Mali. Nous allons leur dire que la République du Mali restera une et indivisible. Nul ne peut en aucune façon saper l’unité nationale de la République du Mali. Camarades, restez mobilisés, disciplinés, à notre écoute. Nous allons leur transmettre le message que vous nous avez dit et on viendra vous dire ce qui en a résulté », a conclu Siaka Diakité.

A sa suite, l’ancien ministre de l’intégration africaine, Oumar Hamadoun Dicko, a indiqué que le Mali n’a jamais été en danger qu’à l’heure actuelle. Pour mettre fin à cela, il a invité les uns et les autres à ne jamais accepter que la constitution soit bafouée,  que le pays soit isolé, que les institutions de la république  soient humiliées, que le pays soit en danger. Une délégation désignée pour aller à Kati  rencontrer la junte a été constituée, conduite par le Président du FDR, Siaka Diakité. Il a été demandé aux militants de rester sur place pour, à leur retour, connaitre le résultat  des entretiens qu’elle aura eus avec la junte.

C’est dans cet intervalle que la bourse a été attaquée à coups de pierres par des gens venus d’on ne sait où. De nombreuses salves de pierres sont jetées sur les occupants de la Bourse. Ces dernières ripostèrent mais durent se replier  devant le nombre important des assaillants et pour éviter le pire surtout qu’il y avait de nombreuses femmes, mères de familles. Mais le bras de fer aura  duré plus d’une heure. Au cours de l’altercation, beaucoup de blessés sont enregistrés côté FDR. Clavicule déplacée, crâne ensanglanté ou  le pied cassé, tels sont les constats pour certains manifestants.

La bourse désormais occupée, d’énormes  dégâts ont été enregistrés. Des motos et véhicules sont brûlés, certains véhicules de passage ont été atteints par les projectiles. Un résistant du FDR a été sévèrement battu. Si les forces de l’ordre n’étaient pas présentes au début, elles ont fini par arriver pour mettre fin au grand désordre au siège de  l’union Nationale  des Travailleurs du Mali et ses environnants.

Hadama B. Fofana / Aguibou Sogodogo

 

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4 COMMENTAIRES

  1. Les militaires doivent arrêter Siaka Diakité qui a sacrifié ses syndiqués durant tout le mandat d’ATT. Quel crédibilité lui il a aujourd’hui. Honte à vous et aux Soumaila Cissé, Mme Sy etc. Ce sont ces gens qui ont pillé l’ACI, la CMDT et plusieurs autres sociétés. Vous sentez mauvais si vous pouviez vous rendre compte.

  2. Aux politiciens de FDR!LE PEUPLE SAIT DESORMAIS QUE “DEMOCRATIE” AU MALI VEUT DIRE COURSE A L’ENRICHISSEMENT!C’est parcequ’il est deçu par la gestion des affaires du pays par vous QU’IL PREFERE MAINTENANT LE REGIME MILITAIRE!Le peuple a découvert avec surprise que des “démocrates” qui ont succedé au “dictateur” GMT ONT ETE DES CHAMPIONS DANS LA CORRUPTION LE NEPOTISME….QUE LE REGIME DICTATORIAL DE GMT!Tout le monde sait que les terrains se trafiquent par les maires, les marchés publics sont données sur fond de “yuruku-yuruku” au niveau des ministères,l’école malienne est MALADE par la faute de ses policiticiens….Alors comme “Tulo tikè bè fali sonmi”, le PEUPLE MALIEN NE FAIT PLUS CONFIANCE AUX LANGUES MIELLEUSES DE SES HOMMES POLITIQUES!Vive le CNRDRE!Vive la république!:wink: 😉

  3. La seule porte de sortie c’est forme un gouvernement de transition avec les militaires et sauver le nord. Les militaires ont du soutien. Quand ont perd le nord on ne le retrouvera jamais.

  4. Nous sommes tous unis derriere le FDR, la lutte continue jusqua la victoire finale, c’est a dire le retablisement de l;ordre constitutionell. Nous demandons aux militaires de retourner dans les casernes, et d’aller sur le front ou les rebels avancent. Que militaires comprennent qu’ils ont enleve le Mali dela petite liste des pays democratiques en afrique.

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