Meeting des associations pro-putsch au stade omnisport Modibo Kéïta : L’investiture du “président de la transition” désigné par la COPAM reportée

0

Prévue pour hier mercredi 23 mai au stade Modibo Kéita dans l’après-midi, la cérémonie d’investiture du Capitaine Amadou Haya Sanogo comme président bis de la transition malienne par les responsables et militants de la Coordination des organisations patriotiques du Mali (COPAM) a été reportée sine die.

Quelques centaines de militants, surtout des jeunes, avaient, en début d’après-midi, pris place à l’intérieur du stade omnisport Modibo Kéïta. Ces jeunes chantaient et jubilaient  avec des banderoles rendant hommage au Comité national de redressement de la démocratie et de la restauration de l’Etat (CNRDRE).  Principalement, c’est le nom de chef des putschistes du 22 mars, le capitaine Amadou Haya Sanogo, qui était scandé en chœur par cette foule excitée et décidée  à tout faire pour que Dioncounda Traoré ne dirige pas la transition.

Après quelques minutes d’animation, les forces de sécurité, armées jusqu’aux dents, sont intervenues pour prier les militants et sympathisants de la COPAM, le regroupement pro-junte, de dégager les lieux. Selon les informations recueillies sur place, cela faisait suite au climat d’insécurité dans laquelle la cérémonie allait se tenir.

Les responsables de la COPAM qui, la veille, avaient clos “leur convention nationale” désignant le capitaine Sanogo comme chef de la transition, n’étaient pas visibles sur les lieux. Ils auraient fait parvenir  aux organisateurs la nouvelle du report de la cérémonie pour la reprogrammer pour un autre jour. Avec l’espoir que les conditions de sécurité seront améliorées.

Les policiers ont donc continué à demander aux militants et aux jeunes excités à vider les lieux. Ce qui fut fait sans dégât.

Rappelons que la “convention nationale” de la COPAM s’est tenue les 21et 22 mai au CICB. A l’issue de ce forum, les recommandations suivantes ont été formulées : mettre en place un Conseil National de transition pour le changement et les organes de la transition ; assurer la restauration des valeurs culturelles et historiques qui ont façonné notre nation ; œuvrer pour la préservation des libertés fondamentales des citoyens et apporter une vigilance accrue aux droits des femmes; appeler au sens civique élevé et patriotique de son Excellence Monsieur Dioncounda Traoré pour respecter strictement la durée de l’intérim prescrit par la Constitution et exiger des parties signataires de l’Accord-cadre (CEDEAO et CNRDRE) une concertation nationale, conformément à la déclaration de Ouagadougou, des 14 et 15 avril 2012, des forces vives du Mali.

Cléophas TYENOU

Commentaires via Facebook :