Meeting de tentative de sauvetage du quinquennat RPM : Moussa Timbiné et consorts : « Tout çà, c’est HOBA – HOBA ! »

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Après un bilan peu élogieux des quatre années de sa gouvernance,  IBK  peut-il encore espérer être réélu à la magistrature suprême?  A cette question,  ses affidés  qui y croient ou qui feignent d’y croire, répondent oui. Et par toutes sortes de moyens, licites ou illicites, ils s’emploient à persuader leur mentor qu’il n’a pas à s’inquiéter et que sa réélection est dans la poche.

Malheureusement dans le monde politique malien, essaiment ces soi-disant cadres sans foi ni loi, prêts à monnayer leurs « compétences » au prince du jour, pour quelques avantages matériels. Ainsi, on se presse d’anticiper sur le désir du chef.

Le meeting organisé par l’honorable Moussa Timbiné entre dans ce cadre de faire croire au président que tout est beau et correct dans sa gestion et qu’il a la majorité des maliens  dernière lui, n’en déplaise aux « hasidi ». Nous savons ce que c’est que, ce genre de meeting « acheté ». Tout le monde sait que « le partisan » du président qui participe à ce genre de meeting va pour des raisons pécuniaires, si minimes soient-elles. On joue sur la situation de précarité dans laquelle vivent la plupart des citoyens pour pouvoir les mobiliser ! Le malien moyen a conscience de ce dicton d’un sage chinois :

« Si un prince ne pense qu’à amasser des richesses, alors le peuple, par mimétisme, s’abandonnera aussi aux passions les moins avouables. » Alors, il n’est donc pas surprenant que ce genre de meeting draine une foule de gens. Il entre dans le cadre de la tentative de sauver le régime. Le peuple malien en a vu d’autres.

En homme avisé nous pensons que le président ne se laisserait pas distraire par cette espèce de campagne présidentielle anticipée qui ne dit pas son nom.

Après avoir rencontré  diverses associations politiques et de la société, suite à son échec de vouloir faire voter son projet de constitution, nous osons croire qu’il a su jauger le pouls de l’opinion du malien moyen. Et nous pensons qu’il ferait mieux de s’atteler à la résolution des problèmes qui le préoccupent. En plus de la recherche de la paix qui est devenue une arlésienne, la dégradation quasi générale des infrastructures routières est une réalité que l’on ne peut nier.

Point n’a besoin de parler de la situation catastrophique de l’éducation et de la santé dans le Mali du président IBK. Comment, si on respecte tant soit peu le citoyen moyen malien, peut-on lui dire que tout va bien ?

Dans ce pays, les dirigeants mettent souvent la charrue avant les bœufs. Ils sont déjà dans la perspective de la présidentielle 2018, sans savoir que des préalables ne sont pas remplis. Ici l’opposition et la société civile qui se disent veiller sur la démocratie sont interpellées.

Pour des élections crédibles en 2018, les préalables sont-ils satisfaits ?

Il nous vient de certains experts, en matière de consultations électorales, qu’il sera impossible d’organiser des élections crédibles et transparentes en l’état actuel des préparatifs du ministère de l’administration du territoire et de la CENI.

Que fait-on pour que le pays puisse aller à des consultations crédibles dans les 8 mois à venir ? Nous risquons de retomber dans une situation anticonstitutionnelle qui nous conduira, au mieux, à une situation à la Congo démocratique, ou au pire, à un putsch à la Sanogo. Avec la situation actuelle d’insécurité généralisée, cela nous conduira inévitablement à une partition de ce pays, prélude à une déstabilisation de toute la sous-région ouest africaine.

Puisque la gouvernance IBK, a montré ses limites, il revient à toutes les femmes et à tous les hommes de ce pays qui sont dans la logique de le sauver et qui militent ou non dans l’opposition ou dans les associations de la société civile, de mettre de côté leur égo pour proposer au peuple malien un projet auquel il pourrait adhérer. Il ne sert à rien de critiquer la gestion à scandales  du régime ou de demeurer dans sa chapelle, ou aller à Paris ou New-York pour chercher à résoudre nos problèmes, sans proposer une alternative crédible au peuple.

Un programme commun de tous les adeptes du changement pourrait redonner l’espoir au peuple et l’amener à se départir des petits sous qu’on lui donne pour son « na songo » ou « son prix de thé », à l’occasion des élections ; et voter enfin pour un changement véritable pour sauver ce pays d’un naufrage annoncé et probable en cas de statuquo. Sans quoi, pour paraphraser l’artiste ivoirien Tiken Jah Fakoli : « Tout çà, c’est HOBA – HOBA ! » (Bruit inutile).

Wamseru

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