Les militants et sympathisants de la plateforme AN KA BEN ont pris d’assaut ce dimanche 8 Octobre 2017 le stade omnisport Modibo Keita sur l’initiative de leur mentor l’honorable Moussa Timbiné député élu en commune V. Ce meeting avait pour objectif de soutenir les visions du chef de l’Etat. Selon les organisateurs, il n’y a jamais eu d’épreuve, si dure soit-elle, à laquelle nos valeurs et savoir-vivre ensemble n’ont su apporter de solution. « Les quatre années écoulées du régime IBK n’ont pas été qu’un long fleuve tranquille. Elles ont été d’un parcours jonché d’écueils, de l’intérieur comme de l’extérieur. Le président IBK a travaillé, écouté, respecté et ne s’est jamais lassé de le faire, comme seul agenda, le Mali pour la satisfaction des Maliens », a déclaré Moussa Timbiné.
Le président de la plateforme ‘’An ka ben’’, l’honorable Timbiné a jugé le bilan de quatre ans du président IBK positif. ‘’ Nous sommes ici pour soutenir le visionnaire …’’ selon lui, le président IBK a boosté l’investissement politique et institutionnel de la jeunesse. Et d’ajouter que la construction citoyenne est en marche. Pour l’honorable Timbiné, IBK a hérité d’un pays complètement à terre, éprouvé jusque dans ses fondements et que beaucoup croyaient fini. « Nous sommes ici pour soutenir la paix, pour soutenir nos vaillantes forces armées et de sécurité, pour soutenir le visionnaire, l’homme de paix, l’infatigable bâtisseur, je veux nommer son SEM Ibrahim Boubacar KEITA. Car, la reconnaissance est une vertu qui doit être placée au centre de nos actions » a renchérit Timbiné.
« Faisons en sorte que les FAMAS ne se sentent pas abandonnées. Ces FAMAS donnent tous ceux qu’elles possèdent à la mère patrie, y compris le bien le plus précieux qu’est la vie », a-t-il dit. Aux dires du porte-parole de la plateforme An ka ben, sans la paix rien n’est possible, rien n’est sûr. Selon ces responsables de la plateforme, beaucoup de réalisations ont été faite durant le mandat du régime actuel. Pour consolider ses acquis qui participent au bien-être de tous, l’élu de la commune V a invité l’ensemble du peuple Malien à une union sacrée autour du président IBK.
Mais que dal AN KA BEN oublie que les Maliens ne sont plus prêt à écouter des chants de sirènes de ceux qui ont promis mont et merveille. Le président IBK n’est pas le seul homme politique Malien providentiel capable de gouverner le pays. Le Malien lambda s’étonne qu’aucun responsable de la plateforme ‘’AN KA BEN’’ n’ait pu citer les réalisations faites par le président IBK et son gouvernement depuis quatre ans au pouvoir. Même les cadres du rassemblement pour le Mali (RPM) le parti au pouvoir, ont confirmé cela en refusant de défendre le bilan d’IBK lors du quatrième anniversaire de l’accession à la magistrature suprême, de ce dernier c’est-à-dire le 4 Septembre dernier. Aucun responsable du BPN/RPM, ni aucun cadre des tisserands n’a eu le courage de prendre la responsabilité d’informer et d’éclairer l’opinion nationale sur le bilan d’IBK. Les tisserands se sont contentés des déclarations du professeur Younouss hamed DICKO, le porte-parole de la convention de la majorité présidentielle, pour défendre le bilan du premier quinquennat de l’actuel locataire de Koulouba. Le porte-parole a-t-il convaincu sincèrement ces concitoyens ? Rien n’est moins sûr. Politiquement, cela explique que le Président IBK est seul dans son combat, d’où l’échec de la majorité de ses projets. Notamment l’Accord d’Alger et le projet de la révision constitutionnelle. Où était donc ces responsables An ka ben?
Tous les Maliens, de bonne foi, savent que le Mali va mal, très mal, la situation du pays est de plus en plus intenable, et l’insécurité galopante n’épargne aucune région de notre pays. Le peuple vit dans la psychose de l’insécurité, dans l’inquiétude de la partition rampante du territoire national. L’intégrité du territoire est chaque jour démantelée. La réconciliation nationale et la réunification du pays sont renvoyées aux calendes grecques.
L’incapacité des autorités à protéger les personnes et les biens a atteint un seuil alarmant ces derniers mois. Selon le dernier rapport du secrétaire général de l’ONU sur la situation au Mali qui a été présenté par le diplomate tchadien au service de d’Antonio Guterres Mahamat Saleh Annadif le Jeudi 5 octobre 2017. « La montée en puissance de l’extrémisme violent par des éléments armés entravant notamment les droits et libertés fondamentales dans les régions du centre, devient plus inquiétante » a-t-il déploré. La perte quasi quotidienne des soldats, causée par des engins explosifs improvisés ou des mines sur les principaux axes d’approvisionnement de la mission, a provoqué le décès de 3 soldats de la paix 4 blessés le 24 septembre 2017 à Gao. Le secrétaire général de l’ONU a dressé un constat amer au niveau du paragraphe 77 du rapport, selon laquelle : « …presque qu’aucun progrès n’a été fait dans l’application de l’accord pour la paix et la réconciliation ».
En dépit des assurances trompeuses des responsables ‘’An Ka Ben’’, la multiplication des attaques armées à l’intérieur du Mali interpelle le président IBK et son gouvernement. Le manque de réponse politique à la crise du Delta intérieur du Niger et du Centre est l’illustration de la démission flagrante des pouvoirs publics Maliens. Depuis 2012, les administrateurs, les enseignants, les infirmiers, les agents des eaux et forêts sont absents du centre et du nord. Les Maliens qui vivent dans cette zone sont devenus citoyens de second ordre. Quand le régime et ses soutiens affirment avec force que le Mali avance, que tout va bien, ne sont-ils pas coupés voir déconnectés de la réalité vécue au quotidien par le peuple Malien ? Ou alors se moquent-ils des Maliens ? Sont-ils véritablement des responsables qui sont à la hauteur ?
Seydou Diarra