La médiocrité politique de la CMP : La vraie cause du retrait de Moussa Mara

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Moussa Mara

Après avoir suspendu il y’a quelques mois sa participation à toutes les activités de la convention de la majorité présidentielle, le parti YELEMA, a lors de son 2ème congrès ordinaire tenu à Mopti le 18 et 19 novembre, décidé de se retirer purement et simplement non seulement de la CMP mais aussi de l’APM. Son président Moussa Mara évoque l’incompétence de la convention de la majorité présidentielle à résoudre les problèmes actuels  des Maliens et son manque d’objectifs, de  visions, de principes  et de convictions  dans l’accompagnement du président IBK.

Depuis l’officialisation de cette décision du retrait du parti de l’ancien premier Moussa Mara de  la convention de la majorité présidentielle, les interprétations ont été multiples  mais le président du parti trouve que c’est la meilleure décision du congrès pour ne pas être complice de la souffrance des Maliens. Dans son discours de clôture, Mara n’est pas passé par quatre chemins pour dénoncer l’incompétence de ce groupement à pouvoir répondre aux aspirations du peuple malien.  « La majorité présidentielle actuelle ne peut pas porter les aspirations au changement des Maliens », a-t-il déclaré. En plus de la majorité présidentielle, Mara tacle de passage le président IBK pour la non restauration de la confiance entre dirigeants et dirigés.  « Elle n’a pas su obtenir du président les changements indispensables à la restauration de la confiance entre les Maliens et les dirigeants », a-t-il rappelé.

Aux dires de Moussa Mara, en plus de ne pas être capable d’incarner les espoirs portés en elle au sortir des élections législatives de 2013, la CMP n’a  même pas su obtenir un minimum de considération de la part du chef de l’Etat. Selon l’ancien premier ministre et ancien membre de ce groupement politique, le soutien de la convention de la majorité présidentielle pour le président de la république est aveugle car elle n’a ni principe ni conviction. Son seul souci est de rester auprès du chef de l’Etat. « Et maintenant, elle se réduit à accompagner le mouvement lancé pour la réélection  du président de la république  sans contenu, sans principe et sans objectif autre que de rester dans les environs du pouvoir », a-t-il  dénoncé.

Aux dires de l’homme fort du parti ‘’le changement’’, la majorité présidentielle a prouvé son manque de substance, son incompétence, son manque de conviction et son inconstance dans les actions pendant la tentative de la réforme constitutionnelle ;  « l’épisode malheureux de la tentative de la réforme constitutionnelle  a confirmé que la majorité présidentielle n’a plus de substance, gère le quotidien au gré des humeurs du chef, défend sans conviction un dossier auquel elle n’est pas associée pour soutenir, ensuite son abandon quelques semaines plus tard ! C’est sans commentaire »,s’est-il étonné.

Moussa Mara a clairement   évoqué qu’après avoir su la carence de cette majorité, le parti YELEMA ne pouvait que se retirer définitivement après quatre mois de suspension. « Le parti Yelema faisant le constat de la carence de la majorité, a décidé d’y rompre définitivement ses liens avec elle », s’est -t-il justifié. Selon ce que avancent les Yelemistes , l’alternance que chantent tous les Maliens n’est pas possible avec cette majorité dont la plupart des membres sont responsables  de la situation catastrophique actuelle de notre pays et sont sources de la souffrance de la population malienne depuis plus d’une vingtaine d’années .« L’alternance nécessaire à la tête de notre pays ne peut être conçue avec la majorité présidentielle actuelle dont une bonne partie des composantes restent encore animatrices du système décrié précédemment et qui maltraite notre pays depuis plus de vingt ans », a-t-il souligné.

Le parti n’a pas non plus viré dans l’opposition. Il a préféré rester neutre.

Pour l’ancien premier ministre Mara, la meilleure manière de sauver le MALI est de créer une large coalition  qui va regrouper les partis politiques,  la société civile, toutes les personnalités et toutes les bonnes volontés.

Le jeune ancien ministre de l’urbanisme  et premier ministre non moins président du parti YELEMA  accuse le président de la république de ne pas pouvoir faire sortir  le Mali de ce système pourri malgré leur aide. « Dans mon discours d’il y a trois ans à Sikasso, j’avais dit que le président IBK avait conscience de cela et que nous devrions l’aider à sortir le pays des mains de ce système. Trois ans plus tard, il n’y est pas parvenu », s’est-il indigné.

Aux dires de Moussa Mara, tout ce qui compte pour lui et son parti, c’est le Mali et ils ont promis de travailler avec quiconque qui peut résoudre  les problèmes des Maliens car la CMP  ne peut pas  le faire.

 

Boureima Guindo

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1 commentaire

  1. Médiocrité c’est en France
    Ils n’arrêtent pas de protester sur le prix des carburants mais ça ne a pas géné pour aller bruler du pétrole pour aller bronzer les doigts de pieds en évantails !

    Et là maitenant ils vont manifester pour pour polluer et financer le terrorisme quand ils font leur plein!

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