Après quatre jours de tractations, la mission n’a pas réussi à faire adhérer le M5-RFP à ses recommandations. Pour autant, l’organisation sous-régionale ne baisse pas les bras et promet de poursuivre les pourparlers
La mission de médiation de la Cedeao, conduite par l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan, a rendu public hier son rapport après avoir entendu tous les acteurs de la crise sociopolitique qui secoue notre pays. À l’exception du M5-RFP, toutes les délégations rencontrées ont accepté les mesures de sortie de crise proposées par l’équipe de médiateurs de l’organisation sous-régionale.
Au cours de cette mission aux pas de charge, les émissaires de l’organisation régionale se sont entretenus successivement avec le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, le Premier ministre, Dr Boubou Cissé, le ministre sortant de l’Administration territorial et de la Décentralisation, Boubacar Alpha Bah, l’imam Mahmoud Dicko, les membres du comité stratégique du M5-RFP, les leaders de la majorité présidentielle et divers représentants de la société.
La mission conduite par Goodluck Jonathan a, en outre, rencontré le Haut représentant de l’Union africaine, Pierre Buyoya, le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies, Mahamat Saleh Annadif, les ambassadeurs de l’Union européenne, des États-Unis, de France, de Russie et de Chine dans notre pays.
En plus de ces personnalités, la mission s’est entretenue avec les membres du Cadre d’action, de médiation et de veille des confessions religieuses et des organisations de la société civile, le Conseil national de la société civile, celui de la jeunesse, le Réseau des femmes parlementaires, la Plateforme des femmes leaders du Mali et la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA).
Au cours de ces pourparlers, la mission a entendu les leaders du M5-RFP quatre fois et fait un certain nombre de propositions pour sortir le Mali de la situation qu’il traverse. D’abord, la mission a condamné avec fermeté toutes les violences et invite toutes les parties à la retenue. Elle recommande aux autorités de finaliser toutes les enquêtes sur les décès survenus lors des manifestations des 10, 11 et 12 juillet 2020. Et précise que ces enquêtes doivent s’étendre également à toutes les violences et les destructions de biens tels que l’Assemblée nationale, l’ORTM, le Haut conseil des collectivités territoriales ainsi que les biens privés, afin de situer les responsabilités en vue des sanctions appropriées.
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