Me Mountaga Tall lors d’une conférence débat à l’UCAO-UUBA : «Il n’y a pas d’alternative à la démocratie »

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Dans le cadre de la 5ème édition du festival de films sur les droits humains et la liberté d’expression (Ciné droit libre), une conférence débat sur « la démocratie » a été animée par Me Mountaga Tall, avocat, président du CNID FYT (Congrès national d’initiative démocratique) et Nouhoum Sarr, juriste, membre du conseil national de transition (CNT), président du Front africain pour le développement (FAD) avec comme modérateur le journaliste Daouda Tékété. C’était le jeudi 11 mars 2021 à l’Université Catholique de l’Afrique de l’Ouest-Unité Universitaire à Bamako (UCAO- UUBa) en présence du Doyen de l’UCAO-UUBa, Dr. Alexis Dembélé, de Dr. Sœur Thérèse SAMAKE, Responsable Académique et pédagogique de l’UCAO-UUBA et un parterre d’étudiants. Au cours de cette conférence débat, Me Mountaga Tall a fait savoir qu’ « il n’y a pas d’alternative à la démocratie ».

Après avoir mis l’accent sur le coup d’Etat de 1968 et la constitution de 1974 au Mali, Me Mountaga Tall a fait savoir que le CNID Association a œuvré pour l’avènement de la démocratie pluraliste au Mali. « Il n’y a pas d’alternative à la démocratie », a-t-il dit. Pour preuve, il dira qu’avec la démocratie, on peut dénoncer. Chose qui est impossible dans une dictature. Pour lui, la démocratie a apporté beaucoup de choses au Mali comme la possibilité de se réunir librement et parler du Mali. « La démocratie a apporté la liberté dans tous les domaines. Auparavant, cette liberté était un privilège », a-t-il dit. Par ailleurs, Me Tall a signalé que le Mali n’a pas besoin de rupture générationnelle. Cependant, il a invité les uns et les autres à être bon (patriote-compétent et intègre). Il a rappelé que la gouvernance au Mali a eu des problèmes très sérieux, d’où la nécessité d’aller vers la refondation. A ses dires, si on rate l’occasion de cette transition pour refonder le Mali, il sera quasiment difficile de le faire. Enfin, Me Tall a précisé que la démocratie est comme un arbre qu’il faut arroser.

Pour sa part, Nouhoum Sarr a fait savoir qu’il n’existe pas de système parfait de la démocratie. « Le Mali et le Bénin étaient cités en exemple comme les bons élèves en matière de démocratie, mais le coup d’Etat de 2012 a montré que notre démocratie est un château de cartes. Or, tout coup d’État est anti-démocratique par nature. La démocratie n’est pas parfaite, mais elle n’a pas d’alternative », a-t-il dit. Selon Nouhoum Sarr, dans la démocratie, il faut la bonne gouvernance.

Aguibou Sogodogo

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