Le 6ème congrès du parti Congrès National d’Initiative Démocratique Faso Yiriwa Ton (CNID-FYT), délocalisé pour la première fois dans une région, s’est tenu les 19 et 20 décembre 2015 dans la salle Tientiguiba Danté à la Cité des Balanzan (Ségou). A l’issue des travaux qui avaient réuni des délégués venus de toutes les régions, du district de Bamako et de l’extérieur du pays, Me Mountaga Tall a été, reconduit à la tête d’un bureau pour un mandat de 4 ans.
C’est sous le thème : ‘’Paix, sécurité, réconciliation nationale et cohésion sociale’’ que ce congrès s’est tenu dans la cité des balanzans. C’est aux environs de 11 heures que le Président sortant du parti a fait son entrée dans la salle, peinte aux couleurs du parti du soleil levant, sous le rythme des vuvuzela et des Tam-tam accompagnés d’une forte acclamation.
Après l’exécution de l’hymne du parti, le Président de la Coordination de Ségou, Madani Niang, a indiqué que la délocalisation de ce congrès permet non seulement de créer davantage un brassage entre les sections, mais aussi de redynamiser le parti dans toute la région de Ségou. La Présidente du Mouvement des femmes, Mme Sidibé Fadima Tall, a assuré que « le CNID est le premier parti au Mali qui a rehaussé le genre en confiant des postes de hautes responsabilité. En reconnaissance de ce fait, nous ne ménagerons aucun effort pour donner le meilleur de nous-mêmes au parti ».
Quant au Président de la Jeunesse, Mahamoud Touré, il a salué la volonté du Comité directeur d’avoir délocalisé cette 6ème rencontre des militants dans la cité des balanzans. « Le CNID a toujours donné une place de choix aux jeunes. C’est le premier parti au Mali qui a attribué un quota aux jeunes dans l’aide de l’Etat aux partis politiques », a-t-il témoigné. Après avoir interpellé le bureau exécutif sur le chômage des jeunes, Mahamoud Touré a invité ses camarades jeunes à resserrer les rangs pour la victoire lors des échéances électorales à venir.
Selon le Président, Me Mountaga Tall, la Sécurité, la paix, la réconciliation nationale et la cohésion sociale constituent les conditions sine qua non du développement durable et harmonieux de notre pays et de tout le continent. « Cependant, la préservation des acquis de l’accord pour la paix et la réconciliation et la lutte contre les attaques des groupes djihadistes constituent des défis majeurs auxquels notre pays reste, aujourd’hui, confronté. Et comme pour le passé, avec la collaboration de tout le peuple malien, l’appui des amis du Mali, ces défis aussi seront relevés. Le Mali ne doit, en aucun cas, accepter d’être un sanctuaire pour des intégristes religieux. Chacun a le devoir de participer à l’éradication du terrorisme », a-t-il précisé.
A l’épreuve d’une récupération du fief perdu !
La tenue de ce 6ème congrès délocalisé pour la première fois dans une région, particulière, celle de Ségou, témoigne certainement de la ferme volonté de son Président, Me Mountaga Tal, de récupérer le fief qu’il a perdu lors des élections législatives de 2013. Pour ce faire, le fils de la cité des balanzans a intervenu largement en bon bambanankan, afin de rassurer les siens à renouveler leur adhésion à sa cause. « Le CNID a aimé Ségou comme Ségou l’a aimé. C’est pourquoi, je dis que Ségou a mérité ce 6ème congrès ordinaire. J’en profite également pour dire que les autres régions auront leurs tours dans les années à venir », a-t-il promis.
Un soutien à l’Opposition !
Dans ses propos, Me Tall a tenu à saluer l’opposition démocratique pour son rôle dans la consolidation de la démocratie dans notre pays. « Je ne peux pas être contre l’opposition. Pour la réussite de ses missions, je pense que le chef de file doit être mis dans toutes les conditions prévues par la loi du statut de l’opposition de notre pays », a-t-il plaidé. A l’occasion de l’ouverture officielle de ce congrès, plusieurs partis ont répondu à l’appel du CNID. Il s’agit du RPM, de l’Adema-PASJ, de l’APR, de l’URD, de la CODEM et de l’UDD. A l’issue des travaux, le Président sortant a été reconduit à la tête d’un bureau dirigeant pour un mandat de 4 ans.
Ousmane Ballo, Envoyé spécial à Ségou