Me Mamadou Lamine Gakou : Le protégé de la classe politique malienne ne sait plus où mettre la tête

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Me Mamadou Gakou

Coppo en 1997, Espoir 2002 de la même année, le Front pour la Démocratie et la République (Fdr) en 2007, Pur, Alliance pour la démocratie, le progrès et la solidarité (Adps) et Adr ou Copam, etc. pour la seule année 2012. Le nombre de regroupements politiques dans la sauce desquels a goûté Me Gakou, l’instable ancien député de Banamba est on ne peut plus indénombrable. Mais, il ne semble pas avoir atteint l’âge de la sagesse. Il continue ses errements car ne sachant plus où mettre la tête après que son regroupement, l’Adr lui a préféré, Mahamadou Maïga de Rds et Gandakoy, quant à la formation du gouvernement d’union nationale.

En 1997, lorsque Soumana Sako, ancien Premier ministre de la Transition avait décidé de se présenter à la présidentielle de cette année-là, il était surtout sûr qu’il pouvait compter sur Me Mamadou Gakou, qui venait de créer la Copp. Mais, d’aucuns avaient péroré que l’enfant de Niamina, avait peur de la défaite, et sa candidature est officialisée sous la bannière d’un indépendant.

Mais la majorité des Maliens n’avaient pas compris la vraie raison de ce désistement de dernière minute de Zou vis-à-vis de son cousin. Ce que Zou savait mais que nombre de Maliens ignoraient, c’est que Me Gakou est un opportuniste. Il est tourne dans le sens du vent et est prêt à tout pour parvenir à ses fins.

Me Gakou est toujours considéré comme un espion au service du régime du jour pour déstabiliser chacun des regroupements au sein desquels il a amené son parti à militer. C’est le cas notamment avec le Coppo en 1997 et à l’Adps (qui soutenait la candidature de Modibo Sidibé) à la veille de la présidentielle avortée d’avril-mai 2012.

C’est certainement pour cela que la candidature de l’avocat en tant que ministrable de l’Adr a été préférée à une autre. Celle de Mahamadou Maiga du RDS et de Ganda Koy). Un revers pour celui-là même qui qui n’a pas hésité à s’agenouiller devant l’ex-junte dès le lendemain du Coup d’Etat du 22 Mars 2012, à Kati, alors qu’il serait parti s’enquérir des nouvelles de son désormais ex-allié, Modibo Sidibé, détenu par la junte.

N’ayant pu devenir ministre comme il l’entendait, l’homme a décidé de dénigrer le choix des ministres Copam. Une des raisons de la dislocation du regroupement le week-end dernier en lambeaux.

Les yeux maintenant sont rivés sur le plus versatile des hommes politiques maliens. Restera-t-il ou partira-t-il de la Copam, du moins de ce qu’il en reste après le départ de la Copadem et d’une frange importante du Rpdp ? Le temps nous en dira plus.

Amadou Salif Guindo

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