Me Kassoum Tapo répond à ses détracteurs: « Tous les biens que je possédais en 1997 ont été acquis avant que je ne soit Président de la CENI»

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Visiblement, le désormais ex porte-parole du FDR, Me Kassoum Tapo, est très remonté contre ses détracteurs, qui critiquent sa gestion de la CENI en 1997, et certains membres du FDR, qui l’accusent de trahir leurs mots d’ordre. Au cours d’un déjeuner de presse, samedi dernier, dans sa somptueuse résidence de Titbougou, il a démonté leurs allégations et dénoncé des adversaires qui tiennent à l’abattre. Voici l’intégralité de sa déclaration liminaire.

Me Kassoum Tapo

Mes chers amis de la presse, je vous remercie d’avoir accepté de partager avec moi ce déjeuner, qui me donne l’occasion d’apporter quelques précisions complémentaires sur les circonstances qui m’ont conduit à démissionner de mon poste de porte-parole du FDR, d’une part, et de fournir quelques éclaircissements sur les tentatives de dénonciation calomnieuse dont j’ai fait l’objet pendant mon absence, d’autre part.

Je voudrais tout d’abord vous dire que, dès mon arrivée à Atlanta le 14 août dernier, lorsque j’ai été informé par le journal InfoMatin du communiqué du FDR désavouant mes propos de la veille, faisant le compte-rendu sur RFI de notre rencontre avec le Président de la République, j’ai aussitôt rappelé le journaliste de RFI, Guillaume Thibault, à qui j’avais accordé l’interview.

Il a exprimé sa stupéfaction, dans la mesure où, dit-il, deux responsables du FDR, ayant participé à la rencontre avec le Président, lui avaient déjà livré les informations, qu’il voulait me faire officialiser tout simplement en ma qualité de porte‑parole. Il a promis de rappeler aussitôt le premier Vice-président du Front, Monsieur Iba N’Diaye, pour lui manifester son indignation, ce qu’il a fait effectivement.

Par ailleurs, ce lundi 13 août dernier, aux environs de 18 heures, en rentrant chez le Président de la République, Amadou Koita, Secrétaire politique du FDR, m’a informé qu’un journaliste de RFI me cherchait frénétiquement depuis quelques heures. J’ai répondu que cela était normal, à un moment où tous les journalistes couraient vers l’information sur la formation du GUN, puisque j’étais toujours le porte‑parole du FDR.

À la sortie de l’audience avec le Président de la République, il a insisté encore afin que je rappelle RFI avant de prendre l’avion. Il m’a donné le numéro de RFI en présence de Monsieur Cissé, chargé de communication.

J’ai été par la suite estomaqué d’apprendre qu’il a soutenu, lors de la réunion du FDR qui a fait mon procès par défaut, que j’avais prémédité d’appeler RFI, puisque je lui avais rappelé que j’étais toujours le porte-parole.

Je comprends aujourd’hui ses motivations réelles et je partage volontiers son amertume et sa frustration de n’avoir pas été appelé au gouvernement d’union nationale. Mais je pense que l’honnêteté intellectuelle doit le conduire aujourd’hui à confirmer à nos camarades du FDR ce que je viens de révéler.

Je voudrais ensuite vous dire que j’ai été stupéfait d’apprendre que certains de nos camarades, qui pensaient peut‑être que j’avais envoyé mon CV pour quelque strapontin ministériel, ont poussé la malveillance jusqu’à aller remettre au Premier ministre la copie du Décret de Février 1997 autorisant la CENI de l’époque, que j’ai eu l’honneur de présider, à passer de gré à gré les marchés des opérations électorales.

Ce fameux décret, que certains leaders du défunt COPPO, opposants de toujours devant l’Eternel, brandissent depuis plus de 15 ans maintenant, constituait-il, à leurs yeux, quelque élément de preuve de culpabilité ou de présomption de malversations à mon égard? Ledit décret ne constitue‑t‑il pas plutôt un moyen légal pour moi de me mettre à l’abri de toute incrimination ou de toute poursuite éventuelle, relativement à la passation des marchés de la CENI? L’ai‑je jamais invoqué?

IBK, Premier ministre de l’époque, homme d’État s’il en fût dans ce pays, aurait‑il jamais initié ce décret si les circonstances d’urgence exceptionnelle de l’époque ne l’eussent exigé pour la réussite de notre mission, dont dépendait la survie même de nos institutions?

Mais, malgré le bénéfice de ce décret, et sur l’exigence du Questeur de l’époque, Madani Traoré, Inspecteur des Finances émérite, respecté par ses pairs au ministère des Finances, tous les marchés importants de la CENI ont été passés par appel d’offres. Ils ont tous été attribués aux mieux disant, et je n’ai pas souvenance d’avoir enregistré une seule contestation de la part des différents soumissionnaires.

Croyez bien que s’il y avait eu malversations, surfacturations, ou autres procédés malhonnêtes dont je ne suis pas familier, n’ayant jamais eu auparavant à gérer de marchés publics, nos adversaires ne nous auraient jamais fait aucun cadeau. Or, tous les marchés de la CENI ont été attribués par sa plénière, avec la participation de tous ses membres, y compris ceux de l’opposition de l’époque, et je ne me souviens pas d’une seule désapprobation.

Bien au contraire, en tant que Président, j’ai eu à rescinder certains marchés, dont celui des bulletins, des cartes et des imprimés électoraux, attribués sur appel d’offres à Graphique Industrie, pour un montant de 2 800 000 000 FCFA, que j’ai ramené à 2 milliards en obligeant le PDG de Graphique Industrie à signer un nouveau marché, de gré à gré, pour ce montant; et celui de la régionalisation du fichier électoral, que j’ai ramené de 500 à 250 millions. Qui dit mieux?

Si je peux comprendre qu’à l’époque beaucoup, à commencer par moi même, aient pu être étonnés par le coût exorbitant de ces élections, parce qu’elles étaient les premières élections pluralistes jamais organisées par une Commission nationale indépendante dans notre pays, je comprends difficilement aujourd’hui qu’on puisse encore s’en étonner, en toute bonne foi, au vu des élections de 2002, qui ont coûté 26 milliards, de celles de 2007, qui ont coûté près de 30 milliards, et de celles de 2012, qui étaient prévues pour plus de 40 milliards, contre 19 milliards pour les élections de 1997, qui se sont étalées sur deux ans, avec un personnel rémunéré de plus 4 800 membres de la CENI.  Et ces élections, au jugement même de nos détracteurs d’hier et de certains observateurs avertis de la scène politique, et même de la Cour constitutionnelle, n’ont pas été plus catastrophiques que celles de 2002 et 2007.

Je n’ai pas souvent répondu aux attaques dont j’ai fait l’objet pour la gestion de la CENI de 1997. À la fin de ma mission, en 1998, bien que n’étant tenu par aucune obligation légale de déclaration de mes biens, j’avais déclaré sur l’honneur, devant la presse nationale et internationale, que tous les biens que je possédais à l’époque, tant au Mali qu’à l’étranger, avaient été acquis avant la CENI, à la présidence de laquelle j’avais été élu en ma qualité de Bâtonnier de l’Ordre des Avocats, élu par mes pairs, n’ayant jamais eu auparavant à gérer de quelconques deniers publics, et n’ayant jamais exercé d’autres professions que celle d’avocat aux Barreaux de Paris et du Mali depuis 1980.

Avant ma prise de fonction de Président de la CENI, j’avais fait filmer ma résidence actuelle, également parue en photo dans un numéro de l’époque de Jeune Afrique, résidence qui fait l’objet de toutes les convoitises et me vaut toutes les jalousies de la part de ceux qui n’ont jamais connu le bonheur de construire.

Non, je ne quitterai ni cette maison ni la scène politique! Que ceux qui souhaitent cela trouvent autre chose, car, après 15 ans, il y a prescription. Car je suis en paix avec ma conscience, fier d’avoir pris toutes mes responsabilités à un moment historique, extrêmement difficile, où notre démocratie était aussi menacée qu’elle l’est aujourd’hui, à un moment où les institutions de notre pays auraient pu sombrer plus qu’aujourd’hui. Je le rappelle simplement, pour mémoire, à ceux qui n’ont pas vécu ces durs moments avec nous.

Chers amis, vous comprendrez qu’à mon retour je consacre mes propos préliminaires «aux coups de couteau» qui m’ont été plantés dans le dos. Mais, bien entendu, je reste à votre disposition, en tant que membre fondateur du FDR, en tant qu’élu national, et tout simplement en tant que citoyen, pour répondre à toutes vos questions. Je vous souhaite un bon appétit et un bon après‑midi, merci.

Me Kassoum TAPO

 

Commentaires via Facebook :

25 COMMENTAIRES

  1. Monsieur TAPO. ton statut deGrand intellectuel et l’honnêté que tu affiches auraient dû t’amener à exiger un audit de ce fonds. Après tu as abattu un travail énorme; et pourquoi exiger un audit externe?

  2. C’est maintenant que tu as compris ton Koita? Tapo tu es peut être sincère sur la question de RFI mais nous savons tous que tu es un protégé de ATT. Tu ne veux plus la présidence de l’Assemblée? A vous les membres fondateurs du FDR, sachez que le peuple malien vous connait et ne vous laissera jamais diriger ce pays.
    Courage

  3. Quoi que tu dise Mr TAPO, tu as fait honte à notre pays en mettant en exergue tes intérêts sordides ainsi que ceux du FDR. Vous saviez nous avons besoins de nos jours, d’hommes et de femmes intègres et désintéressé. Ceux qui accepterons de faire honneur à ce peuple récolterons les fruits murs après. Je suis sûr que toi et toute ta bande ne font plus partie de ce noyau désormais. Épargne nous s’il te plaît de tes commentaires et autres tentatives de séductions qui ne passeront plus croyez moi!!!

  4. tapo par ce que tu as regreter d’etre membre du fdr ki est terminer en queu de poison pour toi tu p rien dir pour les maliens te font confiance s’occupe toi de ton cabinet sinon ton carriere polique est fini au mali

  5. Il n’a rien a nous dire… 19 milliards en 1997, en treme economique, vaut 26 milliards en 2002 et vaut 30 milliard 2007 et vaut 40 milliards 2012… je ne veux trop parler sinon on sait tres bien ce qui s’est passe entre Grahique Industrie et les responsable de la CENI… Tapo peut dire ce qu’il veut, mais la realite est qu’il ya eu une malversation… et Tapo doit etre malhonnete du moment ou il ne parle plus de l’exedent de plus “4 petits milliards” que la CENI a causé…

  6. Maitre TAPO merci pour tes éclairsissements. Au Mali même un honête citoyen devient le pire citoyen s’il vient aux affaires. On ne peut pas être Minsitre ou occupé des responsabilités et être mysérieux même en étant honête. Maliens si vous continuer à considérer tout ancien dirigeant comme voleur on risque vraiment de tomber dans l’égoïsme. TAPO c’est connu est venu avec ses richesses être membre du baro français n’est pas rien.

  7. Je ne suis pas jaloux de toi et je m’occupe de tes avoir d’aujourd’hui.Mais ce que je ne comprends pas, pourquoi être contre le putch alors qu’il a été fait pour redresser la démocratie? d’autant plus que toi même, tu milite pour la démocratie.

  8. Bonjour Maître; je trouve qu’il ya quelques contradictions sur des aspects juridiques: meme si c’es IBK qui a initié ce decret, il n’en est pas pour autant illégal car contraire à la loi qui institue le code des marchés public: en tant qu’avocat, vous savez qu’un decret ne peut contredire une loi meme en cas d’urgence, comme vous le dites.
    “…tous les marchés importants de la CENI ont été passés par appel d’offres. Ils ont tous été attribués aux mieux disant…” alors expliquez nous ce qui suit: “…un montant de 2 800 000 000 FCFA, que j’ai ramené à 2 milliards en obligeant le PDG de Graphique Industrie à signer un nouveau marché, DE GRÉ A GRÉ…”

    “…après 15 ans, il y a prescription…” Je suis très surpris que vous dites cela maître. Il ne saurait y avoir prescription car aucune procédure n’a été encore ouverte…d’autre part,vous ne devez pas evoquer cette arme juridique si vous êtes sür de vous!!!

    Pour finir, un petit conseil: si vous n’avez REELLEMENT rien à vous reprocher, ne vous acharnez pas à chercher à vous innocenter.

    • Bien vu Miniankden. Les marches de la CENI occtroyes a Graphic Industrie etaient de toutes pieces forcés par lui Tapo… il sait bien de quoi je parle. Le decret etait un moyen de canalises les marches a leur souhait sous pretexte d’urgence…. cet imbe.cile veut nous couillioner avec ses balivernes.

  9. Question à Tapo, en tant que député, qu’est-ce que tu as fait pour contrer les dérives du pouvoir de ATT???? Alors dégage….moi j’attends plutôt que tu justifies 10 ans de salaire à l’hémicycle……………

  10. Tu est un voleur chevronné laisse nous respiré
    D’ailleurs toute la famille fDR sont des bandits des voleurs ils n’ont eu au qu une pitié envers le peuple pauvre du mali
    Malheurs à toi tapo et tout les bandits de votre association
    Ont te connai tes justifications ne servent à rien peti malain

  11. Ce sont des jaloux, ils ne seront rien et il ne sont rien, le malien est tres Niengo. Tapo je t ai a Paris dans les années 90, je t ai toujours fait confiance. Reste tranquil, le Mali est devenu un pays de Niengoden. Il faut que les gens sachent que tout le ne nait sous la meme étoile. Tapo est un digne fils de ce pays, un intello hors paire et un chanceux credible. A bas les jaloux. Allez y demander a vos mamans pourkoi vous etes comme ça.
    Que Dieu benisse le Mali et ses fils dignes.

    • Toi tu est un nilar escro numero 1 de ce Mr. Qui ne sait pas que le fDR vols l ETAt comme il veulent qu’ils sont le même poissons du marigot

    • DJINE si vs etiez a paris ses ds les banlieux parisienne et apres sanous fait koi si ti y etait ka tu fait pour ton pays ton village ta famille ye les parigoman ns les connaisons bien
      et de grace soit sage et gentille aux maliens,car au mali un malien insulter = a un parent ns sommes tous de la meme famille.

  12. Pour qui tu nous prends toi Tapo? Certes, tu as organisé tes magouilles avec la complicité des gouvernants d’alors et tu veux encore nous convaincre sur du faux en racontant ta vie? De grâce laisse-nous respirer. Est ce qu’on doit parler de milliard en parlant de gré à gré dans ce pays stp . Ta gymnastique tu le ferras devant le Bon DIEU DEMAIN………….

  13. Soyons sérerux
    Pour qui tu nous prends toi Tapo? Certes , tu as organisé tes magouillles avec la complicité des gouvernants et tu veux encore nous fermer en racontant ta vie? De grâce laisse nous respirer. Est ce qu’ on ndoir parler de milliard en palrlant de gré à gré dans ce pays stp ………….

  14. Mr Tapo,
    Merci pour les detail.
    Mon frere Tapo, je vous conseil d’oublie c FDR avec leur connors et pense a construction de notre pays en aide de gouvernment actuel.
    le combat de FDR c ne que pour raison personnel san pense a l’avantage du Mali et des Maliens.
    Pourquoi c catastroph est arrive au Mali aujourd’hui? Parceque la rivalite et antagonisme dan la sen de notre politique est trop depasse.
    Merci

  15. Fiston Tapo, ne vous fatiguez meme pas. Certains sont vraiment aveugles par la jalousie et l’envie, qui ne font d’ailleurs que leur bouffer de l’interieur. Que celui qui a une quelconque preuve contre Me Tapo le divulgue et l’on sera situe pour de bon. Tant que l’on ne cessera pas ce GNINGOYA BLEN qui caracterise et est devenu la matiere premiere de notre societe malienne d’aujourd’hui, on n’avancera jamais.
    Quelle honte!!!

  16. A demi-mots, Me Tapo dit que le FDR c’est pour le partage du gâteau; parce qu’on a pas été intrônisé ministre il faut trouver bouc émissaire, quitte à poignarder dans le dos ses propres alliés. C’est là où, nous ne voulons plus revenir. De 1997 à maintenant beaucoup se sont sucrés et beurrés; il est temps de redistribuer honnêtement les ressources du pays. C’est le seul gage de succès pour notre pays, y compris dans sa crise qu’elle vit présentement.

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