Me Kassoum TAPO lance le MOREMA

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En définition, MOREMA veut dire Mouvement pour la Refondation du Mali. Sous la houlette de l’ex Ministre de la Justice, Garde des Sceaux sous le règne d’IBK, ex Bâtonnier du Mali, Me Kassoum Tapo, c’est de lui qu’il s’agit, avocat émérite tant au barreau du Mali qu’en France plus précisément à Paris, Me Kassoum Tapo, c’est de lui qu’il s’agit, vient en compagnie de son collègue Salif Sangaré du barreau de Montréal, plus d’une vingtaine de partis politiques, de plusieurs associations des communautés religieuses, de lancer un vaste mouvement devant réunir le peuple malien afin de sauver la patrie dont l’existence est sérieusement menacée. Dans un appel rendu public le 22 mars dernier, Me Tapo et de nombreux patriotes tirent sur la sonnette d’alarme pour appeler à l’union sacrée de tous les fils du pays afin d’éviter à notre chère patrie une voie dangereuse. Cet appel patriotique à travers le MOREMA a été fait à son cabinet de Bamako-Coura en présence de nombreux hommes de médias.

« si cette transition échoue, c’est le Mali qui échoue. Si elle s’écroule, c’est le Mali qui s’écroule… », a mis en garde le président Me Kassoum Tapo.

Face aux journalistes, le Président du MOREMA, Me Kassoum Tapo a tout d’abord remercié les hommes de médias d’avoir répondu à leur invitation tout en rappelant le lancement du MOREMA dimanche 04 avril prochains au « Palais des Sports » de Bamako. L’occasion était propice pour présenter Me Salif Sangaré du barreau de Montréal ayant effectué expressément le déplacement de Bamako pour participer au lancement du MOREMA. « Il sera notre représentant au Canada, en Amérique du nord et aux USA » a dit le président Tapo. Il s’est aussi excusé auprès de la Diaspora pour la présentation du MOREMA à la presse.

Selon le conférencier, après avoir fait plusieurs rencontres avec différents partis politiques, associations religieuses, ils ont constaté que « le Mali depuis 2012, sous nos yeux, impassible, indifférent, impuissant est en train de s’écrouler de jour, en jour face à une crise structurelle à la fois, politique et économique dont les racines vont certainement au-delà de 2012 ».

Mieux, poursuit Me Tapo : « A notre avis, la profondeur de cette crise et sa dimension ont été masquée par cette idée illusoire que nous étions la plus grande démocratie d’Afrique. Nous nous sommes contentés, voir bernés jusqu’à l’exacerbation totale de cette crise qui a conduit en 2020 qui avait été élu deux plus tôt en 2018 ». aujourd’hui il me parait impérieux poursuit le président Tapo : « d’engager un processus de refondation de la nation devant impliquer toutes les communautés maliennes et tous groupes socio-professionnels suivant une démarche qui consulte la base au sommet, les raisons du vrai vire ensemble, les valeurs fondatrices et les perspectives d’avenir pour le Mali ». Et Me Tapo d’interpeler par cette occasion « tous les citoyens maliens qui sont conscients de la gravité de la situation sont aucune distinction sont invités à s’engager pour la réussite de cette transition et définir ensemble les bases d’une refondation démocratique de la nation ». Selon le président Tapo, « il ne s’agit pas simplement d’avoir un drapeau, une devise, une armée, des frontières et une diplomatie pour constituer une communauté vivante ». « Une communauté de destin repose sur le sentiment d’une responsabilité et d’une conscience partagée que chaque membre a envers tous et ce sentiment d’une communauté n’est jamais définitivement acquis et doit faire l’objet de construction permanente et dans les moments difficiles et décisifs comme maintenant, il est impérieux que les fils et les filles du pays se retrouvent pour la reconstruction. C’est donc pour rassembler tous les maliens dans un vaste mouvement citoyen que nous avons décidé de lancer le Mouvement pour la Refondation du Mali (MOREMA) », a précisé le Président Tapo.

Face aux hommes de médias, Me Tapo a lu l’appel fait le 22 mars dernier à l’endroit de tous les fils du Mali pour sauver la patrie en danger.

Dans cet appel, il est noté que ses initiateurs des citoyens maliens, issus de l’Administration publique, de l’Université, du Secteur privé, des communautés religieuses et coutumières, de la Société civile et de la Diaspora conscient de la dégradation continue de la situation socio-politique et économique ; la détérioration de la situation sécuritaire et humanitaire à un rythme alarmant ; sensibles aux  frustrations qui s’expriment face à l’exacerbation de la  crise que traverse notre pays ; soucieux de la réussite de la transition au Mali et conscients de la nécessité de la refondation du Mali ont décidé de créer une association dénommée : MOUVEMENT POUR LA REFONDATION DU MALIen abrégé« MORENA».

Le MOUVEMENT POUR LA REFONDATION DU MALI dit-on, « se veut un cadre  d’analyses  de réflexions et d’actions, qui s’impose une éthique fondée sur le respect de la dignité humaine, la tolérance, la solidarité  et plus globalement la recherche de l’intérêt général ».

Parlant de sa mission, le conférencier Me Tapo a dit que le MOREMA a pour « mission de réunir l’intelligence collective, les savoirs et les compétences existants dans l’administration publique, l’Université, le secteur privé, au sein des communautés religieuses et coutumières, la société civile et la diaspora autour des questions d’intérêt national en vue de la réussite de la transition au Mali et l’avènement d’un Mali nouveau ».   

Pour le président Tapo :« l’objectif de la conférence de presse est d‘informer tous les maliens, de relayer l’information et d’inviter tous ceux qui sont dans cet état d’esprit à nous rejoindre le 04 avril prochain du «Palais des Sports » à partir de 14 heures GMT. Selon le conférencier, le bureau provisoire existe mais il demeure toujours ouvert pour former un Bureau Exécutif National qui comprendra les représentants de toutes les associations, toutes les communautés religieuses, toutes les organisations syndicales, estudiantines, des femmes, des jeunes qui voudront se joindre à nous pour relever les multiples défis qui assaillent le pays depuis 2012 ».

Répondant à la question d’un confrère parlant de revanche de Me Tapo, celui-ci a été clair : « Je n’ai aucune revanche à prendre contre qui que ce soit. Je suis un citoyen malien, un patriote qui s’est impliqué pas aujourd’hui seulement au niveau politique, social, j’ai été Bâtonnier, l’accomplissement parfait pour un avocat, je n’ai aucune rancœur particulière à l’encontre de qui que ce soit. Je pense que ce pays a besoin de tous ses fils pour le sortir dans sa situation actuelle. Il s’agit de préparer l’avenir de nos enfants et petits-enfants. Si notre génération aujourd’hui qui tire vers la fin ne fait rien, nos enfants et petits-enfants ne resteront plus sur cette terre-là. Mieux je constate avec tristesse que le centre du Mali, Mopti est invivable ; j’en suis meurtris et qu’est-ce que je peux faire seul ? Qu’est-ce que l’armée malienne peux faire seule puisque nos enfants sont entrain d‘être tué tous les jours ?

Je profite pour saluer ces militaires qui se battent quotidiennement pour nous et nous protègent aussi à Bamako.  Le mouvement que nous voulons faire, n’est pas un parti politique et ne s’oppose pas à mon adhésion à l’ADEMA qui reste intacte ». « J’étais venu à l’ADEMA suite à une fusion du parti de mon neveu, paix à son âme Me Abdoulaye Garba Tapo à l’ADEMA. Je suis resté encore attaché à l’ADEMA de Mopti qui vient de mettre dans le bureau de la section. De nos jours, nous avons reçu la demande d’une vingtaine de partis politiques pour adhérer au MOREMA. Il y a plus d’un an, j’avais fait une démarche avec Chérif Madani Haîdara, le cardinal Zerbo, le Pasteur Yattara dans ce sens parce que je pense que ces communautés religieuses sont le fondement de notre pays », a poursuivi le président Tapo.

Enfin, le conférencier a insisté au soutien indéfectible à la transition par cette phrase : « si cette transition échoue, c’est le Mali qui échoue. Si elle s’écroule, c’est le Mali qui s’écroule. Je ne suis dans un affaiblissement, ni un combat contre cette transition. Nous avons une transition qui est reconnue par la communauté internationale avec un programme, elle est  limitée dans le temps et qui a des missions pour qu’on aille vers des élections apaisées pour trouver des autorités légitimes devant gérer le pays. Il faut l’aider. C’est dans l’intérêt de tout le monde d’aider ces autorités de la transition. Ce n’est pas le combat de qui que ce soit ou contre quelqu’un, mais il s‘agit de sauver le Mali», a-t-il martelé.

Comme quoi, il n’est jamais tard pour que nous nous retrouvions pour sauver la patrie dont l’existence est gravement menacée.

Bokari Dicko

Encadré

Me Kassoum Tapo, un patriote rarissime

Evoquer le nom de ce compatriote et non le moindre, c’est rappeler un avocat expérimenté, humble soucieux de l’application d e la loi dans toute sa splendeur, c’est aussi, rappeler son autre casquette celle politique. Une vraie « bête » politique qui affectionne la réussite, allergique aux échecs.

Evoquer le nom de Me Kassoum Tapo, c’est parler de son engagement patriotique pour le Mali, grand Commis qui a su toujours marquer son passage dans de hautes fonctions ministérielles à son avocature.

Ayant occupé le département en charge de la réforme de l’Etat sous le règne d’IBK, en guise de rappel, a fait ses études supérieures entre 1974 et 1976 à la Faculté de Droit et de Lettres de Nice (France), puis entre 1976 et 1980, il poursuivra ses études à l’université de Paris Nanterre pour décrocher deux maîtrises Lettres et Droit ; un DEA de droit international public et privé et un DEA de Littérature générale et comparée. Le tout couronné par une Certificat d’Aptitude à la profession d’Avocat (CAPA).

Téméraire, bouillant avocat qui a fait valoir ses compétences au barrot Malien et Français avec un parcours très impressionnant, Me Kassoum Tapo en lançant aujourd’hui, un appel à tous les fils et filles du mali à se donner la main pour sauver la patrie en danger, ne saurait étonné les  observateurs et acteurs avisés du Mali.

Parler de cet homme sans histoire, c’est rappeler aussi son passage à la tête de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) du Mali en 1997 dont il a été le premier président sous le règne d’Alpha Oumar Konaré. N’est-ce pas pour ses résultats, il sera élu à plusieurs reprises comme vice-président de l’institution jusqu’en juin 2013.

Ce membre titulaire pour l’Afrique et le Moyen Orient du comité de droit de l’homme de l’union interparlementaire (U.I.P) avec son siège à Genève, n’est plus à présenter au Mali et à l’étranger lorsqu’il s’agit de droit ou de défendre ses clients.

Avec le coup d’état de 2012, le mari et père de quatre enfants, Me Kassoum Tapo est un vrai démocrate qui est allergique au coup d’état, il était en première ligne pour la restauration de l’ordre constitutionnel en portant le drapeau du Front pour la Démocratie et la République (FDR). Très actif sur la scène politique, il a été membre du comité exécutif du parti Adema PASJ de 2001 à 2013. Me Tapo a en outre été élu député en 2002 et réélu en 2007.

De nos jours, qu’il appelle nos compatriotes à une synergie, cela ne devrait étonner personne.

Bon vent !

B. Dicko

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