Pour mauvais comportement et travail fractionnel 13 sous-sections de la section III de Kati demandent au BEN-RPM l’exclusion du parti du député Bourama Tidiane Traoré

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Dr Bakari Treta - premier ministre
Dr Bakary Treta-R

Cette demande est soutenue dans un mémorandum daté du 23 octobre 2014 signé par 13 des 14 secrétaires généraux des sous-sections de la section III RPM de Kati et adressé au secrétaire général du bureau politique national du RPM. Ces secrétaires généraux reprochent à l’honorable Bourama Tidiane Traoré, l’un des cinq députés RPM de la circonscription de Kati, de mener un travail fractionnel par la mise en place de bureaux parallèles, de tenir des propos xénophobes et racistes sur les antennes des radios locales à l’encontre de certains responsables de la base et d’inciter ses partisans à la violence.

 

 

La section III du RPM dans le cercle de Kati est dans la turbulence. Les secrétaires généraux des sous-sections réclament la tête de leur député, Bourama Tidiane Traoré pour mauvais comportement. Dans leur mémorandum, ils rappellent que lors de sa réunion du 6 août 2014, la section III de Kati avait demandé à toutes les sous-sections ayant terminé le renouvellement de leurs comités de la saisir pour la supervision de la leur conférence. C’est dans ce sens que la sous-section de Ouélessébougou a adressé une correspondance pour tenir sa conférence. Pour celle-ci, tenue le 30 août, la section a envoyé cinq superviseurs. 43 comités des 50 et 40 villages sur les 44 étaient dûment représentés chacun par deux délégués. S’y ajoutent 25 sur les 27 membres du bureau sortant. Ce qui fait un collège électoral de 111 votants qui a approuvé par 89 voix pour, 20 contre et 2 abstention le nouveau bureau.

Dans cette même logique, toutes les sous-sections de la section III de Kati ont été mises par des superviseurs mandatés par la section en sa réunion du 29 août à Ouélessebougou. Curieusement, lors de la réunion de la section III du 19 septembre pour faire le point des différentes conférences des sous-sections, le président de séance Siaka B. Bagayoko présenta à la réunion une lettre du député Bourama Tidiane Traoré adressée à la section, dans laquelle l’honorable conteste la validité du bureau mis en place à Ouélessebougou. Il ressort du mémorandum qu’au cours des discussions, le député Bourema Traoré a empêché le camarade Cheibane Cissé, lieutement des Eaux et forêts à Ouélessébougou et membre très actif du parti de prendre la parole au motif que ” c’est un nordiste qui n’a pas droit à la parole et il l’a même traité d’imbécile, cela malgré l’écart d’âge entre eux. Il a fallu de très peu qu’ils en viennent aux mains, n’eut été l’intervention des uns et des autres “.

Toujours d’après le memo, après cette réunion houleuse, ” le député a commencé un travail irresponsable, fractionnel en organisant une réunion dans les locaux de la radio Badenya le 28 septembre où il a invité les différents villages à mettre en place de nouveaux comités bien qu’il en existe déjà contre toutes les dispositions du parti en matière “. ” Au cours de la même réunion, il a proféré des déclarations à caractère ethnique, xénophobe et même raciste contre d’autres camarades comme Cheick Dicko, Mme Diaby Djénéba Bâ, la présidente des femmes traitée également de nordiste qui ne mérite pas d’être à ce poste alors qu’elle vit depuis plus de 20 ans à Ouélessebougou. Le secrétaire général des jeunes de la section III de Kati, Karim Kéïta n’a pas aussi échappé aux propos malveillants du député ” rapportent les secrétaires généraux.

Avant d’ajouter : ” A l’heure où le Mali traverse une crise sécuritaire liée à certaines idées, voila des propos tenus par un élu de la nation et qui sont diffusés régulièrement sur les antennes des radios de la place : Jitumu, Badenya, Ciwara, Bembakan et Nyetaa. Des éléments sonores de tout cela sont disponibles. Ainsi, les bureaux parallèles de la sous-section de Ouélessébougou et Kourouba mis en place par le député relèvent d’une indiscipline caractérisée… Dans ses déclarations, il demande à ses partisans d’empêcher par le biais de la violence les réunions des sous-sections s’ils ne sont pas d’accord. Toutes ces actions que le député mène sont indignes et bannies par les textes du parti. Le nouveau député est en train de déstabiliser le parti pour ses intérêts sordides et égoïstes. Au regard de tout ce qui précède, nous secrétaires généraux des 14 sous-sections des 13 communes que compose la section III, demande au BEN-RPM de prendre des mesures disciplinaires qui s’imposent dans le cas d’espèce et nous proposons purement et simplement sa radiation du parti” conclu le mémo qui est signé par les secrétaires généraux suivants : Noko Samaké (Ouélessébougou) Diamayiri Samaké (Sanankoro Djitoumou) Drissa Coulibaly (Safé Bougoula) Oumar Doumbia (Dialakoroba) Alassane Ouologueme (Kourouba) Kassim Doumbia (Faraba) Moussa Diabaté (Tiakadougou) Siriman Camara (Dangassa) Adama Konaté (Niagadina) Siaka Samaké (Sanankoroba) Abdoulaye Coulibaly (Mountougoula) Tièba Traoré (N’Gouraba) Zoumana Samaké (Baguinéda). Même si son nom figure sur le document, le secrétaire général de Tièlè, Oumar Traoré ne l’a pas signé.

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