Le parti du Tisserand, le RPM, traverse une crise inégalée à Markala. 72 jeunes, avec à leur tête leur secrétaire général, Jean-Edouard Boro, l’ont quitté le week-end dernier pour plusieurs raisons.
Au Rassemblement pour le Mali (RPM, parti au pouvoir), les démissions se succèdent mais ne se ressemblent pas. Après le départ du jeune Thiam de Badalabougou à Bamako, une des zones stratégiques du parti, Markala pour le nommer, vient d’enregistrer une vague de départs. Il s’agit de jeunes très dévoués à la cause du parti dans cette localité.
Pour qui connait le rôle joué par Jean-Edouard Boro au RPM à Markala, on peut affirmer sans risque de se tromper que les prochaines échéances vont être difficiles pour le parti du président à Markala. L’homme était l’un des fervents soutiens du Tisserand depuis qu’il était au stade d’association.
Une des raisons fondamentales de cette démission est le manque de considération à l’égard de la jeunesse de Markala, se défend Jean-Edouard Boro, joint au téléphone. Et de signifier leur adhésion au mouvement Mali-Kanu de Modibo Koné. Une information confirmée par un membre influent de ce mouvement.
Ce départ massif, faut-il le souligner, est un coup de massue pour le parti d’Ibrahim Boubacar Kéita en 4e région. A l’orée de la présidentielle de 2018, et avec les propos que tiennent le président IBK ces temps-ci, tout porte à croire qu’il sera candidat à sa propre succession en 2018.
Mais, avec son bilan mitigé, chaque partisan de moins est une chance de moins de l’emporter dans les règles de l’art.
A Doucouré