Marimpa Samoura aux états unis et au Nigeria : Le processus électoral expliqué aux Maliens de la diaspora

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Du 10 au 18 juillet 2013, le ministre des Maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine a séjourné aux Etats Unis et au Nigéria. Dans ces deux pays, Marimpa Samoura a rencontré les Maliens établis à New York, Washington et Abuja autour de problèmes touchant la vie de la nation malienne et leurs conditions de vie dans les pays d’accueil. Spécifiquement, le ministre a fait un véritable plaidoyer auprès de nos compatriotes afin qu’ils adhèrent pleinement au processus électoral en cours et qu’ils acceptent les résultats de l’élection présidentielle du 28 juillet au nom de la sortie de crise pour le plus grand bonheur du peuple malien. 

Nommé à la tête du département des Maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine à la faveur du récent réaménagement gouvernemental, le ministre Marimpa Samoura aussitôt entrepris un périple dans certains pays qui enregistrent une forte concentration de colonies maliennes vivant à l’étranger. Objectif : sensibiliser nos compatriotes sur le processus électoral, les informer de la situation du pays, et s’enquérir de leurs préoccupations de tous les jours dans leur vécu dans les pays d’accueil. Il s’agit aussi de manière spécifique d’obtenir une large participation des Maliens vivant à l’extérieur aux élections en cours de préparation afin d’accorder la plus grande légitimité possible aux institutions qui seront élues.

C’est dans ce cadre qu’il a effectué, du 10 au 18 juillet derniers, un long périple qui l’a conduit à New York, Washington (aux Etats Unis) et à Abuja (au Nigeria).

La première étape de ce périple a commencé par New York où le ministre a eu plusieurs rencontres avec les Maliens résidant dans cette ville et qui manifestent un intérêt réel pour le développement du pays, malgré une division assez accentuée qui handicape sérieusement leur cohabitation.

A New York, la délégation ministérielle a expliqué à nos compatriotes la profondeur de la crise que traverse le pays depuis janvier 2012 et invité tout un chacun à s’investir pour une issue rapide de cette impasse à la fois politique et institutionnelle. Marimpa Samoura a rappelé, avant de les développer, aux « New Yorkais » a rappelé, avant de les développer, aux « New Yorkais » les deux missions du gouvernement de transition : la reconquête de l’intégrité du territoire national et l’organisation d’élections libres, crédibles et transparentes.

A propos de la première mission, le ministre confirmera à ses interlocuteurs qu’elle est pleinement réalisée grâce à la bravoure de notre vaillante armée et à l’engagement des forces armées de la France et des pays amis de la CEDEAO et du Tchad.

Ensuite, l’organisation d’élections libres, crédibles et transparentes est la seule et unique condition pour que le Mali sorte de la crise, fera savoir Marimpa Samoura, qui donne à ce niveau un point de vue assez détaillé : « Contrairement à certaines rumeurs, la date du 28 juillet pour l’élection présidentielle n’est nullement imposée. En tant que pays en développement, le Mali ne peut plus se permettre de vivre en autarcie dans un monde en phase de globalisation. Nous avons besoin de l’apport et de l’accompagnement du reste du monde, surtout quand la plupart des partenaires lie leur coopération à des conditionnalités relatives aux principes sacrés de la démocratie. Dans ces conditions, la seule manière de faire venir le pays sur le concert des nations, c’est de disposer d’un régime politique issu des urnes. Après plus d’une année sur le banc des nations, ce peuple meurtri a besoin de stabilité, de cohésion, d’entente et de paix. Ces facteurs qui constituent le préalable et la condition sine qua non du développement économique ne peuvent être obtenus que grâce à des élections libres et transparentes. Les élections que nous projetons d’organiser le 28 juillet ne sont certes pas parfaites, car les Maliens en âge de voter ne disposent pas intégralement de leur carte NINA. Mais pour une sortie de crise il importe que nous acceptions le choix de ceux qui en disposent. Les autorités qui seront élues auront tout le temps de perfectionner le processus pour les échéances ultérieures. Le peuple malien a autant droit au vote qu’à la paix. Nous devons accepter ces petites imperfections mineures et ne voir que l’intérêt suprême de la nation en allant massivement aux urnes le 28 juillet et aussi et surtout en acceptant le résultat du scrutin au nom de la sortie de crise pour le plus grand bonheur du peuple malien ».

Ce plaidoyer du ministre a recueilli l’assentiment de nos compatriotes vivant à New York et rassemblés au sein de l’Association des Maliens de New York (AMANY). Marimpa Samoura regrette cependant le manque de cohésion et d’entente entre les Maliens de New York divisés entre deux AMANY qui se disputent le leadership et la légitimité de l’association.

L’hôte s’est rendu aux sièges des deux associations pour prêcher la bonne parole, l’entente et la cohésion entre les enfants d’un même pays.

La deuxième étape de la visite du ministre aux Etats Unis a eu lieu à Washington, en deux temps. La délégation ministérielle a d’abord rencontré l’Association des Maliens de Washington à l’Ambassade du Mali, en présence notamment de l’Ambassadeur Al Mammoun Baba Kéïta, de l’ancien ministre des finances, Bacari Koné et du Pr. Diola Bagayoko. La rencontre s’est passée dans des conditions de compréhension mutuelle et nos compatriotes ont donné l’engagement au ministre d’adhérer pleinement à la démarche proposée pour la sortie de crise.

Le second temps de l’étape de Washington a été marqué par la visite de la délégation ministérielle à la Banque mondiale. Marimpa Samoura justifie cette conduite par le fait que l’institution financière mondiale a été aux côtés du Mali dès les premières heures de la crise. Grâce à son accompagnement et surtout à son leadership, le Mali a pu maintenir un cadre macroéconomique plus sain et sauvegarder un excellent équilibre des finances publiques. N’oublions pas non plus le rôle prépondérant de la Banque mondiale dans la réussite de la conférence de Bruxelles qui a généré 3,285 milliards d’euros au profit du Mali. Le ministre Samoura est donc allé remercier les responsables de cette banque d’une part, et d’autre part, inciter la Banque mondiale à appuyer la diaspora malienne dont l’apport en 2012 pour le pays s’élevait à un milliard de dollars.

Les Maliens de New Jersey ont suivi avec intérêt et attention le séjour de leur ministre de tutelle aux Etats Unis. Ils ont remis à Marimpa Samoura  la somme de 2 000 dollars à titre de contribution à l’effort de guerre.

La dernière étape de ce périple a eu lieu à Abuja, au Nigéria. Comme à New York et à Washington, la délégation a rencontré la colonie malienne dans la capitale politique du Nigéria. Globalement, les Maliens du Nigéria ont évoqué des problèmes relatifs à l’obtention du passeport, à la non mise en application par le Mali du carnet de voyage et au manque des cartes NINA. Marimpa Samoura a donné à nos compatriotes l’assurance que ces préoccupations seront examinées par le gouvernement.

A Abuja, le ministre Samoura a également participé à la 43ème session du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO qui a porté en grande partie sur la situation au Mali et en Guinée Bissau.

Tirant le bilan de ce périple, Marimpa Samoura retient que les Maliens aiment leur pays. Et que la diaspora offre des potentialités et des opportunités encore inexplorées et qu’il faut mettre en valeur.

 

Sékou Tamboura

CCOM/MMEIA

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