Pourquoi Mariko veut-il rejoindre Haya en prison ?

Yaya Karambé, le juge de l’affaire dite des bérets rouges et le ministre  de la Défense et des Anciens Combattants, Soumeylou Boubèye Maiga étaient les deux sujets phares de, lors du meeting du MP 22, le 22 mars dernier en commémoration du second anniversaire de la date du 22 mars 2012, marquant le coup d’Etat qui a mis fin au régime d’Amadou Toumani Touré. Quoi de plus normal, sauf que l’ancien leader estudiantin s’est planté gravement, croyant pouvoir tirer d’affaire son mentor putschiste, généralisme 4 étoiles Sanogo.

 

Lors de ce meeting, le leader de cette association pro-putschistes, MP 22 (qui avait d’ailleurs volé en éclats), Oumar Mariko a fait des révélations, qui, aux yeux d’aucuns ne tiennent pas du tout  la route.Des déclarations qualifiées surtout par bon nombre d’observateurs comme des représailles dans l’affaire dite des bérets rouges où son mentor et plusieurs de ses proches se trouvent écroués et transférés tout récemment dans différents endroits à travers le pays pour permettre à l’instruction de suivre son cours normal.

 

En effet, ce mouvement qualifié de « gauche prolétarien et de tendance communiste et populiste » par certains de ses membres, adopte la langue de vipère comme arme de guerre contre ceux qui s’avisent de se mettre en travers de son chemin ou contre ses idéaux. Mieux, les leaders du MP22 se servent des canaux de communication qu’ils ont pour désinformer la peuplade et semer la confusion dans la tête du bas-peuple dont ils se sont auto-proclamés défenseurs à travers des discours populistes et propagandistes. Ce fut le cas le 22 mars dernier.

 

Oumar Mariko cherche noise à SBM, Bathily et Karambé

Ces déclarations d’Oumar Mariko interviennent quelques semaines après celles lors desquelles, il disait que «  le juge Yaya Karambé est induit en erreur par le ministre de la justice Mohamed Ali Bathily, lui-même trimbalé par SoumeylouBoubeyeMaïga. Et ils sont ensemble en train de venger le FDR. ». Mieux, pour lui,  le juge Karembé se trompe en se laissant manipuler par ces deux hommes qui sont de véritables ennemis du Mali.

 

La célébration de la date du 22 mars non comme date du début du soulèvement populaire dont l’aboutissement a été le renversement de Moussa Traoré le 26 mars 1991fut l’ultime geste que les leaders du MP 22  pouvaient faire pour exprimer leur soutien aveugle à Sanogo et sa bande. Mais cela constitue, à juste raison, un coup de pied à l’histoire. Car c’est à travers cette révolution de 1991 que Mariko a fondé sa réputation. Et ce, 21 ans avant la ‘’Rue Publique de Kati’’.

 

Comme toujours, c’est la radio Kayira qui a servi de cadre à ce forum, qui prend injustement l’appellation de meeting, lors duquel, Oumar Mariko a déclaré  que Soumeylou BoubèyeMaïga, l’actuel ministre de la Défense et des Anciens Combattants, lui avait demandé de plaider en sa faveur auprès de Sanogo pour qu’il soit désigné comme Premier ministre de la transition. Toute chose qui laisse entrevoir que Mariko qui se dote d’une tronche de révolutionnaire n’était d’autre qu’un négociateur de poste auprès de Haya.

 

Aussi, Il a profité de la tribune de cette manifestation pour déclarer que le juge Yaya Karambé en charge du dossier des bérets rouges qui a déjà fait inculper Sanogo et plusieurs membres de  l’ex-CNRDRE,  était le conseiller juridique de Amadou Aya Sanogo. Une chose connue de tous. Du plat rechauffé.

 

Mariko a peut-être oublié la déclaration qu’il a faite sur RFI à travers laquelle, il se déclarait ouvertement qu’il est intéressé par le poste de Premier ministre. D’ailleurs, le choix de Cheick Modibo Diarra avait créé un froid entre lui et l’ex-junte. Car Mariko croyait son destin « primatorial » réalisé avec ce coup d’Etat.

 

Aussi, lors de cette manifestation, les leaders du MP 22 ont touché du doigt les évènements du 30  avril 2012 plus connus sous l’appellation de contrecoup d’Etat, grâce auquel, le Général Sanogo, et plusieurs autres généraux et officiers sont aujourd’hui en prison en attendant que la justice malienne tranche sur leurs cas.

 

Selon Oumar Mariko, l’acquis majeur  des évènements du 22 mars 2012 est la prise de conscience des Maliens. Aussi, il a regretté que cette action patriotique soit sabotée et  par les ennemis du Mali  qui sont à la base des évènements  du 30 avril 2012. Des têtes couronnées de la junte.

 

Mieux, Oumar Mariko a déclaré avoir en main les preuves démontrant que les bérets rouges ont été payés pour faire le contrecoup d’Etat contre Sanogo. Et dont les comandataires ne sont autres que les leaders du FDR notamment SoumailaCissé, Modibo Sidibé, Dioncounda Traoré, Kassim Tapo,…qui doivent tous être interpellés par la justice.  En tant que citoyen, qu’est ce qui l’empêche de porter cette plainte.

 

Pour lui, Soumeylou Boubeye Maiga et YayaKarambé sont les ennemis du peuple. Dans ses balivernes  il dira que SBM est la cause de tous les problèmes que connait l’armée malienne ces dernières années. Car depuis qu’il était à la SE il a toujours œuvré à diviser l’armée.

 

En effet, entre lui, qui a d’ailleurs été jeté dans les cellules de la SE par les hommes de Haya pour des mobiles connus de tous et Boubèye qui a nettoyé la garnison de Kati sur instruction d’IBK, l’opinion publique nationale sait qui a intérêt à diviser l’armée nationale.

 

Des propos infondés et lourds de conséquences !

Concernant le juge Karambé, il dira qu’au moment de la transition, c’est lui qui  donnait les stratégies à Sanogo et il ne doit pas jouer le rôle  de juge d’instruction dans l’affaire dite des bérets rouges. Libre incantation.

 

Concernant le sergent-chef Siriman Fané,  qui est décédé tout récemment, Oumar Mariko expliquera que tout a été fait pour qu’il décède parce qu’il avait les preuves  pour éclairer les Maliens sur les évènements de mars.

 

En espèce, dans la mort de Siriman Fané, contrairement à ce que le leader du MP22 compte faire croire, lui-même à sa responsabilité lourdement engagée. Compte tenu du fait que c’est dans sa clinique qu’on a administré les premiers soins au défunt.

 

 

Au rythme de ces déclarations fracassantes  qui sont devenues le quotidien d’Oumar Mariko pour semer la confusion dans la tête des Maliens, et se tirer la couverture sur soi.  L’on est en droit de se demander jusqu’où pourrait mener la folie de Mariko pour le général Sanogo ?

Georges Diarra 

 

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