A peine un mois après sa nomination, la nouvelle ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Marie Madeleine Togo confirme les préjugés favorables qui lui sont prêtés par ses anciens collaborateurs. Réputée comme étant un cadre de terrain, elle vient de prendre son bâton de pèlerin pour s’imprégner de la qualité de travail offert à la population par les services de santé. Cela à travers une visite de prise de contact qu’elle a commencée depuis le jeudi 5 octobre dans le district de Bamako et à l’intérieur du pays.
La nouvelle ministre de la Santé et de l’Hygiène publique a entamé un périple le jeudi dernier qui l’a conduit à Bamako et à l’intérieur du Mali avec pour objectif de s’imprégner de la qualité des services fournis par le personnel en charge de la santé.
La première étape de cette visite de prise de contact a été réservée au Centre de santé de référence de la Commune VI à Sogoniko et à l’Hôpital du Mali. Ensuite, c’était le tour du CS-Réf de la commune CV au Quartier-Mali qui a bouclé l’étape bamakoise avant de descendre à l’intérieur du pays. Et c’est la région de Koulikoro qui a reçu le primeur de la visite de l’intérieur. C’est ainsi qu’après avoir visité le CS-Réf de Banamba, la délégation ministérielle a été accueillie par les autorités sanitaires de Koulikoro à l’hôpital de cette ville hier dimanche.
Accompagnée de ses collaborateurs dont les responsables des services techniques de la santé, partout où elle a passé, la délégation du Mme Marie Madeleine Togo a eu droit à une visite des structures et les présentations de celles-ci par les médecins chefs excepté pour l’Hôpital du Mali qui a été faite par son directeur.
En outre, à bâtons rompus, la ministre de la Santé a eu des rencontres franches avec les différents personnels socio-sanitaires. A chaque étape, elle a tenu à préciser que l’objectif de ces rencontres est de soulever sans langue de bois tous les obstacles auxquels les personnels de santés sont confrontés afin d’y remédier pour satisfaire les trois grandes orientations du président de la République ; à savoir : l’amélioration des conditions de vie, la sécurité et la justice sociale.
A ce titre, elle a invité les agents sanitaires à un traitement équitable de leurs patients sans distinction de race, de religion ou autre rang social. Elle ne s’est pas privée d’inviter la population civile à s’impliquer davantage dans la recherche des meilleurs soins de santé. C’est ainsi qu’elle n’a pas cessé de rappeler la célèbre maxime du brillant philosophe chinois Confucius selon laquelle “au lieu de maudire l’obscurité, mieux vaut allumer la lumière”.
Ces rencontres, élargies aux partenaires sociaux, ont été l’occasion, pour les hôtes du ministre, d’égrainer les difficultés, au nombre desquelles, le nombre insuffisant de personnel et leurs formations continues, le manque de moyens logistiques.
Malgré ces difficultés évoquées, les personnels socio-sanitaires ont assuré Mme la ministre qu’ils resteront mobilisés pour offrir des soins de qualité aux populations.
Somme toute, ces visites de contact de la ministre de la Santé et de l’Hygiène publique ont été appréciées à leur juste valeur. Un responsable syndicale dira que “depuis 1997, vous êtes le troisième ministre de la Santé à venir s’enquérir de nos préoccupations”.
Oumar B. Sidibé