Maribatourou, Diaby se retourne dans sa tombe

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« Dès mon retour, je préparerai les élections présidentielles. Je serai candidat. ». C’est, en substance, ce qu’avait promis le président du PUDP avant de fouler la terre des Gaulois, pour y  être hospitalisé. Il ignorait évidemment que le mal qui le rongeait de l’intérieur l’empêcherait de jouer sa partition dans  l’arène des « politicards » maliens, à la faveur des prochaines joutes électorales. La mort l’a disqualifié.

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Un siège vide et  perdu entre les étals d’un magasin, au beau milieu du marché : c’est le fief du Parti pour l’Unité, la Démocratie et le Progrès (PUDP). Le temps semble s’être arrêté ici, depuis la mort de son illustre président et fondateur. Rien d’étonnant Maribatourou Djaby était le maillon fort de son parti : président, administrateur, et surtout argentier. Avec sa disparition, le parti semble se diriger vers une mort programmée. A preuve : il n’a pas bénéficié, cette année, de la manne financière que l’Etat alloue aux partis politiques.

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Dessin de Mad Diarra

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 «Le président était malade. Il n’a pas pu déposer son dossier de candidature », nous indique  Kola Kane Diallo, Secrétaire politique du parti.  Du vivant de son président, le  PUDP était animé par ceux qui partageaient ses idéaux. Maribatrou DJABY a été, sans conteste, un des principaux animateurs de la scène politique nationale.

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 « Les campagnes présidentielles seront  moroses, sans Maribatourou, le plus atypique des candidats », assure un enseignant. A quelques semaines des « pestilentielles », la Ruche des Abeilles (à ne pas confondre avec la Ruche de l’Abeille Adéma) est vide. Ses partisans, ne sachant plus à quel saint se dévouer, ont décidé de prendre les choses en main. Ils ne sont pas passés par quatre chemins : ils se sont livrés… au plus offrant. Le président défunt doit se remuer dans sa tombe. Lui, dont le credo était : « Ne vous ralliez jamais à qui que ce soit ! Le PUDP doit être sur la liste des partis candidats », répétait-il, sur son lit d’hôpital,  à l’endroit des membres de son bureau politique.

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Mr Diallo, pour soulager sa conscience, justifie ainsi la nouvelle option du parti : Au lieu de 5 millions, la caution des candidats est montée à 10 millions. Nous avons décidé de nous rallier aux partis, qui soutiennent la candidature d’ATT. Nous n’avons pas d’autre choixLe président ATT a beaucoup de considération pour les agriculteurs, tout  comme le PUDP,   dont slogan est la sécurité alimentaire. Comme par miracle, juste après cette allégeance  à ATT, le parti a obtenu les fonds pour la tenue de son congrès, samedi dernier, au Centre Islamique d’Hamdallaye.  Ordre du jour : trouver un nouveau président et sensibiliser les militants pour un soutien massif en faveur du président de la Rue publique, pour un second mandat.  Cette décision a ému plus d’un, au sein du  parti. La plupart des militants, venus de la première région, sont retournés sur leurs pas, avant même le congrès. K D, un militant de Nioro du sahel, ne cache pas sa déception : « Mon souhait était d’élire un président pour le parti. Si c’est pour soutenir quelqu’un d’autre, moi je me retire. Si Diaby était vivant, il serait candidat… » indique- t-il, les larmes aux yeux.

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                                                                                                                        Chrystelle

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La Race de la Racaille

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Il y a des hommes qui, toute leur vie durant, persistent et signent dans l’erroné. Parce que, sciemment, ils ont choisi d’y rester. De par leur orgueil mal placé et leur narcissisme de mauvais aloi, ils sont pareils à des suicidaires qui s’immolent par le feu. Tels des zombies téléguidés, ils ne parviennent pas à se défaire d’un mal, dont ils sont plus ou moins conscients. Ainsi contemplent –ils leur propre des trustion incapables de s’en défendre. Ils sont imbus de leur personne, dépourvus de sentiment ou de raison, prêts à brader tout ce qui leur est cher, dès qu’il s’agit de sauver ou de préserver leurs intérêts. Ils braveront tout interdit, ils renieront leur dignité, pourvu qu’ils atteignent leur but.

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La gratitude, la reconnaissance d’un bienfait, la pitié, la compassion, bref, la bonté ne figure pas dans leur registre. Ils ne s’épanouissent que par le malheur des autres : ils en jouissent, s’en réjouissent et s’en délectent. Ils ne s’étiolent qu’à la vue du bonheur des autres : ils en pleurent, et s’en arrachent les cheveux. Piétiner, écraser, avilir, détruire l’autre – le plus souvent sans aucune raison – quitte à se détruire. Bâtir leur avenir sur les cendres et la ruine des autres. Voilà l’idéal de ceux qu’il convient d’appeler la race de la racaille. Une race d’hommes, engendrée par les « exigences » du nouveau millénaire, une espèce plus prompte à condamner les criminels, les abus de la société et les atteintes aux droits humains. Ils prônent l’entraide et la solidarité, mais ils sont minés par la tyranie et le cynisme gratuit. Si vous cherchez la véritable plaie de notre société, la cause de la misère et la pauvreté, c’est en eux que vous les trouvez.

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Le Viator

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