En marge au lancement des activités de l’Union pour la paix et la stabilité (UPS) Les responsables du parti ont dressé un tableau noir de la gouvernance IBK après trois d’exercice

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Les responsables de UPS lors de la conférence de presse

La Bibliothèque nationale a abrité, le samedi 27 août, le lancement des activités de l’Union pour la paix et la stabilité (UPS) couplé d’une conférence de presse animée par le secrétaire général du parti, Ibrahim Sissoko sur le bilan des trois ans du président IBK. Au cours de ladite conférence, les responsables de l’UPS ont dressé un tableau très sombre de la gouvernance IBK.

D’après le conférencier, le peuple du Mali a élu le Président IBK en septembre 2013 parce qu’il trouvait en lui le « Kankeletiguiya », l’une des valeurs fondatrices de notre société. Et de poursuivre que le Président IBK avait promis de résoudre la crise du nord non pas par le dialogue, mais par la force et toute la force nécessaire pour résoudre cette crise sans oublier les conséquences de l’utilisation de cette force qui peuvent être soit le massacre, l’extermination ou le génocide.

Il a également rappelé les premières phrases mémorables d’IBK lors de l’inauguration au Mali de la centrale hydroélectrique de Félou par les pays membres de l’OMVS le 17 décembre 2013) dont la teneur est la suivante:« Je ne négocierais plus jamais avec un groupe armé… Aucun rebelle ne se hissera à ma hauteur pour discuter d’égal à égal ». Il ajoutera qu’aucune de ces paroles d’IBK n’a vu le jour. Car il finit par négocier avec les groupes armés et compose avec eux dans le gouvernement.

De son analyse, la corruption et l’impunité ont gagné du terrain sous IBK. Car, dit-il, aucun de ses ministres impliqués dans des affaires de corruption n’a été poursuivi devant les juridictions. Selon lui, le problème malien n’est pas un problème de gouvernement encore moins de la qualité et de la compétence des hommes qui le composent c’est tout simplement une question de leadership. « C’est triste, mais notre pays n’a pas de leader donc le Mali n’a pas de président. Depuis l’accession d’IBK au pouvoir, nous pensons que l’État a disparu. Un gouvernement sans président ne peut pas être efficace et ne peut pas être à la hauteur des attentes de la population. Car c’est un gouvernement sans mission. Celui qui doit l’assigner en mission n’est pas visible ou n’existe pas », a martelé M.Sissoko.

Dans son réquisitoire, il dira que durant trois ans les ténors du régime IBK sont au cœur de plusieurs scandales financiers. Ils sont soit épinglés par les rapports du FMI soit par les rapports de nos institutions compétentes notamment le scandale de l’engrais frelaté, de l’avion présidentiel, des équipements militaires, des tracteurs, etc.

L’occasion a été mise à profit par le secrétaire général de l’UPS pour dénoncer les nombreux déplacements du président IBK à l’extérieur particulièrement lorsque le pays est confronté à des troubles sociaux. « Les autres présidents américains, français et africains se précipitent pour rentrer au pays quand le pays est en difficulté lorsqu’ils sont à l’étranger. Ces dirigeants ne bougent jamais quand le pays est en difficulté. C’est le contraire chez IBK », a-t-il précisé.

Avant d’évoquer la question de la rénovation de la résidence privée du président IBK. « Le bunker du président IBK est en chantier depuis trois ans à Sébénicoro sur le dos du contribuable malien. », a-t-il déploré.

Par ailleurs, il a indiqué que durant les trois ans d’IBK le pays n’a jamais été pacifié même pour 24 heures. Tantôt c’est la rébellion, tantôt c’est le terrorisme sur toute l’étendue du territoire national. « Les trois années sont aussi marquées par les conflits intercommunautaires. Des communautés se sont déchirées durant les trois ans. Tous les acquis sécuritaires du président Dioncounda Traoré se sont volatilisés sous IBK », a-t-il poursuivi.

Pour finir, il dira que la seule chose que le régime a réussie c’est la poursuite du programme de logements sociaux initié par l’ancien président ATT.

B YALCOUE

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