Marche pacifique contre l’AMO et le référendum : ”Si on n’est pas écouté, il y a d’autres actions en vue” dixit Thierno Moctar Ly.

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C’est en ces termes que le Secrégé adjoint de la Confédération Syndicale des Travailleurs du Mali (CSTM) s’est exprimé au siège de la centrale, mardi, en prélude à la marche, qui a lieu, aujourd’hui 30 novembre 2011.   Le collectif "Touche pas à ma constitution" – comprenant : les syndicats dont la CSTM, la Coordination des syndicats de l’enseignement secondaire (COSES), le Syndicat de la police nationale(SPN) et le Syndicats libre de la magistrature (SYLIMA) – prend la rue contre l’AMO et le référendum constitutionnel. Nous avons voulu en savoir davantage avec le Secrégé adjoint Thierno Moctar Ly. Voici ses éléments de réponse.     

 

 

Pourquoi cette marche?                                                                                                                                                         

 

T .M.L : C’est pour confirmer notre position par  rapport à l’AMO. Nous avons dit aucun syndicat n’est contre la protection sociale, mais la manière de faire pose problème. En son temps, nous avons émis des inquiétudes à travers l’organisation de deux marches .Cette grande marche c’est pour dire qu’on doit arrêter  le prélèvement et rembourser ce qu’on a coupé chez les militants. C’est cela notre objectif.        

 

 

Pourtant l’AMO est facultative?                                                                                                                                 

 

T.M.L : L’AMO est rendue facultative, mais les pouvoirs publics sont entrain d’employer la mauvaise foi dans l’application. On a attendu, ils n’ont rien fait. Nous avons commencé un travail, ils ont rejeté cela. Après, l’Etat a demandé de faire une demande individuelle. Les militants ont fait ça jusqu’à présent ces fiches ne sont pas signées. Pour certains, l’Etat a remboursé au compte de l’AMO les mois de juillet et Août, mais les mois suivants les mêmes prélèvements ont continué. De nos jours, l’Etat n’a pas commencé à rembourser tout ce qu’il a retenu sur les salaires. Pour d’autres, malgré le dépôt de leurs fiches, ils sont toujours dans l’attente. Dans les régions, c’est un système de sabotage qui est planifié pour empêcher les militants de recouvrer leurs pécules. Nous souhaitons qu’on mette fin à cette pratique.                          

 

 

                                                                                                                               

 

 

La jonction l’AMO-référendum, que s’est-il réellement passé ?                                                                      

T.M.L : Il n’y a pas de jonction entre l’AMO et le referendum. Nous nous sommes prononcés sur le référendum au départ. A l’époque, nous avions dit que ce n’est pas opportun. En tout cas, pour ce gofernement sa priorité ne doit être ça. Selon nous, l’objectif du gofernement est d’organiser les élections et puis partir. Ceux qui vont venir en 2012 c’est à eux maintenant de voir ce qu’il faut faire. Notre délégation, en son temps, a émis des inquiétudes. C’est ce que nous sommes entrain de confirmer que le référendum n’est pas opportun.

 

 

La marche du mardi sera un mouvement d’ensemble ?                                                                         

 

T.M.L : Nous sommes toujours avec nos partenaires, la police et la COSES. Tout cela est renforcé par le collectif. De toute façon, ce qui nous intéresse c’est notre position syndicale. Nous marchons contre l’AMO et le référendum. S’il y a d’autres, aussi, qui veulent nous accompagner, tant mieux. L’essentiel est que cela soit compris par le gofernement. Et si on n’est pas écouté, il y a d’autres actions en vue. 

 

 

Le référendum se retrouve dans le cadre syndical. De la politique au syndicalisme, vous ne pensez pas qu’on pourrait vous taxez de faire le jeu des hommes politiques ?                                                      

 

T.M.L : On ne roule pas pour les hommes politiques. Nous sommes syndicalistes. Et nous avons nos points de revendication. C’est en fonction de ceux-ci que nous faisons nos marches et nos actions. Nous n’avons rien à voir avec les politiques. A l’époque, l’Etat a appelé les partenaires dont les syndicats à se prononcer sur le référendum. Donc, ce volet fait partie des points de revendication syndicale.  

 

 

Pensez-vous  que le climat actuel est propice pour cette marche ?                                                                 

 

T.M.L : cela ne  doit pas nous empêcher de demander ce que nous devons réclamer. Quel que soit le climat, la position du syndicat reste intacte et déterminée.                            

 

 

Propos recueillis par Namory  KOUYATE

 

 


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