Marche du MP22 dispersée par les forces de l’ordre

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Younoussi Hameye Dicko , président Copam (photo archives)
Younoussi Hameye Dicko , président Copam (photo archives)

C’était samedi dernier sur la place de la Liberté ou place de l’Indépendance en pleine cœur de la capitale. Si à Ouagadougou, les discussions piétinent, à Bamako, en l’espace de 48heures, les citadins ont sonné l’alerte en appui à l’armée qui devra prendre le contrôle de Kidal et de sa région. Il s’agit du Mouvement Populaire du 22 Mars 2012. Le bilan est lourd, à en croire les organisateurs : 31 personnes arrêtés et réparties entre le Premier Arrondissement et le deuxième Arrondissement de Police de Bamako, y compris des blessés.

                                                 

Une vingtaine de personnes arrêtées et des blessés recensés

 

Très tôt, les forces de l’ordre ont envahi la place de l’Indépendance pour empêcher tout regroupement des manifestants qui ont décidé de braver l’état d’urgence rappelé la veille par le Ministre de la Sécurité Intérieure, Général Tiéfing. Aussi, tous les grands carrefours du centre ville ont été cerné par les forces de sécurité. Selon Dr Oumar Mariko que nous avons pu rencontrer après avoir été dispersé à coups de gaz lacrymogène : «le MNLA du sud a arrêté des maliens avec le drapeau malien attaché au cou et jetés dans des véhicules de la Police. Certains ont été tabassés et blessés. Nous avons recensé 31 arrestations et des blessés ».

 

 

Le MNLA est partout du nord au sud

Pour notre interlocuteur, l’objectif de la marche vise à appuyer l’armée, l’encourager à aller à Kidal car sans cette ville et la région, pas d’élection le 28 juillet prochain ; dénoncer l’arbitraire qui frappe les orpailleurs chassés de la localité de Kangaba et dont les déguerpissements ont causé morts d’hommes qui n’ont jamais été reconnu par le pouvoir en place ; aussi, les policiers arrêtés dans l’affaire du GMS. Pour le SG de SADI, eux en voient que le Mali. Et rien d‘autre.

 

 

« le MNLA est partout du nord au sud. Nous ne sommes par d’accords de la façon dont le Mali est dirigé. Marche, animer des meetings demeures notre façon de dénoncer cette démocratie bancale qui nous a été fournie pendant plus de vingt ans», a martelé Oumar Mariko.

 

 

Quant à la coordinatrice du MP22, Pr Rokia Sanogo, cette battante de la démocratie, la liberté pour tous, la bonne gouvernance, elle a été on ne peut plus claire. Et pour cause !

 

 

Une marche d’unité et de soutien à l’armée

Au cours de la marche, elle a fait savoir que leur sortie du samedi : « est une marche pour l’unité du Mali et de soutien à l’armée. C’est la suite logique de la prise de position du MP22 que nous ne soutenons pas l’intervention de la France dans notre pays qu’elle dit sauver le mali du joug terroriste après l’attaque planifiée de Konna par les terroristes car, cela coïncidait avec les concertations nationales que nous avons exigées du gouvernement. Notre marche du 10 janvier rentrait dans le cadre de tenir des concertations nationales devant nous sortir de la crise. Aujourd’hui, notre marche vise à soutenir, à galvaniser l’armée pour qu’elle libère Kidal et sa région. C’est un soutien du peuple malien contre toute tentative de division du pays et des négociations avec le MNLA ». Pour la coordinatrice du MP22, ils ont maintenu leur marche du samedi qui avait été annoncée aux autorités 8 jours au paravent. « Contre toute attente, les manifestants seront gazés par des forces de sécurité qui sont au service des ennemis du Mali », a laissé entendre Pr Rokia Sanogo.

 

 

Selon notre interlocutrice, plus d’une trentaine de marcheurs (dont de vieilles personnes) ont été arrêté par la Police dont le secrétaire à Communication du MP22, Mohamed Tabouret qui était venu au Premier Arrondissement pour tenter de libérer des camarades arrêtés.

 

Nous marchons pour que le Mali revienne aux Maliens

« Nous marchons pour que le Mali revienne aux maliens. En tout cas, le peuple digne s’est mobilisé et demeure comme tel. Nous sommes contre la division du Mali en cours à Ouagadougou », a martelé la coordinatrice du MP22.

 

Au moment où nous bouclons cette édition, aucun manifestant n’a été libéré. D’ailleurs, nos sources évoquent l’inculpation des personnes arrêtées pour trouble à l’ordre public, défiance à l’autorité.

Aujourd’hui, le MP22 entend marcher pour dénoncer l’état d’urgence qu’il juge illégal, en porte à faux avec les textes.

 

 

Le mouvement « An Tôrôla », a bravé l’état d’urgence

Il faut ajouter que le vendredi dernier, le mouvement « An Tôrôla », a bravé l’état d’urgence. Les marcheurs seront dispersés par les forces de l’ordre. Certains arrêtés, puis relâchés. Les organisateurs, cinq au total remettront une lettre au Ministre de l’Administration Territoriale, adressée au président par intérim pour qu’il respecte ses engagements.

 

Bokari Dicko

Commentaires via Facebook :

14 COMMENTAIRES

  1. le peuple digne s’est mobilisé ça veut dire quoi? chère Pr je pense qu’il serait mieux de respecter opinions des autres aussi, je pense que la démocratie passe par là aussi Mme la Pr.Le peuple qui n’a pas marché mérite du respect je vous êtes a l’apprentissage en politique malheureusement vous avez un mauvais choix de Maître politique car Mriko n’est un exemple positif. bonne chance tout en revenant sur votre propos.
    la politique ne passe par là

  2. 😀 , m22 . Pas plus pourri que les autres mouvements et partis politiques. Tous a la poubelle direction depotoire de medina coura et bankoni 😆 :mrgreen: .

  3. A voir tout ce qui se trame à Ouaga, donnons tout simplement et humblement raison à MP22 et la COPAM.

  4. Cette femme aux “fesses qui pue” n’a pas honte hein une pouffiasse comme celle-la avec sa bouche décousus veut quoi d’autre au Mali et aux Maliens? :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: Je ne parle pas avec SATAN personnifié (Mariko) et son cheval de troie (Younouss) 😈 😈 😈 😈 😈 des opportunistes faits maison 😀 😀 😀

  5. Le Dimanche, alors que je traversais la belle deux fois voies, un cortège monstre au devant duquel se trouvait un cameraman perché sur une voiture. Les malhonnêtes autorités qui sont prêtes à tous ceux qui ne soufflent pas dans la même trompète n’ont certainement d’yeux pour voir cela.
    Cet état d’urgence a été accouché tout simplement pour empêcher l’expression de ceux qui ne sont pas d’accord avec l’arrangement illégal qui a permis de maintenir Dioncounda au pouvoir au-delà des 40 jours du délais constitutionnel. Il est aussi destiné à éviter les revendications légitimes des syndicats. En effet, le risque d’année plane sur l’enseignement supérieur à cause de l’égo très gonflé de certains ministres dont celui de la fonction publique, celui-là même qui a radié certains agents et intégré d’autres en se basant sur les mêmes textes qui sont et demeurent, du reste, abrogés. Ce ministre et sa suite trouvent que les avantages que les enseignements du supérieur ont obtenus, au bout de cinq années de lutte et suite aux conclusions du forum national sur l’éducation et du panel des experts universitaires, sont trop pour eux et qu’il faille les remettre en cause. Après s’être longtemps abrités derrière la crise sécuritaire et institutionnelle du pays et après avoir menti au peuple malien de façon éhonté, que les enseignants cherchent une augmentation de salaire de 35%, maintenant ils sont prêts à arrêter l’école sans aucun argument valable. Le simple but de leur comportement est de montrer que les autres étaient des faiblards et que, eux, ils sont forts (égo gonflé). Mais ces gens doivent vivre dans un poulailler pour sortir avec des idées pareilles. Avant le coup d’état, le Mali occupait le troisième rang dans la zone UEMOA en termes de produit intérieur brut (PIB). Je pense qu’ils doivent être capables, au moins, de comparer les traitements des enseignants de ces pays et ceux des enseignants maliens. Les augmentations indiciaires donneront au plus 25000 CFA au enseignants (enseignants au plafond). Les indemnités spéciales d’encadrement sont données en lieu et place des frais d’encadrement dont le montant global avait atteint 4 milliards en 2010. En fait, le gouvernement précédent avait voulu faire des économies en proposant cette indemnité qui, combinée avec l’amélioration indiciaire coûtent 1,4 milliards. Je ne vois pas comment quelqu’un peut parler d’augmentation de salaire de 35% dans cette affaire. En fait, le mensonge peut devenir de la drogue. On ment même si ce n’est pas nécessaire. Il est facile de dire la vérité ici et de se faire comprendre. La question qui quémande une réponse de leur part est comment les encadrements seront cette année ? S’ils aussi insouciants au point de ne pas répondre à cette question, alors ils ne méritent même de diriger une famille à fortiori un pays.

    • va plutôt cacher ou noyer tes “salades là dans un verre de vin oude biere fraîche. 😆 😆 😆 Tu n’a personne pour t’écouter ici! donc peine perdue 😛 😛 😛

  6. Ce sont ces imbéciles qui ont tous contribué à la situation que vous vivons aujourd’hui et ils n’ont rien sur leur conscience.
    Puisqu’ils n’ont pas honte,montrez leur la rigueur de la loi.

  7. MERCI LA POLICE ! MP22 n’est plus l’enfant gâté du pays, il fallait arrêté tout les initiateurs de la marche.
    Quand l’État interdit quelque chose, l’autorité à le droit d’utilisé la force; c’est comme ça dans tout les pays.

  8. “Rokia Sanogo, cette battante de la démocratie” mon œil, dis plutot cette prostt… de ….

  9. Alors que le lycée français ferme ses portes, les écoles maliennes rouvrent les leurs. C’est l’effet de la transformation politique induite par l’intervention militaire au Mali engagée par Paris. Elle augmente le risque pour les ressortissants français, mais diminue celui de voir le pouvoir civil malien renversé.

    Loin du nord du pays, il y a un homme que l’armée française a contribué à sauver, au moins temporairement : le président par intérim, Dioncounda Traoré. Quelques jours avant que l’armée française ne déploie des troupes au Mali, notamment à Bamako, le renversement des fragiles autorités locales qu’il dirige semblait”pratiquement programmé”, selon un proche du président. Selon la même source, des militaires auraient même envisagé d’arrêter ce dernier dans la nuit du 9 au 10 janvier, la veille de la prise de Konna par la coalition islamiste.
    Dans les jours précédant le début des affrontements entre djihadistes et armée régulière, qui allaient déclencher les premières frappes aériennes françaises, Bamako était au bord du gouffre.
    Les groupes politiques qui soutiennent l’ex-junte du capitaine Sanogo avaient lancé une série de manifestations en faveur de l’organisation d’une concertation nationale dont le but était de remettre en question le pouvoir de M. Traoré. Ils affirmaient aussi leur hostilité à une intervention extérieure, y compris française, au Mali, laissant le soin de reprendre le Nord à la seule armée malienne.
    L’AMBIANCE ÉTAIT ÉLECTRIQUE À BAMAKO
    Tandis que les groupes armés islamistes se mettaient en ordre de bataille pour organiser leur percée vers le Sud, des manifestations hostiles étaient organisées à Bamako entraînant des violences. Des organisations politiques, un syndicat d’écoliers et d’étudiants (AEEM) avaient appelé à la grève. Dans les rues, on avait dressé des barrages, enflammé des pneus, bloqué le passage de deux ponts. L’ambiance était électrique.
    La chute de Konna semblait ouvrir la voie à celle de Mopti et de la base voisine de Sévaré. Un début de réaction en chaîne qui aurait pu emporter le pouvoir civil. “Si Mopti avait été prise, les islamistes se seraient trouvés avec un boulevard ouvert en direction de Bamako”, analyse Tiébilé Dramé, président du Parena, et pilier du FDR, une coalition hostile à l’ex-junte du capitaine Sanogo. Il conclut : “C’est le syndrome de Tessalit.”
    En mars 2012, la chute de Tessalit, dans le Nord, avait marqué le début de l’effondrement militaire et psychologique du pouvoir civil malien de l’époque, à la veille d’une élection présidentielle à laquelle le président Amadou Toumani Touré (“ATT”) ne devait pas se représenter. Dans la foulée, un coup d’Etat, mené par des sous-officiers, hommes du rang et officiers subalternes, survenait dans la nuit du 21 au 22 mars 2012 alors que les soldats basés à Bamako refusaient de partir au front. “Nous n’étions plus que dix-sept à la présidence lorsque les putschistes sont arrivés”, témoigne un conseiller d’ATT présent ce soir-là.
    “OTAGES DES MILITAIRES”
    Dans le désordre, un inconnu, le capitaine Amadou Sanogo, allait émerger. Contraint de quitter le pouvoir sous la pression des pays de la région peu après, il continue, depuis, d’exercer une forte influence. A la mi-décembre 2012, des responsables militaires de l’entourage du capitaine avaient débarqué sans ménagement l’ex-premier ministre, Cheikh Modibo Diarra, de son poste de premier ministre, en l’arrêtant chez et en lui faisant annoncer sa démission à la télévision nationale. Certains de ses proches ont ensuite été nommés dans le gouvernement du nouveau premier ministre. “Il ne faut pas se voiler la face : le président et la transition sont les otages des militaires”, assure un conseiller du nouveau premier ministre, Diango Sissoko.
    Qui commande l’armée ? La question est complexe. Dans certaines unités, remarque une bonne source malienne, “la chaîne de commandement est entièrement perturbée, surtout depuis le putsch : ce sont les sergents qui donnent des ordres aux colonels de notre armée où les officiers supérieurs sont en nombre écrasant”.
    Lorsque le Mali est entré en possession d’une importante livraison d’armes, le matériel, notamment des blindés, a été accueilli à Bamako par le capitaine Sanogo, qui s’est installé à la tête du convoi pour le mener jusqu’au camp militaire de Kati, où se trouve sa propre “capitale”. On ignore si cet armement a fait son chemin jusqu’au front où l’armée malienne devrait être engagée à présent.
    Jean-Philippe Rémy – Bamako, envoyé spécial

  10. Intello
    Une ARMEE de Répression………..C’est ca qu’on a toujours connu de L”ARMEE MALIENNE.

    PRO-PUTCHISTES: Voila ou conduit vos soutiens. Vos soutiens déguisés. Car on sait que vous soutenez l’armée pour des fins inavouées.

    N’avez vous pas honte??Hypocritement SACRIFIER votre pays sur l’autel d’intérêts personnels et de positionnement pour dépecer le Mali??

    N’avez vous pas honte?? De vous PROSTITUER pour atteindre des objectifs obscurs?

    Honte a vous COPAM, MP 22 et autres.

    Honte a vous MARIKO, Younouss A DICKO, Rokia SANOGO, A. GUINDO, TABOURE, SYLLA et j’en passe.

    Honte a vous fils indignes du Mali,

    Yousnous H. Dicko a toujours été un opportuniste. Véritable manipulateur au temps de AOK, il a crié sur tous les toits, AOK lui a nommé ministre de l’Enseignement Sup. , il a étalé ses carences. Comme le ridicule ne tue plus au Mali, il a voulu profiter de ce coup d’état, mais Dieu est avec nous.

    • l’opportunisme de Younouss Dicko date de bien avant la présidence de Alpha. Il fallait le voir au temps de l’UDPM, toujours habillé des pagnes aux armes de ce parti.

  11. Triste destin pour un regroupement dont le leader voulait devenir il y’a quelque temps le premier ministre des putchistes.

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