Marche de protestation : La CEDEAO, toujours dans le collimateur de la COPAM

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Si le Front uni pour la démocratie et la République (FDR) et le Collectif des ressortissants du Nord (COREN), à travers leur marche, avaient exprimé leur soutien à la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et à la communauté internationale pour leur apport dans  l’intervention militaire en soutien à l’armée nationale, la Coordination des organisations patriotiques du Mali (Copam) à travers une autre marche, le jeudi dernier, ne soutient pas cette option.

2.000 personnes, selon les médias et 3.000 selon les organisateurs, cette marche, organisée sous l’égide de la COPAM, a mobilisé du monde le jeudi dernier. Elle visait, selon les responsables de la COPAM, à exprimer une opposition farouche à l’installation d’une force étrangère à Bamako. Mais aussi, faire valoir à la CEDEAO la portée du respect de l’indépendance et de la souveraineté d’un grand pays comme le Mali.

Sur les banderoles confectionnées pour l’occasion, on pouvait lire des slogans comme : «la Cedeao à Bamako : Notre souveraineté confisquée, notre dignité bafouée», «Si vous voulez vraiment nous libérer, libérer d’abord nos armes»…

Les marcheurs, par la voix de leur porte parole Pr. Younouss Hamèye Dicko, estiment que ceux-là qui demandent aujourd’hui l’intervention d’une force étrangère sont ceux qui ont volé, détruit le Mali et ont permis l’intégration de ces bandits armés et autres trafiquants de drogue sur notre territoire.

Comme pour s’insurger contre  le double jeu de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) dans cette affaire, le porte-parole s’est exprimé en ces termes : «la Cedeao n’est pas une solution pour le Mali, mais je dirai plutôt un problème de plus. Sa façon  de mener les négociations reste encore à désirer, en raison du manque de sincérité qu’elle porte. Elle (Cedeao) est non seulement toujours collée aux indépendantistes (par l’intermédiaire de son médiateur, le président du Faso, Blaise Comporé  qui les rencontre presque chaque semaine à son palais) et veut  traiter avec Bamako en même temps. C’est faux. On ne peut aimer une chose et son contraire à la fois», s’est-t-il exprimé.

Pour sa part, le président du Parti SADI, le Dr. Oumar Mariko, dira que les Maliens n’admettront jamais que leur pays  soit transformé en un champ de bataille par la Cedeao. C’est pourquoi, il leur demande à bien ouvrir les yeux pour que le Mali ne soit pas la Somalie.

Par ailleurs, Dr. Mariko a compris que, si réellement la Cedeao compte appuyer le Mali dans la reconquête de sa partie nord, elle doit d’abord commencer à libérer les armes bloquées dans les différents ports. «C’est la seule condition qui nous permettra de les croire», a-t-il  lancé, sous un grand applaudissement.

Cheick O. TRAORE

 

 

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