Marche de protestation contre les Reformes, Ali Nouhoum Diallo déclare : ‘’Si ATT veut sortir par la grande porte, qu’il renonce à ces reformes…’’

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Ils sont presque incontrôlables et inconsolables. A quelques encablures des élections générales, les associations démocratiques, partis politiques, syndicats de la société civile qui luttaient en rang dispersé viennent de constituer un bloc solide pour  empêcher la validation de tout projet de reformes. Après moult conférences, meetings et déclarations, sans succès,  ils ont enfin décidé de battre pavée.

 Les associations démocratiques, partis politiques, syndicats de la société civile ont décidé  de  faire cause commune, braver le pouvoir actuel dans sn projet de reformes. Le mercredi, 30 Novembre dernier, ils ont tous invité leurs militants à prendre la rue. Une marche collective qui a débuté devant la pyramide de souvenir pour prendre fin, après lecture de la Lettre Ouverte du collectif ‘’ Touche pas à ma Constitution’’,  au monument de l’Indépendance. Devant une foule à perte de vue, les responsables des différentes organisations syndicales, politique et de la société civile ont étalé leur ras le bol contre entre autres, l’AMO, la révision constitutionnelle, notamment le couplage référendum-élection … Tout en appelant l’actuel Chef de l’Etat, ATT à ne s’occuper que de la bonne préparation des échéances  électorales de 2012.

Parmi ces responsables on pouvait distinguer :  Adama Diakité, Président du Forum de la société civile ; Ali Nouhoun Diallo, Président de la COMODE ; Dr Oumar Mariko, secrétaire général du Parti SADI ; Modibo Sangaré, Président de l’UNPR ; Hameye Founé Mahalmadane, Secrétaire général du Syndicat Libre de la Magistrature (SYLIMA) ;  Hamadoun Amion Guindo, secrétaire général de la Confédération Syndicale des Travailleurs du Mali (CSTM), Mme Sy Kadiatou Sow, Présidente de l’ADEMA Association ,Issaka Traoré, Président de CNID Association ; Siméon Keïta, SG du Syndicat National de la police, Adama Sangaré, SG de la COSES et Tahirou Ba, SG du mouvement des sans voix.

L’école, dernier souci de l’Etat

En grève depuis le 09 Novembre, pour le prélèvement qui continu au nom de l’AMO sur leur salaire, les enseignants du Secondaire ne comptent pas en rester là, cela grâce au qui-vive de leur Syndicat , la confédération syndicale de l’enseignement secondaire, COSES, dirigé par Adama Traoré soutenu par la CSTM. 

Selon Adama Traoré, « la grève illimitée des enseignants de l’enseignement Secondaire est due au prélèvement continu sur leurs salaires au compte de l’AMO, malgré que cela a été facultative depuis le 13 avril dernier ». Avant de continuer que tant qu’ils n’arrêtent pas de prélever et restituer ce qu’ils ont coupé, la CSTM dans laquelle est affiliée la COSES va passer par la rue pour trouver satisfaction.

Quant au Syndicat National de la Police, ses responsables ont étalé la stratégie de division adoptée par leurs chefs hiérarchiques pour mettre fin au Syndicalisme au sein de la Police.

La Révision constitutionnelle, toujours elle

Au menu de cette marche, s’il y avait un motif plus  porteur c’était bien celui de la révision constitutionnelle. A son sujet, après l’intervention, d’Oumar Mariko, de Kadiatou Sow etc., Ali Nouhoum Diallo a fait  un bref résumé du pouvoir autocratique qu’ATT envisageait légiférer à son prédécesseur à travers cette nouvelle constitution.

Selon  le Prof. Diallo, ‘’avec cette nouvelle constitution, le Président entrant aura un pouvoir trop fort. Du coup, l’Assemblée Nationale perdra tous ses pouvoirs et le Président de la République définit la politique de la nation, nomme le premier ministre et le révoque selon son seul entendement faisant fi du fait majoritaire. Il nomme également le directeur des élections et va désigner 03 membres de la Cour Constitutionnelle. Et de surcroit, va nommer le président de la Cour Constitutionnelle. C’est lui encore qui va désigner des membres du conseil économique, Social et Culturel.’’

Vu ce constat, poursuit-il,  « la démocratie risque d’être tuée ou on le voit venir ». Donc pour le bonheur de cette nation, Aly Nouhoun Diallo, appelle au nom de tous les acteurs, politiques, religieux de la société, à ATT de renoncer à cette révision inutile et nocive, « s’il veut sortir par la grande porte ». Et lui demande de  se mettre à la tâche pour la bonne préparation des élections à venir, seulement.

 Boubacar Yalkoué

 

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